Ligue 2

Bordeaux : Gérard Lopez sort du silence

Face à la menace de dépôt de bilan des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez a enfin pris la parole.

Par Matthieu Margueritte - Maxime Barbaud
2 min.
Gérard Lopez, président des Girondins de Bordeaux. @Maxppp

L’heure est grave à Bordeaux. Rétrogradé en National 1 après son passage devant la DNCG, le club misait sur sa reprise par Fenway Sports Group pour rester en Ligue 2. Finalement, le groupe américain s’est retiré in extremis des négociations lorsqu’il a compris qu’il fallait injecter 80 M€ entre le rachat et le déficit à combler. Un coup terrible pour l’avenir des Girondins, qui doivent donc espérer un épongement de la dette par son actuel propriétaire : Gérard Lopez. Mais comme nous vous l’indiquions hier, ce n’est pas vraiment le scénario envisagé.

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Sans argent injecté d’ici au nouveau passage devant la commission d’appel de la DNCG (rendez-vous est pris entre le 22 et le 24 juillet), le club au scapulaire n’a plus qu’à déposer le bilan. C’est la tendance de ces dernières heures. Les joueurs et les salariés en ont déjà été informés du pessimisme ambiant. «Nous savons qu’il faut trouver 40 millions d’euros, d’ici mardi prochain. J’en appelle à la responsabilité de Gérard Lopez pour qu’il trouve une solution», lâchait ces dernières heures Pierre Hurmic, le maire écologiste de Bordeaux. Un coup de pression entendu par Lopez, lequel s’est enfin exprimé auprès de l’AFP, dans des propos relayés par Sud Ouest.

« Des scénarios, il y en a trois sur la table, dont la liquidation et la disparition du club »

Dans cet entretien, l’homme d’affaires hispano-luxembourgeois tout d’abord expliqué le revirement de situation avec le groupe américain Fenway Sports Group, alors que le rachat semblait en bonne voie. « D’abord, les coûts de fonctionnement du club et surtout du stade, entre le loyer annuel et les arriérés. Puis le deuxième aspect, le plus catastrophique pour nous : la non-décision sur les droits TV. Le foot français vient de prendre une claque et nous, on est en première ligne, car en termes de timing, on était en négociations avec des gens pour qui c’était important. Donc FSG s’est retiré ».

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Dos au mur, Lopez est en passe de signer l’un des plus gros désastres du football français en faisant couler un club 6 fois champion de France. Le boss des Girondins a en effet confirmé que «la situation est critique», avant d’évoquer les tristes options possibles pour le club au scapulaire. «Des scénarios, il y en a trois sur la table. (…) Le premier est de trouver un partenaire de dernière minute. On a été approché par beaucoup de monde, mais qui, malheureusement, n’ont pas les moyens. La deuxième option, c’est la liquidation et la disparition du club». Enfin, la troisième solution envisagée est le scénario à la Strasbourg (relégué en CFA 2 en 2011 avant de remonter en L2 en 2016), « en se donnant deux-trois ans de pause pour reconstruire. » Ce qui est presque sûr, c’est que Lopez ne comblera pas personnellement les 42 M€ nécessaires puisqu’il n’évoque pas du tout cette option.

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