L’inusable Bafétimbi Gomis affole toujours les compteurs
Depuis trois ans maintenant, Bafétimbi Gomis défend avec succès les couleurs d'Al-Hilal en Arabie Saoudite. Et l'ancien attaquant de l'OL et de l'OM a toujours faim de buts. Gros plan.

«La panthère est devenue un lion», assure Bafétimbi Gomis dans les colonnes de So Foot. A 35 ans, l'attaquant français rugit toujours et poursuit sa chasse aux buts. Après l'ASSE, l'OL, Swansea, l'OM et Galatasaray, le natif de la Seyne-sur-Mer est retombé sur ses pattes à Al-Hilal en Arabie Saoudite. Un club qu'il défend depuis maintenant trois saisons. La première année, il a terminé avec un joli bilan de 35 buts et 6 passes décisives en 48 matches toutes compétitions confondues. Il a également remporté la Ligue des Champions de l'AFC 2019.
L'année suivante a été également bonne avec 19 buts et 4 assists en 28 matches sans oublier le doublé coupe d'Arabie Saoudite-championnat 2020. Et une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, son club lui a fait signer une prolongation de contrat jusqu'en juin 2022. Et l'écurie saoudienne a eu le nez creux puisque l'ancien Stéphanois continue de sévir dans les surfaces. Pour le moment, il en est à 14 buts et 4 assists. Ce qui en fait un élément précieux pour son équipe, où son expérience est un vrai atout. Interrogé par So Foot, Bafé Gomis a évoqué sa saison et son état de forme actuel.
Bafé Gomis a toujours faim
«J’ai l’impression de me bonifier avec l’âge. Après, c’est sûr que je n’évolue pas en Ligue 1 ou dans un championnat majeur. Mais je m’entraîne plus qu’avant pour rester au niveau. J’ai un kiné, un préparateur physique et un chef qui me suivent au quotidien. Je m’inflige deux à trois entraînements par jour. Cette organisation, je l'ai depuis environ cinq ans. Ce souci du détail, j’aurais aimé l’avoir avant. Si j’avais eu cette maturité plus jeune, j'aurais sans doute été plus performant... Mais il fallait bien que jeunesse se fasse». Puis, il en a dit plus sur ses objectifs et ses attentes cette année.
«Le football va si vite que c’est impossible de se projeter. L’essentiel pour moi est de marquer au moins vingt buts par saison, et collectivement d’être champion. Je vis au jour le jour, je profite de mes derniers instants. Je pense qu’il me reste deux ou trois ans à jouer, le plus important est de prendre un maximum de plaisir. Je suis aussi en Arabie saoudite pour essayer de faire progresser les joueurs locaux, en partageant avec eux mon expérience et en donnant de la visibilité au championnat. J’apprécie ce devoir de transmission, comme Gignac peut le faire au Mexique ou Blaise Matuidi en MLS. On est des ambassadeurs de la formation française».
Un avenir en question
Et on peut dire que Bafétimbi Gomis fait honneur à son pays. D'ailleurs, en France comme en Europe, on n'a pas oublié le joueur né en 1985. Un footballeur qui pourrait rendre encore de fiers services. «Je ne ferme pas la porte. Je reçois des appels de clubs européens, notamment français, lors de chaque mercato. C’est flatteur, à moi de rester performant. Peut-être que ce n’est pas mon dernier défi. S'il y a un jour un projet qui me tente et que j’ai encore les jambes et l’envie, je le relèverai avec plaisir.».
Enfin, il a évoqué son après-carrière. Un point auquel il commence à penser forcément. «Déjà, je ne serai pas entraîneur. Ce n’est pas quelque chose qui me parle, je ne me vois pas dans ce rôle-là. Peut-être dans l’organigramme d’un club, ou bien dans les médias en tant que consultant. Ce qui est sûr, c’est que je suivrai des formations à la fin de ma carrière (...) Ce n’est pas non plus impossible que je revienne en tant que dirigeant, des clubs m’ont déjà fait des offres pour faire partie de leur organigramme après ma carrière». Après avoir réussi sur le rectangle vert, Bafétimbi Gomis compte bien connaître le même succès dans sa nouvelle vie. En attendant, il en profite pour continuer à faire ce qu'il aime le plus : jouer au football et marquer des buts.
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