PSG - Lille : les notes du match

Ce PSG-Lille était la dernière répétition avant le 8e de finale aller contre Chelsea. Inutile de préciser que le match de Ligue des Champions était dans toutes les têtes, celle de l’entraîneur, dans un premier temps, des joueurs et même des supporters. Laurent Blanc donc envoyait une équipe quasi bis. Après avoir mis au repos, Thiago Motta, Thiago Silva, Ibrahimovic et Maxwell, le Cévenol alignait seulement Trapp, David Luiz, Matuidi et Di Maria comme probables titulaires mardi prochain. Cavani retrouvait une place en pointe de l'attaque aux côtés d'Augustin alors que derrière c'était le grand retour de Pastore. Verratti et Lucas démarraient eux sur le banc. Côté lillois aussi on était privé de certains cadres comme Obbadi, Boufal et Basa.

Avec une équipe remaniée, le PSG rentrait plutôt bien dans son match sans non-plus afficher une sérieuse envie d’écraser son adversaire. Après avoir fait tourner le ballon pendant les dix premières minutes, Paris se procurait sa première franche occasion. Di Maria servait parfaitement Augustin dans sa course, mais celui-ci butait sur Enyeama (10e). Le Champion de France jouait sur un faux-rythme. Le jeu manquait de mouvement et de qualité technique pour inquiéter des Lillois inoffensifs. Il fallait attendre la fin de la première mi-temps pour voir le PSG hausser le ton. Sur une ouverture millimétrée, Pastore trouvait un Di Maria un peu juste devant la sortie d’Enyeama (37e). Le gardien du LOSC ne pouvait en revanche rien sur cette tête de Kurzawa finalement renvoyée sur sa ligne par Mavuba (41e). Les Dogues pouvaient souffler.

En seconde période, Laurent Blanc lançait Verratti en lieu et place d'un Pastore un brin trop discret mais qui commençait à pointer le bout de son nez. L'Argentin souffrait légèrement des adducteurs. L'entrée de l'Italien a redonné un peu de dynamisme au milieu de terrain mais Paris montrait trop peu de velléités offensives et devait compter sur une faute de main d'Enyeama pour obtenir sa plus franche occasion. Dos au but, Cavani récupérait le ballon abandonné par le gardien nigérian mais il enlevait trop sa frappe du gauche face au but presque vide (57e). Les changements n'apportaient pas grand chose. En fin de match, Pavard dégageait un ballon chaud devant Cavani (79e) alors que Stamboubli trouvait l'Uruguayen qui tergiversait devant Enyeama (86e). Paris doit se contenter du match nul et vierge face au LOSC. Même s'il met fin à sa série de 16 victoires consécutives, l'important est ailleurs. Le PSG reste invaincu et n'a pas connu de blessure majeure.

L'homme du match : Soumaoro (7,5): solide dans les airs, il s'est montré agressif dans les duels. Plutôt adroit face aux attaquants parisiens, il a fait preuve d'autorité sur l'ensemble de ses interventions. Il a bien éclipsé Cavani durant tout le long de la rencontre. Un match très sérieux pour le jeune défenseur lillois.

PSG :

• Trapp (5,5) : il a vécu un match bien plus tranquille qu'il y a une semaine au Vélodrome. C'est bien simple en première mi-temps, il n'a absolument rien eu à faire. En deuxième période, il n'a eu qu'une sortie de la tête difficile à négocier (84e).

• van der Wiel (6) : remis de son opération à l'appendicite, il a plutôt été incisif. Dur sur l'homme, hargneux face à Bauthéac, on l'a vu évolué avec des qualités assez différentes qu'à son habitude. Il a connu un petit trou d'air devant Sidibé (38e) et surtout, il n'a quasiment pas arpenté son couloir. De quoi empêcher son équipe de jouer sur les côtés.

• Marquinhos (7) : titulaire ce jour, le Brésilien s'est montré assez sérieux malgré le peu de travail qu'il a eu à effectuer. Très serein derrière, il ne s'est jamais affolé même quand son équipe a perdu des rares ballons au milieu. Quelques relances pas toujours bien senties mais un tacle superbe devant Benzia qui filait au but (28e).

• David Luiz (7) : une nouvelle fois très tranquille, l'ancien joueur de Chelsea s'est même parfois compliqué la tâche pour avoir des choses à faire. Un contrôle raté par ici (49e), une mauvaise transmission par là (58e) mais des passes lasers qui ont transpercé les lignes adverses, un pressing haut et tout terrain assorti d'un jeu dur sur l'homme et même de montées dans le camp adverse (78e) ont fait que Lille n'a jamais approché le but de Trapp.

• Kurzawa (6) : coupable de plusieurs fautes dès l'entame de match, il a eu du mal à se mettre dans le bain. Après plusieurs duels perdus face à Tallo ou Corchia, il a su se remettre la tête à l'endroit pour enfin montrer un meilleur visage. Quasiment absent des phases offensives en première mi-temps, il a tout de même frôlé l'ouverture du score mais Mavuba dégageait sa tête sur sa ligne (41e). Moins discret offensivement en seconde période.

• Stambouli (6) : l'un des rares en première mi-temps à tenter d'apporter du mouvement. Il a beaucoup couru au milieu du terrain, enchaînant les montées offensives et les retours défensifs mais il a aussi ratés des passes simples (27e, 61e) de quoi abaisser une prestation assez bonne. Une fin de match plus consistante avec notamment un bon ballon pour Cavani dans la profondeur (86e) et une envie affichée de s'imposer.

• Matuidi (5,5) : promu capitaine du jour en l'absence des nombreux cadres, l'international français a affiché une belle générosité sur le terrain, comme à son habitude. Plus défensif ce jour, il a ratissé beaucoup de ballons (6e, 19e, 21e, 65e) mais n'a pas non-plus réussi à déstabiliser le bloc adverse par ses appels ni par sa qualité de passe. Remplacé par Rabiot (82e).

• Pastore (5,5) : c'était son grand retour sur les terrains aujourd'hui. Nul doute qu'on espère le revoir au plus vite car après un début de match assez moyen où il a notamment manqué pas mal de choses, Flaco est monté en puissance en distribuant un super ballon dans la profondeur pour Di Maria (37e) et en frappant au but (39e). Averti (28e) et remplacé à la mi-temps à cause de petites douleurs aux adducteurs par Verratti (6,5) (46e) qui a régné sur le milieu de terrain. Une passe magnifique pour Augustin dans le dos de la défense (55e) et des gestes de grande classe (62e).

• Di Maria (6) : le plus juste techniquement aujourd'hui. Auteur de plusieurs ballons distribués au millimètre pour ses partenaires et notamment Augustin (10e), il lui aura manqué le geste décisif pour définitivement marquer ce match de son empreinte. Un peu court sur un ballon merveilleux de Pastore, il manque l'ouverture du score (37e). Remplacé par Lucas (63e) qui a tenté de mettre le feu dans la défense adverse. Il aurait sûrement dû donner le ballon à un Cavani esseulé au lieu de frapper au but (66e). Averti pour un tacle dangereux sur Bauthéac (68e).

• Augustin (5,5) : match correct pour l'attaquant formé au PSG. Disponible et remuant sur le front de l'attaque, il a également montré une belle technique balle au pied. Néanmoins, il n'a pas été assez tueur devant le but. Il a peut-être trop pris son temps lors de son duel face à Enyeama (10e) et n'a pas senti le coup sur cette passe de Verratti (55e). Parfois un léger dans les duels.

• Cavani (3) : il semble proche de la rupture au PSG. Encore une fois, il n'a pas marqué de point. Aligné en numéro neuf, l'Uruguayen a manqué des belles occasions et s'est montré trop discret dans le jeu. Isolé en première mi-temps, il a décroché pour toucher des ballons sans les bonifier. En seconde période, il enlève trop sa frappe face au but déserté par Enyeama (57e) puis manque son duel (86e)

Lille :

• Enyeama (6) : décisif sur sa ligne (10e,37e), le portier nigérian s'est montré précieux pour sa formation par ses belles parades. Sur une sortie hasardeuse (57e) , il a failli offrir une balle de but à Cavani.Il a néanmoins été rassurant pour sa défense en préservant sa cage inviolée. Averti (86e) pour antijeu.

• Corchia (4,5) : en difficulté sur le flanc droit, il a eu du mal à contenir la vitesse de Di Maria sur ses débordements. Il s'est montré plus solide défensivement en seconde mi-temps mais son manque de lucidité dans ses relances a terni sa prestation. Remplacé par Pavard (76e).

• Civelli (6) : serein à la récupération et solide sur sa ligne, il a rarement été mis en danger sur les attaques parisiennes. L'Argentin a été malgré tout moins précis dans ses transmissions notamment en profondeur. Averti (67e) pour contestation.

• Soumaoro (7,5) : voir ci-dessus.

• Sidibé (4,5) : jouant simple, il n' a pas pris trop de risque en première période . Il est monté peu de fois sur son couloir mais s'est contenté de bien défendre. Il a perdu quelques ballons, dû à un manque de solution autour de lui. Il a souffert en fin de match face aux offensives parisiennes et notamment par les fulgurances de Lucas.

• Mavuba (6,5) : en pressant assez haut, le capitaine du LOSC s'est montré généreux dans l'effort. Il a souvent été précis dans ses transmissions en contre. Il a sauvé son équipe in extremis sur corner en étant bien placé (41e). L'international français s'est montré une fois de plus utile à la récupération.

• Amadou (4) : en perdant quelques ballons, il a mis en difficulté son équipe. Il a sollicité ses coéquipiers par de longues transversales mais sans succès. Il a été souvent maladroit dans l'entrejeu de son équipe. Pas en réussite durant la rencontre.

• Balmont (5,5) : utile à la récupération, il a néanmoins perdu rapidement les ballons dû au pressing du PSG. Il s'est montré volontaire dans la construction du jeu lillois mais sans pouvoir trouver la solution la plus juste. L'ancien Lyonnais s'est montré solidaire défensivement. Remplacé par Amalfitano (70e).

• Tallo (5,5) : plutôt remuant en première période, il a souvent combiné dans les petits espaces. L'ancien Bastiais s'est montré moins adroit dans la dernière passe. Il a été bien muselé par Kurzawa, l'empêchant de s'exprimer davantage.L'international ivoirien a été le lillois le plus inspiré offensivement.

• Benzia (4) : en décrochant très souvent, il a essayé d'ouvrir des brèches dans la charnière parisienne mais sans poser réellement de problèmes au PSG. Il est redescendu assez bas pour construire les attaques lilloises. Ses fulgurances ne lui ont pas permis de créer un véritable danger dans la surface du champion en titre. Remplacé par Martin (70e) qui a été averti (75e). L'international français s'est montré maladroit dans ses passes.

• Bauthéac (4) : efficace en revenant défendre à de nombreuses reprises, il s'est montré moins utile offensivement. Il a manqué de lucidité dans ses passes. Souvent isolé sur son côté gauche, il a peu pesé dans la charnière du PSG, malgré sa bonne volonté.