Ligue des Champions

Union Berlin : les débuts catastrophiques de Leonardo Bonucci

Transfert surprise du dernier mercato estival, le départ de Leonardo Bonucci de la Juventus vers l’Union Berlin avait tout du renfort d’expérience pour les Allemands. Néanmoins, le défenseur central italien est dans le dur à l’image de son équipe.

Par Aurélien Macedo
5 min.
Union Berlin : les débuts catastrophiques de Leonardo Bonucci @Maxppp

Cet été a été celui d’un nouveau départ pour Leonardo Bonucci (36 ans). Le défenseur central italien aux 9 scudetti (8 avec la Juventus et 1 avec l’Inter Milan), vainqueur de l’Euro 2020 et qui a brillé à la Juventus de 2010 à 2017 (parti un an à Milan) puis de 2018 à 2023 a décidé de quitter l’Italie après 18 années de carrière en terres transalpines. Une première expérience à l’étranger sur le tard donc pour le vétéran italien qui voulait apporter son expérience à une équipe de l’Union Berlin qui vivait des moments historiques. Quatrième de Bundesliga la saison dernière, le club de la capitale allemande dispute cette saison la Ligue des Champions pour la première fois de son histoire. Avec le finaliste des éditions 2015 et 2017 dans ses rangs, l’Union s’avançait avec une sacrée caution expérience dans ses rangs. «Avec Leonardo, nous recrutons un joueur avec beaucoup d’expérience. Il a prouvé ses qualités pendant de nombreuses années tant au niveau national qu’international. Nous sommes convaincus qu’avec sa mentalité et sa flexibilité, il élargira nos options en défense et élèvera encore plus le niveau» avait déclaré le directeur général Oliver Ruhnert à son arrivée.

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«C’est quelque chose de spécial pour moi de franchir le pas de l’étranger pour la première fois de ma carrière. À l’Union, j’ai l’opportunité de continuer à jouer au plus haut niveau et de soutenir l’équipe avec mon expérience dans trois compétitions exigeantes. J’ai vraiment hâte de franchir cette nouvelle étape de ma carrière» exprimait de son côté le joueur de 36 ans à son arrivée. Un mariage étonnant entre les deux parties, mais qui avait le potentiel pour devenir fructueux puisque l’Union Berlin permettait à Leonardo Bonucci de rester compétitif quand ce dernier ramenait une caution expérience. Oui, mais voilà, les premières semaines d’union entre l’ancien de la Vecchia Signora et les Hommes en Fer ne se passent pas comme prévu.

Fautif dès son premier match de Bundesliga

Deux semaines après son arrivée, Leonardo Bonucci allumait la Juventus auprès de Sport Mediaset pour son traitement lors du mercato et attirait la lumière médiatique : «Manna (directeur sportif, ndlr) et Giuntoli (directeur du football professionnel, ndlr) sont venus chez moi le 13 juillet et m’ont humilié, […], ils ont déclaré que je ne faisais plus partie de la Juventus, que je ne faisais plus partie de l’équipe. Ils ont dit que je pouvais rester à la maison, car même ma présence dans le vestiaire et sur le terrain aurait entravé la croissance de la Juventus.» Revanchard, le défenseur italien faisait ses débuts quelques jours plus tard contre le Real Madrid en Ligue des Champions (défaite 1-0). Une première correcte pour Leonardo Bonucci et ses coéquipiers qui ont longtemps tenu un score de parité face aux Merengues. Si l’enthousiasme était là, il a disparu dès le match suivant contre Hoffenheim. Aligné aux côtés de Diogo Leite et Danilho Doekhi, il a provoqué le penalty transformé par Andrej Kramaric (22e) et a laissé filer Maximilian Beier (38e). Coupable sur les deux buts concédés par son équipe, lors d’une défaite 2-0, il vivait une première en Bundesliga compliquée.

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«'Bonucci, qu’est-ce que tu fais ?' : Les erreurs contre Hoffenheim déclenchent une tempête sur les réseaux sociaux» titrait le Corriere dello Sport après la rencontre tandis que la Gazzetta dello Sport qualifiait de «désastreux» la prestation du transalpin. Son coach Urs Fischer n’y allait pas par quatre chemins : «la première mi-temps ne s’est pas déroulée comme prévu, nous n’étions tout simplement pas là du tout. Cela vaut également pour Leo.» Conscient qu’il devait s’adapter à un nouveau football, Leonardo Bonucci expliquait quelques jours après qu’il était enfin en forme : «au début, j’ai dit à l’entraîneur qu’il me fallait trois à quatre semaines pour me mettre en forme. Nous sommes maintenant dans la quatrième semaine.» Une réaction attendue qui n’est pas arrivée avec le club de Berlin Est.

Toujours assez décevant, il compte 5 apparitions sur les 6 derniers matches, même si on peut noter un but contre le Borussia Dortmund. Cependant, le défenseur italien coule à l’image de son équipe en ce moment. En cinq matches, il a connu 5 défaites et son équipe reste sur 8 revers de rang. Quinzième de Bundesliga et premier non-relégable, l’Union Berlin compte six points issus de deux victoires qui sont arrivées avant la signature de Leonardo Bonucci au club. De là à parler de chat noir ? En conférence de presse, le coach Urs Fischer qui se retrouve menacé a évoqué l’état mental de son joueur et a préféré être conciliant dans un premier temps: «je ne suis pas satisfait de la situation qui s’est présentée en général. Si nous parlons d’intégration, je peux dire qu’ils (Gosens et Bonucci, ndlr) l’ont très bien fait, en devenant leaders, Bonucci a immédiatement débuté à cause de la blessure de Knoche.» Il lui a aussi mis la pression : «Knoche est revenu après une longue période, c’est pourquoi il a débuté face à Stuttgart. Concernant Bonucci, j’espère qu’il pourra s’inquiéter pour de nombreux joueurs, pas seulement de Knoche, l’abondance ne fait jamais de mal.» De retour en Italie pour affronter le Napoli dans un match déjà décisif en Ligue des Champions - où une défaite serait quasiment synonyme d’élimination - Leonardo Bonucci n’est même pas sûr de débuter puisqu’il est en balance avec le capitaine Robin Knoche. Ses dernières performances ne parlent pas pour lui et l’aventure allemande tourne au cauchemar pour le moment…

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