OM - Nice : les notes du match

Par La Rédaction FM
13 min.
L'OM face à Nice @Maxppp

Pour l’anniversaire de ses 125 ans, l’OM n’a pas failli à sa tâche. Les Marseillais empochent les trois points en s’imposant face à Nice (2-0), et récupèrent provisoirement le trône de leader de Ligue 1.

Après deux victoires et un nul avant la trêve internationale, Roberto De Zerbi jouait son premier gros choc au Vélodrome contre l’OGC Nice et à l’occasion des 125 ans de l’Olympique de Marseille. Avec le retour de Rongier et la présence de Maupay, les Phocéens voulaient provisoirement prendre la tête du Championnat et enfoncer l’OGC Nice, qui ne compte qu’une victoire en trois journées. Et malgré une première frappe d’Henrique (3e), le match était très disputé et les Aiglons se permettaient même de faire le spectacle, avec un superbe duel au milieu de terrain entre Ndombele et Kondogbia, excellents ce soir.

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Mais si l’OM gagnait en maîtrise au fil du match, Nice s’est offert la première véritable occasion avec une reprise de Bard directement sur le poteau de Rulli (37e). Et pourtant, à la suite d’un centre de Luis Henrique, Maupay profitait d’un cafouillage dans la défense pour marquer de la tête et délivrer le Vélodrome (1-0, 40e). Après la pause, Nice revenait fort et un coup-franc de Boga mal repoussé par Rulli revenait directement sur Rosario… dont la frappe de près touchait le poteau avant de revenir miraculeusement sur la tête du portier argentin (49e).

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Une fin de match animée

Malgré quelques occasions pour revenir, Guessand et l’attaque azuréenne manquait de réalisme. Derrière, l’OGC Nice se faisait punir après un superbe jeu entre Luis Henrique et Harit, conclu par le Brésilien d’une belle frappe enroulée à l’entrée de la surface (2-0, 53e). Nice a eu encore d’autres occasions, à l’image de Guessand (72e) et pouvait aussi remercier Cornelius d’avoir reçu un deuxième carton jaune gratuit pour gain de temps (76e).

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Moukoko, seul après un bon centre d’Abdi, manquait cette fois une énorme occasion de revenir. Un penalty aurait pu être accordé au départ de l’action, mais M. Millot n’a pas bronché (80e). Dans une fin de match folle en tribunes et interrompue pour jets de fumigènes, où rien n’a souri ensuite aux Aiglons avec un poteau trouvé par Bouanani (90e+3), l’OM s’est finalement imposé et prend provisoirement la tête du classement avant un Olympico sur la pelouse de l’OL. En revanche, Nice coule et devra se relancer contre l’ASSE.

L’Homme du match

- Maupay (7,5) : titularisé pour la première fois de la saison, et face à son club formateur, l’OGC Nice, l’attaquant de 28 ans avait trop de raisons de ne pas manquer sa première au Vélodrome. Et il n’a d’ailleurs pas failli à sa tâche. Très mobile, souvent disponible entre les lignes, rarement gêné avec le ballon, il a aussi montré sa capacité à endosser le costume du dernier passeur. Ca aurait justement pu être le cas avec une belle ouverture du pied gauche pour Luis Henrique en début de match. L’ancien Niçois a également rappelé qu’il ne lui fallait pas une dizaine d’occasions pour être décisif. Si son premier but, après un enchaînement supersonique, a finalement été refusé pour hors-jeu, on ne pouvait pas en dire autant sur le second, inscrit de la tête grâce à sa malice et son sens du but. Il n’a pas baissé en régime au retour des vestiaires, et a continué d’être un véritable poison par ses décrochages et sa faculté à se faire oublier. Le message est envoyé à Wahi. Remplacé par Rowe (72e), averti, mais auteur d’une entrée pleine de rythme, d’entrain. Il rate l’occasion de marquer son premier but après un contrôle compliqué (90+6e).

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Olympique de Marseille

- Rulli (5) : l’Argentin a dégagé moins d’assurance que d’habitude, mais les astres étaient alignés de son côté ce soir. En première période, il n’est pas loin d’offrir un but à Nice sur son mauvais renvoi (26e), mais il peut finalement rendre grâce aux Aiglons, absents et incapables de profiter de son erreur dans la surface. Une grosse alerte avec cette frappe de Bard sur son poteau (37e), et puis un arrêt, comme il le peut, sur un coup-franc de Boga en début de seconde période. Il a gagné en confiance au gré de la rencontre, avec des sorties sûres lorsque le devoir l’a appelé.

- Rongier (3) : on pouvait se demander si ce repositionnement comme latéral droit était vraiment lui rendre service. La réponse est négative. Son intervention devant Guessand est importante en début de match (9e), mais il s’est ensuite douloureusement écroulé. Naïf devant Bard et pas loin de coûter un but à son équipe avec cette mauvaise protection de balle (30e), il a aussi tiré la langue en continu face à la vitesse et l’explosivité de Boga. Un manque de repère évident, et une condition physique certainement pas encore optimale, qui peuvent en grande partie expliquer cette performance contrastée. Remplacé par Lirola (72e).

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- Cornelius (5) : son début de rencontre, avec une certaine fébrilité dans le placement et le un contre un, pouvait faire craindre le pire. Mais le Canadien a su se remettre la tête à l’endroit après 20 minutes. Rassurant, il s’est tout simplement montré infranchissable dans les airs, et a su limiter l’influence de Guessand en lui livrant un duel de tous les instants. Reparti sur les mêmes bases en deuxième mi-temps, il a finalement été expulsé stupidement, d’abord pour un premier avertissement pour une intervention en retard, puis un second pour perte de temps au moment de jouer un coup-franc. Ce qui vient entacher sa copie, logiquement.

- Brassier (4) : son début de rencontre, à l’image de celui de Cornelius, a mis en évidence un certain manque de lien avec son coéquipier. Il a aussi souvent été aspiré, laissant des espaces béants dans son dos, et aurait même pu écoper d’un carton rouge pour sa vilaine faute sur Cho. Avec le ballon, l’ex-Brestois a continuellement diffusé la sensation d’un joueur en manque de confiance, inhibé et incapable de se libérer. Du mieux en deuxième mi-temps où il a moins semblé jouer sur un fil.

- Murillo (4) : aligné en lieu et place de Quentin Merlin, blessé, le Panaméen n’a pas vraiment marqué de points, et c’est un euphémisme. Souvent en retard et en difficulté face à Cho, il n’a pas non plus apporté de plus-value offensive, ce qu’exige pourtant son rôle. Il a certes, touché de nombreux ballons, mais n’en a pas vraiment fait grand chose.

- Kondogbia (5) : cette belle performance devrait lui donner encore un peu de crédit aux yeux de De Zerbi, mais on sent qu’il peut faire encore mieux. Reconduit avec Hojbjerg au milieu de terrain, le Centrafricain a livré une belle prestation, avec beaucoup d’activité, de ballons récupérés, mais il pourrait encore être plus actif et prépondérant dans le jeu de son équipe. Ca été le cas par séquences, comme sur cette exceptionnelle action où il se défait de Ndombele pour servir intelligemment Murillo (85e). Sa doublette avec Hojbjerg donne envie d’être revue, mais Koné pourrait avoir son mot à dire dans cette affaire…

- Hojbjerg (7) : c’est devenu une norme en ce début de saison. Encore une fois, le Danois a régné dans l’entrejeu. Par sa lecture, ses compensations, son orientation, il a été un véritable masque à oxygène pour Marseille. Il ne s’est jamais caché, a même dépassé ses fonctions en tentant parfois de combiner dans le dernier tiers. Lors des moments faibles de l’OM, il a parfaitement joué son rôle de récupérateur, en allant chercher des ballons brûlants dans les pieds adverses, ou en coupant les lignes de passes. Copie sans bavure.

- Greenwood (4) : on se demandait quand arriverait son premier match sans. Il est là. Bien gêné, le meilleur buteur de Ligue 1 est resté muet pour la première fois cette saison. En première période, il n’a été qu’un danger relatif, et le peu de fois où il a pu être trouvé, ses choix ont rarement été les bons. La seule fois où il s’est signalé en première période, il n’a pas cadré sa frappe (31e). Des imprécisions techniques, encore, en seconde période. On a senti la peur chez les Niçois à chaque fois qu’il a touché le ballon, mais ils n’étaient pas tombés sur la meilleure version de l’Anglais, heureusement.

- Harit (6,5) : brillant lors des trois premières journées de Ligue 1, le Marocain semblait parti pour passer à côté de sa 4e. Englué dans la densité, incapable de se détacher du pressing niçois, il a trop manqué d’influence en première période. Une deuxième mi-temps nettement mieux, où il a eu davantage de liberté pour s’exprimer. C’est d’ailleurs lui qui remise astucieusement le ballon à Luis Henrique, sur le magnifique but du Brésilien. Une belle action en solitaire, mais une frappe trop écrasée pour tromper Bulka (70e). Remplacé par Koné (72e), qui a donné envie d’être revu. Très remuant, disponible, habile avec le ballon, il a été l’auteur d’une belle action digne d’un équilibriste en fin de match (90+4e).

- Luis Henrique (7) : sa belle étoile n’est pas près de l’abandonner. Timide en première période, à l’image de l’animation offensive marseillaise, il a, au moins, été l’un des rares à tenter d’apporter de la vie. Du dribble, de la percussion, des intentions, et aussi une frappe du pied gauche, mais trop molle, pour inquiéter Bulka. Puis il est sorti du bois pour devenir le protagoniste de la rencontre, encore une fois. Après son doublé contre Brest, et ses deux passes décisives contre Toulouse, il a renouvelé son sens pour le but avec cette magnifique frappe dans la lucarne de Bulka, impuissant. En 4 matches, l’ailier de 22 ans est déjà impliqué sur 5 buts (3 buts, 2 passes décisives), et fait aussi bien qu’en 2021 (5 passes décisives), sa saison la plus prolifique. Tout vient à point à qui sait attendre.

- Maupay (7,5) : voir ci-dessus

OGC Nice

- Bulka (4,5) : le gardien polonais commence sa rencontre par un arrêt sur la frappe molle de Luis Henrique (4e). Il n’est ensuite pas dérangé par les attaquants olympiens, jusqu’à l’ouverture du score de Maupay (40e), bien aidé par un Ndayishimiye qui lui laisse mettre la tête. Au retour des vestiaires, il ne peut rien faire sur la frappe puissante de Luis Henriqe (53e). Il capte ensuite la frappe de Harit, trop axiale (71e). Il s’emploie une dernière fois sur la frappe de Koné (90e+5).

- Abdelmonem (5) : aligné à la place de Moise Bombito, suspendu, l’Égyptien n’a pas dégagé de confiance. Pris de vitesse par Luis Henrique en début de match, il manque son intervention devant le Brésilien dans sa surface (17e), sans conséquence. Plus sérieux en seconde période.

- Ndayishimiye (5,5) : jusqu’au but de Maupay, où il n’intervient pas pour dégager le ballon dans les airs, le défenseur burundais réalisait une première période pleine d’assurance. Son marquage sur l’ancien joueur de Brighton a permis de limiter son influence dans le jeu. Tranchant dans la plupart de ses interventions, il s’est même permis quelques gestes techniques comme ce dribble sur Hojbjerg (30e). Meilleur défenseur central niçois de la rencontre, il finit la rencontre avec cinq duels remportés sur sept.

- Dante (3,5) : le capitaine niçois a eu du mal à rentrer dans la rencontre, dans les 15 premières minutes, perdant plusieurs ballons et étant souvent pressé sur son côté gauche. Joueur le plus expérimenté de l’effectif niçois, il a paru exaspéré sur certaines situations, se plaignant beaucoup auprès de Benoît Millot, arbitre de la rencontre. Averti pour une main sur le visage de Harit (13e). Suppléé par Ali Adbi, à la 69e minute. Accroché par Greenwood dans la surface de réparation (78e), il ne se voit pas accorder de pénalty et est sanctionné d’un carton jaune pour avoir protesté contre Benoît Millot.

- Clauss (5,5) : copieusement sifflé sur chaque ballon touché pour son retour au stade Vélodrome, l’international français a été bon, dans un premier temps, défensivement face à Luis Henrique et a gêné Murillo et les Marseillais via ses montées avant postes. Malheursement pour lui, il est sur la photo de famille du second but olympien (53e) puisque c’est lui qui perd le ballon au départ.

- Rosario (3,5) : le Néerlandais a manqué d’agressivité sur son marquage sur Harit. Assez transparent cet après-midi, il aurait tout de même pu sauver sa rencontre s’il était parvenu à mettre le ballon au fond des filets après le coup franc de Boga, difficilement boxé par Rulli (50e). Quelques minutes après, il est attentif sur le une-deux de Henrique et de Harit pour le deuxième but marseillais. Suppléé par Tom Louchet, à la 79e minute.

- Ndombélé (4,5) : balle au pied, l’ancien Lyonnais a tenté de faire parler sa technique pour que Nice garde le ballon. Mais sur le plan défensif, il est passé à côté, perdant dix duels sur 19 qu’il a eus à jouer. Remplacé par Sofiane Diop, à la 88e minute, de retour après une longue absence pour blessure.

- Bard (6) : tout comme Clauss avec Henrique, le latéral gauche n’a pas été mis en danger par Greenwood et a perturbé Valentin Rongier sur ses montées dans le dos. Sur l’une d’entre elles, il trouve le poteau droit de Rulli (38e). Moins en vue défensivement en seconde période, il a continué à monter pour aider son équipe à trouver le chemin des filets, en vain.

- Cho (4) : l’ancien Angevin n’a pas été le plus adroit dans ses centres à destination de ses coéquipiers, même si le seul qu’il a réussi à trouver Bard, a touché le poteau (37e). Il a peu d’impact sur son côté droit, contrairement à son partenaire Clauss. Remplacé par Badredine Bouanani, à la 69e minute. Il trouve le poteau en fin de rencontre, même s’il est en position de hors-jeu (90e+2).

- Guessand (3) : 22 ballons touchés pour l’avant-centre niçois qui a été en difficulté cette après-midi. Souvent mal aligné, il a également eu pas mal de déchets techniques devant. Sur le premier but marseillais, c’est lui qui contre le centre de Luis Henrique. En seconde période, il rate le ballon sur le bon centre, venu de la gauche, d’Ali Abdi (78e). Trouvé dans le dos par Bouanani, il trouve Rulli (89e). En l’absence de Moffi et Laborde, il va devoir hausser son niveau si Nice veut espérer jouer les premières places cette saison.

- Boga (4,5) : pour sa première titularisation de la saison, le Marseillais de naissance était chargé de provoquer Rongier, positionné en tant qu’arrière droit, par sa vitesse et ses dribbles. Mais il a rarement fait les bons choix, puisqu’il a ralenti les attaques du Gym, une fois le ballon dans les pieds. Ses meilleures occasions arrivent en seconde période avec son coup franc, difficilement stoppé par Rulli (50e), puis sa nouvelle tentative arrêtée par l’Argentin (61e). Remplacé par Youssoufa Moukoko, à la 69e minute, qui effectuait ses premiers pas sous le maillot des Aiglons. Il a notamment loupé une énorme occasion, à la suite d’un centre de Clauss et d’une « remise » d’Abdi (77e).

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