La Fédération brésilienne prépare une énorme révolution !
Réélu à la tête de la Confédération brésilienne de football (CBF), Ednaldo Rodrigues s’apprête à impulser une véritable révolution dans le football auriverde. Entre réformes structurelles, modernisation des championnats et refonte de la Seleção, son second mandat pourrait marquer un tournant décisif pour le sport roi au Brésil. Mais cette ambition suscite aussi des débats : parviendra-t-il à concilier innovation et tradition pour redonner au football brésilien toute sa splendeur ?

L’actuel président de la CBF (Confédération Brésilienne de Football), Ednaldo Rodrigues, a été réélu ce lundi et restera à la tête de l’entité jusqu’en 2030. Le président n’avait pas d’adversaires lors de l’élection et s’est présenté comme seul candidat, comptant sur le soutien massif des clubs (20 de la Série A et 20 de la Série B) et des 27 fédérations d’État. Il convient de rappeler que le dernier changement apporté aux statuts de la CBF permettra à Ednaldo de se présenter à la réélection à la fin de son prochain mandat. S’il regagne, Ednaldo restera en poste jusqu’en mars 2034. Pour rappel, il est au pouvoir depuis qu’il a assumé un « mandat tampon » dans la Confédération avec la destitution de l’ancien président Rogério Caboclo en 2021. Il a ensuite remporté sa première élection en mars 2022, avec un mandat jusqu’en mars 2026, et a maintenant été réélu pour continuer jusqu’en 2030. Cette réélection avait été largement médiatisée puisque la légende Ronaldo souhaitait se présenter, avant de finalement se retirer de la course. Dans une interview, peu après la confirmation de sa réélection, le président de la CBF a parlé du retrait de la candidature de Ronaldo "Fenômeno" à l’élection :
«Ronaldo, qui n’a pas pu enregistrer sa candidature, j’ai le plus grand respect pour lui et ses idées. Avant d’enregistrer sa candidature, j’avais déjà parlé à Ronaldo. Il est venu ici à la CBF et a été très bien accueilli, tout comme partout où je l’ai côtoyé. J’ai toujours été très bien traité, non seulement par lui, mais aussi par sa famille. Quand on parle de lui, quel que soit le sujet, je suis le premier à leur dire de ne pas parler au nom de la CBF, ni au nom du président. Ce qu’il faut pour Ronaldo, c’est du respect. Respect pour l’athlète qu’il était et respect pour la personne et le citoyen qu’il est. De ma part, il n’aura qu’une seule contribution. Dire que les portes de la CBF sont ouvertes à vous tous, à tout le football brésilien, à Ronaldo et à tous les athlètes, qu’ils soient champions ou non. Leurs propositions ne resteront pas dans l’ombre. Je suis quelqu’un qui s’efforce d’être à l’écoute». L’ancien attaquant a tenté de participer aux élections, mais comme il n’a pas reçu le soutien du nombre minimum de fédérations d’État requis, il n’a même pas été autorisé à s’inscrire sur la liste des candidats, laissant le champ libre à Ednaldo Rodrigues. Désormais réélu, un énorme projet se prépare au Brésil.
Une nouvelle ligue indépendante ?
La réélection d’Ednaldo est considérée par les clubs comme une victoire collective pour le lancement d’une ligue de football brésilienne. L’idée est que la nouvelle compétition aura lieu à partir de 2027 : «j’ai toujours été un homme démocrate et, surtout, humble. Je sais que le football brésilien a toujours besoin de davantage de personnes unies pour son renforcement, et pas seulement pour les propositions et les idées de la CBF. En 2022, avant mon élection, j’avais déjà soutenu une ligue indépendante, qui pourrait unifier le football brésilien et proposer ce que les clubs considèrent comme le meilleur pour eux. C’est un processus totalement indépendant d’eux et nous sommes là pour assurer son bon déroulement. Nous réitérons ici cet engagement pris en 2022. Partout dans le monde, dans les meilleures compétitions, il existe une ligue. Je crois comprendre qu’elle pourrait également exister au Brésil. Elle fonctionnera en parfaite harmonie avec la CBF», a expliqué Ednaldo. Plusieurs présidents d’équipes du Championnat brésilien de Série A ont expliqué que le président n’est pas contre la création d’une nouvelle compétition et, en fait, encourage les équipes à parvenir à une union. C’était l’une des principales raisons pour lesquelles le président bénéficiait d’un soutien maximal pour sa réélection. Le président soutient les clubs et a renforcé le Conseil national des clubs, laissant aux équipes le soin de parvenir à un consensus concernant la création de la Ligue.
L’idée est que la Ligue et la CBF cohabitent en harmonie, comme c’est le cas dans la majorité des pays européens. L’exemple en France étant le travail conjoint de la FFF et de la LFP : «si ceux qui étaient auparavant au sein de l’administration pensaient que la ligue enlevait du pouvoir à la CBF, je n’ai pas ce problème. C’est du football que les gens doivent gérer et développer. Cela ne me dérangera jamais. Les ligues renforceront la promotion du football. La CBF participera à toutes ses missions. C’est une indépendance que nous avons instaurée en 2022, et j’en suis ravi. Notre objectif était d’unifier le football brésilien. La fédération était en conflit avec les clubs, la fédération avec la CBF, et les clubs avec la CBF. Aujourd’hui, l’unité est là. Permettre à tous de participer à une élection avec 67 membres au collège électoral, et permettre à tous de participer, démontre l’unité du football brésilien. Seuls l’unité et le dialogue nous permettront d’atteindre nos objectifs». Malgré l’union et l’optimisme des entités pour l’avenir sur le sujet, ESPN Brasil a publié la semaine dernière un rapport expliquant qu’il existe certains sujets qui sont encore traités comme « sensibles » parmi les clubs, et qui peuvent empêcher la ligue de décoller dont le modèle du fair-play financier et l’utilisation du gazon synthétique.
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