Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, Neymar, Erling Haaland : les bons mots de Kylian Mbappé
Au cours d'un long entretien en Angleterre, Kylian Mbappé s'est longuement confié sur sa vie, sa carrière, son jeu et ses concurrents. Morceaux choisis.
Chacune de ses prises de parole est scrutée à la loupe. Et sa dernière interview, accordé au magazine anglais Esquire, n'échappera pas à la règle. Kylian Mbappé (22 ans) s'est entretenu très longuement, revenant sur ses jeunes années, son début de carrière et sa victoire au Mondial 2018 avec l'équipe de France. Le jeune attaquant du Paris SG, en jetant un regard derrière lui, a surtout évalué ses progrès.
«Je suis un attaquant moderne, qui peut jouer partout. Je peux être n° 9, n° 11 ou n° 7. Je crois que mon CV parle pour moi. J'ai joué seul en pointe, à gauche et à droite. Et en toute humilité, ce n'est pas donné à tout le monde de changer autant de position chaque année et de garder un certain niveau de performance au plus haut niveau. Cela ne tombe pas du ciel. (...) J'ai réussi à travailler mes points faibles, mais par dessus tout, à perfectionner mes points forts, parce que j'ai toujours dit que c'est grâce à eux que tu existes», a-t-il lâché, d'une remarquable lucidité.
Avide de victoires - «je veux tout gagner», a-t-il répondu à la question de ses ambitions - et très confiant, le natif de Paris aime se remettre en question. «Il y a quelques plans anti-Kylian à tous les matches. Cela veut dire que je suis reconnu comme un grand joueur. Cela demande d'avoir de multiples cordes à ton arc. J'aime ça, parce que j'adore les challenges», a-t-il envoyé, plein d'assurance.
22 ans et déjà un taulier
Sûr de ses forces et de ses qualités, l'international tricolore (42 sélections, 16 réalisations) a évoqué d'autres grands noms de la planète football, à commencer par Lionel Messi (33 ans, FC Barcelone) et Cristiano Ronaldo (36 ans, Juventus). Des sources d'inspiration. «Lionel Messi et Cristiano Ronaldo sont incomparables. Ils ont brisé toutes les lois statistiques. Ils ont réalisé 10-15 années exceptionnelles. Je regarde les autres joueurs pour voir ce qu'ils font. (...) Je crois que d'autres joueurs me regardent aussi. Je pense que ça poussera les joueurs à élever leur niveau, comme Messi a été bon pour Ronaldo et Ronaldo a été bon pour Messi», a-t-il expliqué.
Verra-t-on pareille rivalité entre Erling Haaland (20 ans, Dortmund) et lui dans les années à venir ? «C'est sa deuxième année, on commence à le connaître. C'est le début pour lui. Je suis content pour lui, content de ce qu'il fait», a-t-il lâché comme un vieux briscard, dans un sourire, avant de se pencher sur le cas Neymar (29 ans), son coéquipier au Paris SG. Avec un éclairage différent de ceux auxquels nous sommes habitués. «Au Brésil, ils sont plus festifs, en France, on est plus sérieux. Ici, ce n'est pas bien vu d'afficher ses passions», a-t-il souligné avant d'ajouter.
«Les gens pensent qu'il néglige le PSG parce qu'il joue au poker. Je pense qu'il a commencé à comprendre ça. Au début, c'était dur pour lui, parce qu'il l'a vécu comme un affront. Quand il est arrivé, on a mis sa tête sur la Tour Eiffel et six mois plus tard, on lui demande pourquoi il joue au poker. En France, les gens savent ce que vous avez mais ne veulent pas le voir. Ils veulent vous voir jouer au football, sourire», a-t-il enchaîné avant de conclure au sujet de la Ligue 1. «La France n'est pas le meilleur championnat du monde, mais c'est ma responsabilité, en tant que porte-drapeau, de l'aider à grandir.» Jusqu'à quand ? Suspense...
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