Ligue des Champions

RB Leizpig - PSG : les notes du match

Le Paris Saint-Germain a obtenu son ticket pour la finale de la Ligue des Champions grâce à sa victoire 3-0 contre le RB Leizpig. Angel Di Maria a été un des principaux artisans du succès francilien.

Par La Rédaction FM
12 min.
Angel Di Maria et Neymar célèbrent contre Leipzig @Maxppp

C'était un match historique pour les deux clubs. L'une des deux formations allait effectivement accéder à la finale de la Ligue des Champions pour la première fois de son histoire au terme de cette confrontation franco-allemande. Après avoir sorti l'Atalanta, le Paris Saint-Germain défiait donc le RB Leipzig, équipe assez peu expérimentée sur la scène européenne mais qui a réussi à sortir l'Atlético de Madrid en quarts. Pour ce duel, Thomas Tuchel nous avait concocté une petite surprise, puisqu'Icardi démarrait sur le banc de touche. On avait donc un trio composé de Neymar, Mbappé et du revenant Di Maria. Sergio Rico était bien présent dans les buts en l'absence de Navas. En face, c'était du classique, avec l'ancien Parisien Christopher Nkunku notamment, ainsi que Dayot Upamecano.

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Les débuts de la rencontre étaient assez animés, avec deux équipes plutôt offensives. On n'avait même pas encore atteint la barre des dix minutes que Neymar, après un caviar de Mbappé, touchait le poteau droit de Péter Gulácsi (6e). Sabitzer répondait avec cette frappe pas vraiment puissante de l'extérieur de la surface (9e). L'ouverture du score n'allait pas tarder à tomber. Sur ce coup franc bien brossé par Angel Di Maria, Marquinhos plaçait une tête décroisée parfaite, imparable pour le portier rival (0-1, 13e). Les Parisiens profitaient des nombreuses erreurs des joueurs défensifs allemands, et après ce contrôle raté de Kampl, Mbappé perdait son duel face à Gulacsi après un ballon parfait d'Ander Herrera (17e). L'équipe de Julian Nagelsmann peinait à mettre son jeu en place. Olmo lançait tout de même Laimer qui remisait pour Poulsen, mais le numéro 9 ne parvenait cependant pas à cadrer (25e).

Beaucoup d'erreurs individuelles coté Leipzig

Le rythme baissait un peu, mais Neymar était tout proche de faire des siennes sur ce coup franc lointain mais tiré directement. Le cuir s'écrasait, une fois encore, sur le poteau gauche (35e). Face à un très faible rival, le champion de France allait vite faire le break. Kehrer récupérait le ballon après une mauvaise relance du gardien, et sa passe arrivait à destination de Neymar dans la surface. Le Brésilien décalait, d'une belle talonnade, pour Angel Di Maria qui terminait l'action à merveille (0-2, 42e). Le troisième était sur le point de tomber, quelques minutes après seulement. Mbappé trouvait Neymar qui tentait un plat du pied, non loin du montant (44e). A la pause, les Parisiens avaient donc fait le plus dur, et en plus d'être redoutables en attaque, ils neutralisaient à merveille leur rival du soir.

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Au retour des vestiaires, Nagelsmann procédait à des changements et demandait à ses troupes de presser plus haut. Leipzig était donc plus offensif, avec plus de mordant. Mais alors qu'on était dans un temps fort allemand, Nordi Mukiele glissait sur le côté droit de sa défense. Di Maria récupérait le cuir et centrait pour Bernat, seul dans la surface. L'Espagnol battait Gulacsi de la tête, et n'était pas hors jeu puisque couvert par Mukiele, resté au sol (0-3, 56e). De quoi plier la rencontre et enfoncer Leipzig, alors que les Parisiens n'étaient pas rassasiés. Angel Di Maria sortait encore un centre exceptionnel pour la tête de Mbappé, mais le Bondynois ne cadrait pas. Il manquait ensuite une nouvelle opportunité avec une frappe repoussée sans trop de soucis par le portier (72e). Peu de réaction en face, si ce n'est cette tentative lointaine d'Angelino, repoussée par Rico. On restait cependant plus proche du 4-0 que du 3-1

Revivez le film de la rencontre sur notre live commenté.

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L'homme du match : Di Maria (8,5) : sur le flanc droit de l'attaque parisienne, l'Argentin a prouvé qu'à 32 ans, il fait encore partie des meilleurs joueurs du football européen. Son coup franc sur la tête de Marquinhos sur l'ouverture du score est juste parfait, et il enchaîne ensuite sur un but où il montre l'étendue de ses qualités de finisseur. Le tout, avant de servir Bernat sur le but du 3-0. Des actions décisives, et des gestes techniques réussis sur d'autres séquences pour le simple régal des yeux. Un match de grande classe en somme. Il a quitté le terrain à la 86e pour laisser sa place à Pablo Sarabia, dont l'entrée en jeu a logiquement été anecdotique.

RB Leipzig

- Gulasci (3,5) : bonne sortie d’entrée devant Mbappé (2e), puis il dissuade Neymar qui tirait sur le poteau (7e). Dans la foulée, il s’est fait une grosse frayeur : un dégagement contré par Neymar dans les pieds de Mbappé qui marque, but finalement annulé pour une main du Brésilien. Il ne pouvait rien sur l’ouverture du score de Marquinhos (13e). Il sortait bien ensuite devant Mbappé (17e). Il aurait pu se faire surprendre par un inspiré coup-franc de Neymar, seulement stoppé par le poteau (35e). Difficultés dans la relance au pied, notamment avec une erreur qui donne un but à Di Maria (43e). Sur le but de Bernat, il ne parvenait qu’à effleurer la tête de l’Espagnol (57e). Des arrêts pas très sereins ensuite, devant Mbappé notamment (72e).

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- Klostermann (4,5): il intervenait devant Angel Di Maria qui s’était infiltré dans la surface (12e). Mais il lâchait Marquinhos au marquage lui permettant d’ouvrir le score sur un coup de tête (13e). Il s'interposait aussi sur un centre en retrait de Mbappé (41e). Le défenseur a parfois perdu son calme dans la relance mais a globalement bien fait son travail pour contenir les appels en profondeur des attaquants parisiens. Il faisait aussi une frayeur à son gardien dans un duel avec Mbappé (82e). Remplacé en fin de match par Orban (83e).

- Upamecano (5,5) : une bonne entrée dans la rencontre avec des récupérations (3e), même s’il couvrait Neymar qui s’offrait un face à face mais il ne cadrait pas (7e). Étincelant dans la relance contre l’Atlético, il a eu un peu plus de mal, rendant quelques ballons au milieu parisien. Sa solidité dans les duels était cependant à remarquer. Parfois dépassé par Mbappé comme à la 72e minute où l'attaquant alertait Gulasci.

- Mukiele (5,5) : il a eu la lourde tâche de défendre sur Mbappé. Sa vitesse et son physique l’ont aidé à faire une rencontre solide. Rarement pris à défaut, il était propre dans ses interventions notamment devant Mbappé (19e, 22e, 27e) et Neymar (38e). Une deuxième mi-temps plus compliquée à l’image de sa chute à l’origine du troisième but parisien.

- Angelino (6) : placé un peu plus bas qu’à l’accoutumée, il a néanmoins tenté d’apporter offensivement mais n’a pas été beaucoup servi dans son couloir. Il a aussi été pris quelques fois dans son dos, comme par Mbappé (44e). Tout au long de la rencontre, il a manqué de précision sur ces centres, aussi bien sur coups de pied arrêtés que dans le jeu. Plus en vue en fin de match avec notamment une lourde frappe, directement sur Sergio Rico (76e). Globalement, il a été l'un des plus actif dans son couloir.

- Kampl (3) : au milieu, il tente de presser mais il a commis quelques erreurs techniques donnant par exemple un face à face à Mbappé (17e). Il a souffert pour contenir Neymar avec quelques fautes sur le Brésilien. Il n’était simplement pas dans le tempo et au niveau technique. Remplacé par Adams (64e). L'Anglais a essayé d'apporter de l'intensité et de la vitesse de transmission dans le milieu allemand.

- Laimer (3) : un bon centre pour Nkunku (4e). À la suite d’un déboulé, il trouve Poulsen en retrait dans la surface dont la frappe passait à côté (25e). Beaucoup de petites fautes qui montraient un peu trop d’agressivité. Quelques imprécisions techniques également qui ont notamment donné un contre dangereux au PSG (39e). Finalement averti à la 61e minute pour un tacle de frustration sur Kimpembe puis remplacé par Halstenberg dans la foulée. Le défenseur, lourd dans ces interventions, a été averti à la 79e pour une faute sur Neymar.

- Sabitzer (6,5) : dangereux sur un centre vers Nkunku (8e) puis sur une frappe de loin, tranquillement arrêté par Sergio Rico (10e). Une opportunité sur un coup franc à 20 mètres qui finissait dans le mur (23e). Il a essayé d’animer le jeu de son équipe mais il n’a réussi à être dangereux que de loin (61e, 65e). Joueur de Leipzig le plus constant tout au long du match pour l'équipe de Nagelsmann.

- Nkunku (4,5) : une première opportunité après avoir été laissé seul dans la surface, mais sa frappe est écrasée (4e). Puis dangereux sur un centre de Laimer (4e). Après ses opportunités de début de rencontre, il s’est plutôt concentré sur les tâches défensives. Remplacé par Forsberg à la mi-temps (6,5). Dès son entrée, il a réussi à être trouvé entre les lignes, se montrant dangereux rapidement, avec une frappe lointaine (53e). Il a été le plus remuant sur le front de l'attaque allemande.

- Olmo (5) : peu en vue en première période, il parvenait tout de même à trouver Nkunku dans la surface dont la frappe manquait de puissance (4e). Il obtenait un bon coup franc à 20 mètres des buts, finalement tiré et manqué par Sabitzer (23e). Puis un nouveau coup de pied arrêté après une récupération su Kimpembe (45e+2). Remplacé par Schick à la mi-temps (6). Il a tenté de peser dans la surface en se mettant à la retombée des centres. Il a eu la possibilité de réduire la marque mais a buté sur une intervention de Thiago Silva (82e).

- Poulsen (5) : il a tenté de jouer en appui en début de match mais a eu énormément de mal à exister face à Thiago Silva et Kimpembe. Peu d’opportunités pour le Danois mais il vendangeait une occasion après un débordement et un centre en retrait de Laimer (25e). À l’entrée de Schick, il a plus décroché pour tourner autour du Tchèque. Frustré, il prenait un carton pour contestation (79e).

Paris Saint-Germain

- Sergio Rico (6) : présent dans les cages en l'absence de Keylor Navas, l'Espagnol a passé une soirée relativement tranquille, puisqu'il n'a jamais vraiment été mis à contribution par son rival du soir. Quelques frappes sans danger bien captées en première période, ou cette tentative puissante d'Angelino à un quart d'heure de la fin. Difficile de vraiment juger sa prestation du soir.

-Kehrer (6) : l'Allemand n'a pas été inquiété plus que ça lors des premières quarante-cinq minutes, où il a pu se contenter de participer au jeu sereinement et même expédier un superbe ballon pour Neymar sur le deuxième but de son équipe. On notera cependant quelques ballons perdus lorsque Leipzig a pressé un peu plus haut en deuxième période.

-Thiago Silva (7) : le défenseur central brésilien a encore prouvé qu'il a de belles années devant lui, rendant une très belle copie. Il a dominé ses vis à vis dans tous les domaines, du jeu aérien au marquage à la culotte. Après tant d'années à l'attendre, il va enfin connaître une finale européenne, en ayant été l'un des principaux artisans du parcours parisien.

- Kimpembe (7,5) : une fois encore, le titi parisien a réalisé une prestation de haute volée dans l'axe de la défense francilienne. Il n'a jamais été battu par les joueurs offensifs de Leipzig, et s'est montré aussi bon dans les duels que dans la lecture du jeu. Aucune erreur à signaler, et une sensation de sérénité et de sécurité à toute épreuve dès que les attaquants allemands s'approchaient de lui. Son excellent tacle glissé devant Poulsen (75e) résume bien son match.

- Juan Bernat (6,5) : le latéral espagnol n'a pas forcément été brillant dans le jeu ce soir. On l'a senti un peu plus réservé qu'à l'accoutumée, même s'il a bien répondu sur les séquences défensives. C'est en revanche lui qui plie la rencontre dans un registre qu'on ne lui connaît pas, de la tête dans la surface.

- Marquinhos (6,5) : devant la défense, le petit Marcos a bien tenu son rang, du moins en première période. Auteur d'une superbe tête pour mettre son équipe sur les bons rails, il a ensuite réalisé un travail de sape assez important devant son quatuor défensif. On le sait, ce n'est pas lui qui va servir de rampe de lancement aux offensives parisiennes, mais dans son registre, il a été plutôt bon.

- Paredes (7) : si Leipzig a eu énormément de mal à mettre en place son jeu habituel, qu'on avait pu voir face à l'Atlético de Madrid la semaine dernière, c'est en bonne partie grâce à lui. Toujours bien positionné, toujours intelligent dans son pressing et dans sa lecture du jeu sans ballon, l'Argentin a contribué à neutraliser le rival du PSG et a ensuite été assez propre lorsqu'il a fallu aller de l'avant. Il a notamment affiché une belle entente avec Neymar. Verratti l'a remplacé à la 83e pour gagner un peu de temps de jeu en vue de la finale.

- Herrera (6,5) : dans l'entrejeu parisien, l'Espagnol a été plutôt à l'aise. On l'a vu jouer un peu plus intelligemment, et surtout vers l'avant, que lors de précédentes apparitions. Il a par exemple lâché un bon ballon dont Mbappé n'a pas su profiter en première période. Dans la conservation du ballon, il a fait énormément de bien à son équipe. C'est ce Herrera qu'est allé chercher le PSG il y a un an. Remplacé par Draxler à la 83e, qui n'a pas vraiment eu le temps de se montrer.

- Di Maria (8,5) : voir ci-dessus.

- Mbappé (5,5) : contrairement à ses deux coéquipiers du front de l'attaque, le champion du monde n'a pas vraiment brillé ce soir à Lisbonne. Certes, il a fait des différences sur quelques actions ponctuelles, mais il a aussi fait beaucoup de mauvais choix lorsqu'il était dans la surface rivale. Des occasions ratées et des transmissions mal assurées, pour Neymar sur cette excellente occasion en 2 vs 1 en fin de partie. Remplacé par Choupo-Moting (86e), qui n'a pas eu le temps de frapper une deuxième fois.

- Neymar (7,5) : comme face à l'Atalanta, le Brésilien a sorti le costume des grands soirs sur la pelouse de l'Estadio da Luz. Dans tous les bons coups devant, on l'a vu descendre très bas chercher le ballon, dans un rôle de playmaker, tout en faisant ensuite très mal dans les derniers mètres. Deux poteaux en première période, mais surtout un geste de grande classe sur le deuxième but. C'est aussi lui qui avait provoqué la faute sur l'ouverture du score. C'est simple, l'ancien du Barça a créé du danger en permanence. S'il avait été un peu plus adroit face au but, on aurait pu parler de véritable masterclass.

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