Euro 2024 : l’Allemagne commence à vraiment douter …

Par Aurélien Macedo
4 min.
Julian Nagelsmann @Maxppp

Débutant fort l’Euro 2024 avec une victoire 5-1 contre l’Écosse, l’Allemagne a ensuite connu un match plus difficile contre la Hongrie (2-0) avant de vivre un match chaotique ce dimanche face à la Suisse (1-1). Une rencontre qui a mis en exergue pas mal de fragilité de la part des Allemands.

Désignée favorite de la compétition avec la France, l’Angleterre, l’Espagne ou encore le Portugal, l’Allemagne veut briller pour son Euro 2024 à la maison. Pour le moment les voyants sont au vert pour les quadruples champions du monde et leur coach Julian Nagelsmann. Montant en puissance depuis mars, l’Allemagne a su finir en tête de sa poule avec 7 points sur 9 possibles et compte 8 buts inscrits pour 2 encaissés. Un bilan d’ensemble plutôt favorable face à l’Écosse (5-1), la Hongrie (2-0) et la Suisse (1-1). Pour autant, si les Allemands ont réalisé un début de compétition sérieux et disposeront d’un huitième de finale normalement plutôt abordable contre le deuxième du groupe C (pour le moment le Danemark), certaines limites se sont vues face à la Hongrie et surtout contre la Suisse.

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Face aux Hongrois, les Allemands ont certes dominé la partie, mais ont surtout concédé de nombreuses occasions avec une frayeur dés les premières secondes, une double parade de Manuel Neuer suite à un coup franc de Dominik Szoboszlai et un but refusé avant la pause à Roland Sallai. Contre la Suisse, les Allemands ont aussi connu de grosses difficultés, encaissant un premier but juste après le but refusé de Robert Andrich avant d’être sauvé par l’arbitre refusant une seconde réalisation à la Nati en fin de match pour une position de hors-jeu. Des difficultés défensives inquiétantes, notamment dans la gestion de la profondeur, mais aussi un manque d’efficacité qui s’est rajouté face aux Suisses. Les Allemands ont frappé 18 fois face aux Helvètes pour seulement trois tirs cadrés qui n’ont pas poussé Yann Sommer à réaliser des exploits.

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Quelques titulaires déçoivent

«Nous avons vécu beaucoup de choses en phase de groupes. Même aujourd’hui, je pense que nous avons mieux joué que contre la Hongrie (victoire 2-0), pour être honnête. En première mi-temps, il fallait mieux jouer en profondeur, nous aurions pu prendre l’avantage plus tôt. Le match était un peu plus clair pour nous», a notamment déclaré Julian Nagelsmann après ce troisième match. Une rencontre qui risque fort d’agiter les débats en Allemagne. Pour le huitième de finale, l’Allemagne, qui a toujours débuté avec le même onze pour le moment, va devoir faire des changements. Pas forcément irréprochable pour le moment, Jonathan Tah a reçu son deuxième carton jaune et il devra laisser sa place aux côtés d’Antonio Rüdiger. Sur le banc, il y a trois options avec Robin Koch, Waldemar Anton et Nico Schlotterbeck, mais ce dernier part avec un avantage puisqu’il a remplacé Jonathan Tah sur la fin de match contre la Suisse. Si Antonio Rüdiger (même s’il a été touché contre la Suisse, mais devrait être là en huitième de finale), Manuel Neuer et Joshua Kimmich ont globalement tenu leur rang sur ce début de compétition, Jonathan Tah est absent au pire moment et peut en pâtir si son remplaçant performe.

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Une situation similaire de celle de Maximilian Mittelstädt. Peu en vue contre la Suisse (noté 3 par nos soins), le joueur de Stuttgart n’a pas été exceptionnel sur ce début de compétition et c’est son remplaçant David Raum qui en a profité pour distiller une passe décisive pour Niclas Füllkrug. Julian Nagelsmann a tenu à valoriser l’apport de son remplaçant : «il y a un esprit très particulier dans l’équipe qu’ils doivent préserver», tout en soulignant une accolade entre Maximilian Mittelstädt et David Raum : «cet esprit peut déclencher beaucoup de choses.» L’apport des entrants peut aussi faire bouger les choses si Julian Nagelsmann ouvre son onze à de nouvelles têtes. C’est le cas notamment de Niclas Füllkrug qui a été très bon à chaque fois qu’il remplace Kai Havertz. Il est meilleur buteur ex-aequo de la compétition avec deux buts.

«Niclas Füllkrug répond présent dans les moments où on a besoin de lui, et il a des arguments pour accomplir les deux tâches, comme titulaire ou comme remplaçant. C’est à la fois de sa chance et une certaine malchance pour lui d’être aussi bon dans le rôle du remplaçant. Il a marqué une super tête. Maintenant, il a une semaine pour tout donner à l’entraînement et on verra s’il commence le 8e de finale» a ainsi signifié le coach allemand. Kai Havertz est menacé et d’autres cadres déçoivent comme Florian Wirtz qui semble fatigué de sa saison XXL avec le Bayer Leverkusen. Enfin, même sur le banc, certains ne donnent pas satisfaction comme Leroy Sané qui n’a pas l’air d’avoir bien récupéré de la pubalgie. Si l’Allemagne a livré une phase de poule qui a permis de débuter la compétition dans un contexte idéal, il faudra se méfier de ces premiers doutes qui commencent à arriver …

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