Manchester United : la révolution Ratcliffe est en cours !

Par Josué Cassé
5 min.
Sir James Arthur Ratcliffe aux côtés de Sir Alex Ferguson. @Maxppp

Nouveau copropriétaire de Manchester United, Jim Ratcliffe se doit désormais d’incarner le renouveau des Red Devils, eux qui peinent à retrouver leur gloire d’antan depuis que Sir Alex Ferguson a rendu son tablier il y a plus de 10 ans. Pour cela, l’homme d’affaires britannique souhaite entreprendre divers changements. Du mercato au staff en passant par le stade, le PDG d’Ineos dessine, aujourd’hui, les contours du nouveau projet mancunien. Explications.

Une nouvelle ère débute du côté d’Old Trafford. En chute libre ces dernières saisons, Manchester United - 8e de Premier League lors de l’exercice 2023-2024 - a bien l’intention de retrouver les sommets du championnat anglais, tout en brillant à l’échelle européenne. Pour ce faire, la famille Glazer, propriétaire du club, a décidé de vendre une partie de l’entité au milliardaire anglais Jim Ratcliffe, à la tête de l’entreprise Ineos qui détient notamment l’OGC Nice. Nouveau copropriétaire des Red Devils après avoir investi 1,3 milliard de livres sterling (soit environ 1,5 milliard d’euros) pour 27,7% des parts de MU, le boss de l’équipe cycliste Ineos Grenadier, de l’écurie de F1 Mercedes à 33% ou encore du Team Ineos UK a désormais la lourde responsabilité d’incarner cette révolution. Un chantier de taille sur lequel le principal concerné est d’ailleurs revenu dans un entretien accordé à Bloomberg.

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Ratcliffe veut s’inspirer du Real Madrid !

«Il y a place à l’amélioration partout où nous regardons ici et nous améliorerons tout. Nous voulons être là où le Real Madrid est aujourd’hui, mais cela prendra du temps. Nous sommes un peu handicapés. Il faudra deux ou trois fenêtres estivales pour arriver à un meilleur endroit. Je ne suis pas sûr que nous résoudrons tous les problèmes lors de la première fenêtre de transfert. Les dépenses nettes depuis le départ de Sir Alex Ferguson et David Gill s’élèvent à 1,1 milliard de livres sterling. Le Real Madrid représente 200 millions de livres sterling et aujourd’hui, ils comptent 6 ou 7 joueurs évalués à plus de 100 millions de livres sterling. United n’en a pas. Et ils ont fait le nouveau Bernabeu», avait notamment analysé le diplômé de London Business School, par ailleurs prêt à vendre l’OGC Nice pour se plier aux règles de multipropriété de l’UEFA.

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Pour parvenir à ses fins, le dirigeant de 71 ans a donc lancé son grand chantier, à commencer par le futur staff de l’écurie mancunienne. Dans cette optique, Ratcliffe a décidé de maintenir Erik ten Hag au poste d’entraîneur, et ce malgré les résultats décevants du Batave. Si Graham Potter ou encore Thomas Tuchel ont bel et bien été sondés pour succéder à l’ancien coach de l’Ajax, le natif de Failsworth mise, aujourd’hui, sur la continuité. «Nous avons gardé Erik ten Hag parce que c’est un bon entraîneur. Il a bien réussi à l’Ajax. Les gens dans la rue aiment penser que l’entraîneur est tout, et c’était peut-être à l’époque de Sir Alex Ferguson. Depuis, nous avons eu toute une série de bons entraîneurs, et aucun n’a réussi. La racine du problème n’est pas l’entraîneur, c’est l’environnement qui l’entoure. C’est ce que nous examinons actuellement. Nous devons nous attaquer à cet environnement», avait d’ailleurs justifié le nouvel architecte des Diables Rouges.

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Un nouveau staff avant un mercato XXL ?

Pour compléter le nouveau staff du Néerlandais, le board mancunien serait, par ailleurs, en passe de s’offrir René Hake, le manager des Go Ahead Eagles, et Ruud van Nistelrooy, ancien attaquant du Real Madrid et coach du PSV Eindhoven lors de l’exercice 2022-2023. Outre l’organigramme, Jim Ratcliffe souhaite également profiter du mercato estival pour ajuster un collectif en perte de vitesse. Dès lors, de nombreux départs sont, aujourd’hui, envisagés. Comme le rapporte Manchester Evening News, Manchester United ne serait, en effet, pas contre l’idée de céder 9 éléments de son effectif. En défense, Aaron Wan-Bissaka et Victor Lindelöf sont ainsi poussés dehors, tout comme Casemiro, Christian Eriksen, Donny van de Beek et Hannibal Mejbri. En attaque, Jadon Sancho et Facundo Pellistri pourraient également faire leur valise. Si l’international anglais, prêté à Dortmund la saison dernière, a été proposé au Barça, le Brésilien de 32 ans, passé par le Real Madrid, a de son côté des pistes en Arabie saoudite.

Un exode massif dont pourrait aussi faire partie Mason Greenwood. Prêté à Getafe la saison passée après avoir été accusé de violences conjugales, l’Anglais de 22 ans est d’ailleurs cité du côté de l’Olympique de Marseille, même si l’opération s’annonce complexe au regard des exigences de MU. Selon nos informations, les hautes sphères mancuniennes espèrent une vente aux alentours de 40 M€. Un montant qui pourrait logiquement refroidir les ambitions olympiennes. Une chose est sûre, une grande lessive se prépare du côté d’Old Trafford mais que les supporters mancuniens se rassurent, les Red Devils ont, par ailleurs, l’intention de s’offrir quelques renforts. Ces dernières heures, plusieurs noms sont, à ce titre, associés au club trois fois vainqueur de la Ligue des Champions. De Manuel Ugarte à Matthijs de Ligt en passant par Fermin Lopez, Paulo Dybala, Joao Neves, Edson Álvarez, Jarrad Branthwaite ou encore Gonçalo Inácio, pour ne citer qu’eux, les cibles ne manquent pas…

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En attendant de voir les futures emplettes réalisées par les Red Devils, Jim Ratcliffe travaille également sur d’autres dossiers… Dans cette optique, The Athletic indique que le patron des Red Devils n’a pas non plus écarté la possibilité de construire une nouvelle enceinte flambant neuve pour accueillir ses protégés et aussi, à terme, développer les revenus. Plus encore, les dirigeants sont ouverts à la vente du nom du stade, comme c’est notamment le cas à l’Olympique Lyonnais avec le Groupama Stadium ou encore au Bayern Munich avec l’Allianz Arena. Si ce projet n’aboutissait finalement pas et que le Théâtre des rêves était juste rénové, le board mancunien étudierait également l’idée d’un branding comme le Barça l’a fait avec le désormais nommé "Spotify Camp Nou". Une possible réforme qui pourrait cependant faire grincer quelques dents du côté de Manchester alors que l’antre des Red Devils porte le même nom depuis 1910, soit 114 ans… Oui, la révolution Ratcliffe est bel et bien en cours !

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