Coupe du Monde 2022, Argentine : les nouvelles certitudes de Lionel Scaloni
Après un début de Mondial chaotique, l'Argentine a repris espoir suite à sa nouvelle victoire face à la Pologne. Et ce, avec des joueurs révélations qui font beaucoup de bien à l'écurie entraînée par Lionel Scaloni.
L'équipe d'Argentine qui a terminé cette phase de groupe est bien différente de celle qui a démarré le Mondial. On dit souvent que des groupes se créent pendant les compétitions, avec des joueurs pas forcément attendus qui montent en puissance et/ou des évènements qui soudent un collectif. Et on dirait que ça sera bien le cas de l'Albiceleste, qui avait bien mal démarré suite à sa défaite face à l'Arabie Saoudite. Mais en quelques jours seulement, les Argentins sont passés de la terrible douche froide au bain chaud rempli d'espoir et d'ambition. C'est en partie grâce à quelques changements opérés par Lionel Scaloni, qui a été assez pro-actif dans son coaching et n'a pas hésité à donner des responsabilités à de jeunes joueurs, que la bande de Lionel Messi s'est rapidement relancée.
Face à la Pologne, comme lors de la deuxième période face au Mexique, pratiquement tous les joueurs argentins ont rendu une très bonne copie. Mais il y en a trois qui font sensation, et qui n'étaient pas destinés à avoir un rôle majeur dans l'équipe de Lionel Scaloni. Il s'agit d'Enzo Fernandez, Julian Alvarez et Alexis Mac Allister, qui risquent bien d'avoir gagné leur place dans le onze titulaire pour tout le reste de la compétition. Dans le cas des deux premiers, ils avaient apporté un nouveau souffle à l'Argentine lors des deux premiers matchs en entrant en deuxième période, et tout le peuple réclamait leur présence dans la composition de départ pour la "finale" face à la Pologne. Quant au milieu de terrain de Brighton, il avait démarré contre le Mexique, mais n'était pas amené à être un titulaire majeur, avec un Papu Gomez qui partait devant dans la hiérarchie notamment. Dans ce match décisif, ils n'ont pas tremblé et n'ont pas été submergés par l'enjeu et la pression, loin de là...
La relève est arrivée plus vite que prévu
Enzo Fernandez a notamment pris la place de Leandro Paredes devant la défense, et a déjà brillé dans deux registres. Lors de ses entrées en jeu, dans un rôle plus offensif, jouant assez proche de la surface et cherchant à se projeter très vite pour épauler les joueurs les plus avancés. Et ça avait payé, à l'image de son but contre les Mexicains. Face à la Pologne, le milieu de Benfica a eu un rôle un peu plus défensif, même si face à une équipe si repliée derrière, il a tout de même pu se faire plaisir. Il a clairement fluidifié le jeu de son équipe, dont il a été la rampe de lancement des offensives, et s'est illustré avec une belle action individuelle suivie d'un caviar pour Julian Alvarez. Autant dire qu'il a clairement justifié la confiance et les espoirs que tant d'Argentins avaient en lui, et il n'a pas déçu Scaloni. Quant à l'attaquant de Manchester City, même cas de figure. Contre une défense polonaise qui avait posé le bus, n'ayons pas peur des mots, l'ancien de River Plate a réussi à être très à l'aise dans le jeu, combinant bien avec ses partenaires et réussissant à se créer des situations intéressantes via des appels bien sentis, jusqu'à son but.
Mention spéciale pour Mac Allister, qui a tout simplement bonifié tous les ballons qui passaient par ses pieds, terminant même avec un but au compteur hier soir, étant au passage élu homme du match par notre rédaction et par la FIFA. Dans des registres différents, tous trois ont quelques points communs qui manquaient clairement à l'Argentine : une excellente lecture du jeu, une capacité déconcertante à faire des différences et briser des lignes, et une énorme insouciance dans le jeu. Tous sont aussi très à l'aise avec Lionel Messi, qui semble mieux s'entendre sur le terrain avec eux qu'avec sa garde rapprochée traditionnelle composée de joueurs plus expérimentés comme Rodrigo de Paul ou Angel Di Maria. Un vent d'air frais sur une sélection en pleine transition générationnelle, et dans laquelle ce passage de témoin semble se faire finalement plus vite que prévu. Et de sacrés atouts pour Lionel Scaloni dans cette quête au Graal footballistique suprême...
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