Info FM : à la découverte de Warren Tchimbembe, milieu polyvalent de l’ESTAC

Stagiaire à l’ESTAC, ce pur produit de la région parisienne a débarqué à l’âge de 15 ans au sein du club troyen. Focus sur le parcours atypique d’un joueur qui rêve de boucler la boucle en paraphant son premier contrat pro avec son club formateur.

Par Cédric Rablat
4 min.
Warren Tchimbembé @Maxppp

Le football réserve parfois d’agréables surprises et le cas Warren Tchimbembe constitue un exemple parfait. Cet originaire du Val d’Oise (95), issu d’une famille de cinq enfants n’était pas prédestiné à bousculer la hiérarchie dans le monde impitoyable du football. Car contrairement à beaucoup, sa famille ne portait pas un intérêt démesuré pour le ballon rond. Cette passion pour le foot, Warren se la façonne seul, dès l’âge de six ans. « Le déclic est venu quand je jouais à l’école dans la cours de récréation. Quand j’étais au CP, je jouais déjà avec les CM2 de mon école. Je voyais que je me débrouillais plutôt bien et je me suis dit qu’il fallait que je prenne une licence. J’ai demandé à mon père et c’était parti. Mais honnêtement, je ne pensais jamais percer dans le foot, » nous explique celui qui a soufflé ses vingt bougies le 21 avril dernier.

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Par la suite tout s’enchaîne et pour le moins rapidement. Un parcours qui l’emmènera du côté de Gonesse, mais aussi de Puiseux-Louvres, en passant par Sarcelles. « J’ai signé ma première licence au RC Gonesse. J’y suis resté jusqu’en U13. Puis je passé à Puiseux-Louvres. Un entraîneur de là-bas était venu au city stade de mon quartier. Il nous avait parlé de son projet. Normalement, il était prévu que je parte à Sarcelles, je m’y entraînais déjà d’ailleurs. Et cet entraîneur m’a présenté le projet. Il voulait monter une équipe avec plusieurs bons joueurs du département. J’ai donc atterri là-bas. J’ai fait un an, puis j’ai passé les tests à Clairefontaine, mais cela ne s’est pas avéré concluant. Après ça je suis parti à Sarcelles, j’ai joué en U14 Nationaux puis en DSR, » nous raconte ainsi l’intéressé. L’AAS justement qui lui ouvre les portes de la sélection du Val d’Oise. C’est à ce moment précis que tout bascule pour Tchimbembe.

Repéré par l’ESTAC à un poste où il n’a jamais joué

Initialement convoqué pour jouer à son poste de prédilection (milieu axial), tout ne se déroule pas comme prévu. « A la base, je joue dans l’axe au milieu et il manquait un joueur. Les entraîneurs ont donc décidé de me faire jouer milieu gauche. C’est comme ça que j’ai été repéré par l’ESTAC, j’avais alors 15 ans, » confie ainsi le milieu de terrain. Les prémices d’une belle carrière se matérialisent alors pour ce pur produit de la région parisienne. « Le club m’a fait visiter les installations, j’ai rencontré Claude Robin responsable de la formation, et j’ai assisté à un match de la CFA. Une fois que j’intègre le centre de formation, le doute n’était plus permis, je voulais percer. » Un choix néanmoins compliqué à effectuer car Warren doit tout plaquer à 15 ans pour rallier l’Aube. Sa famille, compréhensive et toujours à ses côtés, ne lui en tiendra jamais rigueur au contraire.

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« J’ai une famille qui m’encourage beaucoup mais qui me laisse effectuer mes choix, sans pression. Je prends mes décisions seul, ma famille n’interfère jamais dans ma carrière, » explique le jeune homme. Cap sur Troyes donc, et la découverte du monde professionnel, et de ses exigences. Un parcours semé d’embûches qui n’a en rien altéré les rêves du principal protagoniste. « C’est difficile de quitter sa famille, je découvrais tout sur place. La fréquence des entraînements changeait, tu dois t’adapter car il y a les cours à côté. J’ai croisé des joueurs qui ont craqué, qui ont laissé tomber car le rythme est assez effréné, » révèle le joueur troyen. A l’ESTAC, Warren Tchimbembe entame sa métamorphose.

Tchimbembe vise l'équipe fanion de l'ESTAC

« J’ai beaucoup progressé depuis que je suis arrivé ici. J’ai pas mal navigué entre l’axe et les côtés au milieu, mais je suis devenu un joueur complet. » Une polyvalence au milieu qui lui permet de devenir l’un des tauliers de la réserve troyenne. « Cela fait trois saisons que je joue avec la réserve. Cette année, mon coach m’a remis dans un poste de relayeur que j’affectionne. Je touche beaucoup de ballons, j’ai besoin d’être au cœur du jeu. J’ai marqué beaucoup de buts cette saison (neuf, meilleur buteur de la réserve), mais je dois encore progresser tactiquement, » estime Tchimbembe. Aujourd’hui en fin de contrat stagiaire, l’ancien joueur du RC Gonesse a prouvé qu’il avait encore franchi un cap cette saison.

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« Je voulais montrer que j’étais un cadre de cette équipe. L’objectif c’était de viser les pros, effectuer des entraînements avec eux. » Une opportunité qui pourrait se produire dans les prochaines semaines si l’ESTAC lui offre son premier contrat professionnel. « Ce que je souhaite, c’est poursuivre ici, signer mon premier contrat professionnel avec mon club formateur, cela me tient à cœur vraiment, cela fait longtemps que je suis ici, mais je ne panique pas. » Selon nos informations, le FC Zurich, Bournemouth, Mayence ou encore Strasbourg suivraient avec attention sa situation. Si l’intéressé souhaite avant tout signer son premier contrat professionnel avec Troyes, les courtisans se bousculent au portillon. L’ESTAC laissera-t-elle filer sa pépite cet été ? Affaire à suivre…

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