Info FM, Tulio de Melo : «Je ne voulais pas aller n’importe où, pour n’importe quel prix»

Sans club depuis son départ d'Evian Thonon Gaillard l'été dernier, Tulio de Melo a fait le dos rond durant de longs mois. Recruté par le Real Valladolid cet hiver, le Brésilien découvre un nouveau championnat et une nouvelle culture en Espagne. Pour Foot Mercato, l'ancien Lillois évoque sa traversée du désert et ses ambitions avec son nouveau club.

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Real Valladolid Túlio Vinícius Froes de Melo @Maxppp

Huit mois et douze jours. C'est la durée exacte de la longue traversée du désert qu'a vécu Tulio de Melo. Revenons quelques mois plus tôt... 26 avril 2014, l'ancien Lillois arrivé à Evian afin de retrouver du temps de jeu dispute son dernier match de l'année. Mais ça, il ne le sait pas encore. Libre de tout contrat, le Brésilien comptait sur le mercato d'été pour trouver rapidement un point de chute. «J'ai eu des propositions l'été dernier. Mais ce n'était pas forcément des choses intéressantes. C'étaient des clubs dans des pays exotiques ou des projets qui n'étaient pas forcément intéressants»,nous explique-t-il. Faute d'avoir trouvé chaussure à son pied, l'attaquant auriverde s'est retrouvé sans club et au chômage. Une première pour le footballeur professionnel depuis 2003. «C'est la première fois que j'ai vécu une telle expérience. C'est difficile. On a l'habitude pendant des années de jouer tous les week-ends et de s'entraîner avec son équipe. Et là, il n'y avait plus ça. Je me suis entraîné avec le club de Corinthians pendant quasiment toute la période où j'étais sans club. C'était un moment délicat qui m'a fait beaucoup apprendre c'est sûr. Après, j'ai profité d'être au Brésil pour profiter plus de ma famille».

La suite après cette publicité

Une période, il faut l'imaginer, très dure psychologiquement. Mais l'homme en a vu d'autres. Pas épargné par les blessures durant sa carrière, le joueur passé par l'Atlético Mineiro dispose d'une sacrée force de caractère : «J'ai eu pas mal de pépins pendant ma carrière. Ce sont des moments toujours difficiles pour un joueur mais je pense aussi que ça vous rend plus fort dans la tête. Psychologiquement, ce n'est pas que c'est bénéfique mais on peut retirer des choses positives de ces périodes compliquées». Des expériences qui ont forcément compté au moment d'aborder cette longue période sans jouer. «Ça m'a aidé. Ce n'était pas facile. Mais les choses étaient claires pour moi. J'ai essayé de suivre mon idée. Je ne voulais pas aller n'importe où, pour n'importe quel prix. Il fallait que ce soit un projet intéressant (...) J'ai envisagé toutes les options dans ma tête. C'est sûr que je m'attendais à retrouver un club et finalement il n'y avait pas de choses intéressantes».

Le renouveau à Valladolid

Mais la patience de Tulio de Melo a payé. C'est en Liga Adelante que le joueur libre de tout contrat a trouvé un point de chute idéal. Le 29 janvier dernier, il s'est engagé en faveur du Real Valladolid, actuel quatrième en D2 espagnole «J'ai eu un bon feeling avec le Real Valladolid. Pour moi qui ait été arrêté une période, c'était une opportunité intéressante pour recommencer à jouer. J'ai joué mon premier match la semaine dernière (victoire 4-1 contre le Racing Santander, Ndlr). Je suis rentré et j'ai joué une quinzaine de minutes. C'est un championnat différent de la France. Même si c'est de la D2 espagnole, il y a un très bon niveau. Je suis surpris. J'espère que l'on va faire les meilleures performances possibles et pourquoi pas monter en Liga. C'est l'objectif du club. La Liga est l'un des meilleurs championnats au monde». Très heureux de retrouver la compétition, l'attaquant d'1m93 est également très content de retrouver la vie de groupe. «De s'entraîner la semaine avec les coéquipiers en sachant qu'il y a un match le week-end, ça m'a manqué c'est certain. Donc j'ai retrouvé ça et c'est tant mieux».

La suite après cette publicité

Prêt pour ce nouveau défi, Tulio de Melo découvre donc une nouvelle culture lui qui a évolué au Brésil, au Danemark, en Italie et en France. «C'est aussi une nouvelle expérience dans un nouveau pays, avec une nouvelle langue. Culturellement, c'est très intéressant. C'est un point qui est important pour moi», précise-t-il. Le Real Valladolid représente donc une formidable opportunité. Un choix assumé par le Brésilien qui a été énormément sollicité lors du récent mercato. «Il n'y a pas eu d'offres concrètes cet hiver. Mais plutôt des spéculations du côté de la France. Il y a eu deux-trois clubs qui se sont renseignés et qui avaient un éventuel intérêt. Mais ils n'ont pas donné suite». Le natif de Montes Claros était également sur les tablettes de quelques écuries étrangères : «Plusieurs clubs en Belgique se sont aussi manifestés. Mais j'ai jugé qu'en Espagne, ce serait complétement différent. J'ai eu des touches dans des pays exotiques comme la Chine, le Qatar, Dubaï. Là, c'était vraiment des projets financiers. Moi, je voulais encore privilégier le projet sportif donc c'est pour ça que j'ai choisi Valladolid. Mais si je n'avais pas signé à Valladolid, j'aurais peut-être envisagé un retour au Brésil. Il y avait des offres de clubs brésiliens». Ce sera peut-être pour la fin de la carrière du footballeur âgé de 30 ans.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier