Pourquoi Randal Kolo Muani n’est pas le même au PSG

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Kolo Muani tout sourire avec les Bleus @Maxppp

Meilleur buteur de l’équipe de France en 2024 mais cantonné à un rôle ingrat au PSG, Randal Kolo Muani ne désespère pas et attend patiemment que la roue tourne en club. Où on ne lui donne pas la même confiance qu’en sélection.

Et de deux qui font six ! Lors de ses 8 dernières titularisations avec l’équipe de France, Randal Kolo Muani a inscrit 6 buts, auxquels on peut ajouter 2 passes décisives. En 2024, l’attaquant du Paris Saint-Germain est sans conteste le buteur le plus efficace des Bleus, loin devant les autres (2 buts pour Mbappé par exemple). Des statistiques dignes d’un joueur en pleine confiance, alors qu’il est justement loin d’en faire le plein au PSG.

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Mais alors, comment expliquer le décalage entre ce que l’on voit en Bleu et au Paris Saint-Germain ? Si Didier Deschamps adore Kolo Muani, c’est pour sa capacité à ne rien lâcher sur le terrain, d’abord défensivement et dans l’impact. Cela avait été marquant lors de son entrée en finale de Coupe du Monde 2022 où il avait été le premier à vraiment rentrer dans les Argentins. Mais c’est aussi parce que le jeu de l’équipe de France, plus direct, convient mieux à ses qualités de contre-attaquant, assez instinctif. Pas sûr que dans la même situation, Nuno Mendes centre comme Lucas Digne l’a fait face à la Belgique lundi soir, lors du deuxième but de Kolo Muani.

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Un vrai 9, pas un faux 9

Après la rencontre, le joueur de 25 ans a lui-même refait le constat d’une différence entre club et sélection, sans chercher à faire de vague. « Je pense que le coach me fait confiance ici (en sélection). J’espère qu’il me fera aussi confiance en club donc je garde toujours la tête droite, je continue à travailler et je veux rester bien dans mes baskets. » Au PSG, malgré sa maigre utilisation, il n’a aucun problème relationnel avec Luis Enrique. Les deux hommes arrivent à communiquer. Mais il a bien compris que le coach espagnol a décidé de privilégier un système avec un faux numéro 9, que peuvent incarner Asensio et Lee.

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La blessure de Gonçalo Ramos en début de saison n’a donc finalement pas joué en sa faveur. Car si Luis Enrique s’est opposé clairement à l’arrivée de Victor Osimhen, que Luis Campos et Nasser Al-Khelaïfi étaient prêts à recruter, arguant qu’il possédait déjà deux attaquants avec des caractéristiques plus intéressantes, il a vite basculé sur son idée de se priver d’un vrai 9. Kolo Muani doit donc se contenter des miettes, avec du turnover, et parfois d’un positionnement sur le côté droit. Difficile de trouver de la continuité dans un tel contexte.

L’aspect moral est également une raison de ce décalage de performances. En équipe de France, il a trouvé un Didier Deschamps conscient de ses qualités et prêt à les exploiter. Au PSG, il a bien été obligé de constater que malgré le discours officiel de sa direction, qui ne lui a jamais affirmé une volonté de le vendre, il était parfois intégré dans certaines négociations effectuées. Pas de nature à mettre en confiance le joueur, qui ne court désormais qu’après un épanouissement similaire, en club comme en sélection.

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