C’est sous une pluie battante que le 32e de finale de Coupe de France entre le RC Lens et le PSG a débuté. Rien d’anormal dans le nord, et rien d’anormal non plus dans les compositions d’équipe mises en place par Will Still, avec le schéma en 3-5-2, et Luis Enrique, qui avait désigné Ousmane Dembélé en faux 9, avec un turnover plus que limité. Fort de ses derniers succès, le club francilien démarrait la rencontre en affichant une maîtrise totale du ballon et du tempo. Mais cela ne suffisait pas à déstabiliser une équipe lensoise particulièrement regroupée, en bloc bas. Il fallait même attendre une erreur de main de Koffi à la 17e minute pour avoir le premier frisson, mais la défense des Sang-et-Or s’en sortait sans dommage.
Le PSG multipliait les séquences de conservation appliquées, avec du mouvement à trois, du jeu en triangle, mais face à une défense si compacte, la stricte application du plan de jeu ne suffit pas toujours. Le match s’animait enfin à la 25e minute, avec un but d’Hakimi, sur un centre au cordeau de Désiré Doué. Sans la VAR, il fallait s’en remettre au choix de l’arbitre de touche de lever le drapeau pour hors-jeu. Dans la foulée ou presque, c’est Frankowski qui faisait enfin vibrer Bollaert avec une belle frappe croisée qui ne passait pas loin du poteau droit de Safonov. Mais Lens ne parvenait pas à développer du jeu, condamné par une qualité technique insuffisante. Marquinhos touchait la barre, suite à un corner, après une belle reprise, légèrement détournée par Koffi (39e), puis c’est Thomasson, dans l’autre sens, qui gâchait une belle opportunité en tirant sur Safonov (43e). Le match se débridait un peu, mais était loin d’atteindre une folle intensité.
Une deuxième période débridée
Au retour des vestiaires, Lens repartait avec de bien meilleures intentions offensives, mettant d’un coup plus de pression dans le camp parisien. On retrouvait alors des Sang-et-Or plus conformes à leurs valeurs habituelles. Dembélé conservait lui sa mauvaise habitude, celle des vendanges face au but, gâchant un superbe ballon de Vitinha en cloche (51e). Fulgini menaçait à son tour Safonov (54e) et la rencontre prenait enfin de l’ampleur. Safonov jouait avec le feu en percutant Frankowski sur une sortie aérienne (56e) ce qui laissait la possibilité à Machado de trouver la transversale. Le penalty aurait pu être sifflé. Et Fulgini aurait pu cadrer, après une nouvelle opportunité de tir (61e).
Alors Luis Enrique jouait du coaching, mais il avait un effet immédiat contraire puisque sur le corner suivant les entrées de Barcola et Ramos, Khusanov, suivi par le PSG en vue du mercato hivernal, profitait d’un ballon mal dégagé pour allumer Safonov et ouvrir la marque (1-0, 66e). Mais ce PSG a du caractère et 4 minutes après l’ouverture du score, Gonçalo Ramos profitait d’une erreur de Danso pour faire parler son flair de buteur et remettre son équipe à égalité (1-1, 70e). La tension augmentait d’un cran, et les contacts se durcissaient à l’image d’un coup d’épaule XXL de Khusanov sur Ramos, les deux buteurs. Dembélé alertait Koffi (87e), qui n’avait pourtant besoin que de lui pour se mettre en danger, à l’image d’une relance totalement ratée dans le visage de Sanso. Le score ne bougeait plus et il fallait donc passer par la séance de tirs au but pour connaître le qualifié pour les seizièmes de finale. Et à ce petit jeu, c’est le PSG qui l’a emporté, 4 tab à 3, grâce à deux parades de Safonov ! Le club francilien retrouvera Espaly, club de National 3, en 16e.
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