ASSE - Rennes : les notes du match
32 ans que les supporters de l'AS Saint-Etienne attendaient de voir leur équipe remporter un trophée majeur... L'anomalie est désormais réparée, et les Verts soulèvent la Coupe de la Ligue !
Quelle équipe allait bien pouvoir mettre un terme à toutes ces années de disette ? Voilà le thème qui dominait cette finale de la Coupe de la Ligue en ce samedi soir, opposant au Stade de France l'AS Saint-Etienne au Stade Rennais. Et les Bretons ne se posaient guère de questions, à l'image d'un Erding (1e) dont le tir dévié contraignait Ruffier à sortir la parade. Les Verts répliquaient, et Clerc (3e) voyait sa reprise fuir de très peu le cadre. Les débats étaient équilibrés, et l'éternel Brandão (18e) faisait la différence. Confirmant son histoire d'amour avec cette compétition, le Brésilien profitait d'un centre d'Aubameyang pour trouver le chemin des filets. 1-0, les supporters stéphanois pouvaient exulter.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, un Erding (25e) blessé devait ensuite céder sa place à Fantamady Diarra. Brandão (26e) avait même la balle du break au bout du crâne, mais sa tête piquée était déviée par un Costil vigilant. Les Rouge-et-Noir tentaient de relever la tête mais se montraient beaucoup trop brouillons, à l'image d'un Pitroïpa (41e) dont la reprise acrobatique n'était pas cadrée. 1-0 à la pause, l'ASSE tenait le bon bout. Et au retour des vestiaires, les hommes du Forez tentaient de tuer le suspense mais, suite à un bon déboulé de Mollo, la tentative de Cohade (46e) passait au-dessus.
La poisse ne lâchait pas les Rennais et, après Erding, c'est Danzé (57e) qui devait quitter plutôt que prévu ses coéquipiers, terrassé par une blessure et remplacé par Apam. Aubameyang (61e) faussait ensuite compagnie à la défense rennaise côté droit, mais sa frappe en déséquilibre était dévissée. Les hommes de Frédéric Antonetti n'abdiquaient pas pour autant, mais le coup de tête de Boye (64e) manquait encore une fois la mire. Boye (72e) retentait sa chance de la tête, et s'il trouvait cette fois-ci le cadre, il tombait malgré tout sur un Ruffier impeccable. Diallo (86e) y allait de sa tentative, mais Ruffier détournait le cuir avec sang-froid. Score final 1-0, l'ASSE remporte la Coupe de la Ligue !
L'homme du match : Brandão (7) : il ne pouvait en être autrement, serait-on tenté de dire. À croire que la Coupe de la Ligue a été faite pour lui, en tout cas toujours est-il que le Brésilien a de nouveau été l'homme à suivre dans cette finale. Après avoir offert la victoire à l'OM dans cette compétition la saison dernière, l'attaquant a remis le couvert en faveur de l'ASSE ce soir, trouvant le chemin des filets (18e). Il aurait même pu doubler la mise (26e). Tout club qui ambitionne de remporter cette Coupe de la Ligue sait donc ce qu'il lui reste à faire : recruter Brandão.
ASSE :
Ruffier (7) : le dernier rempart a répondu présent. Dans sa cage, le gardien de but a régné en maître, ne s'inclinant jamais face aux attaquants bretons. Et s'ils ont souvent loupé le cadre, les buteurs rennais n'ont pas non plus été aidés par le portier, qui a réalisé quelques arrêts de classe, et notamment une énorme parade devant Diallo (86e).
Clerc (6) : dans la lignée de ses prestations de la saison, l'arrière droit de l'ASSE a fait le métier avec brio. Solide défensivement, il a bien tenu son couloir, se montrant incisif. Et s'il a été discret sur le plan offensif, il a tout de même eu le temps de se procurer la toute première occasion de son équipe (3e), sans trouver le cadre.
Zouma (6) : profitant de l'absence de Bayal Sall, le défenseur central retrouvait une place de titulaire au meilleur moment, pour cette finale de Coupe de la Ligue. Et s'il s'est parfois oublié, peinant notamment à s'aligner correctement avec ses coéquipiers sur quelques coups, le grand espoir des Verts a fait le métier, faisant parler sa puissance et son aisance technique.
Perrin (7) : dans la série des joueurs les plus sous cotés de toute la Ligue 1, en voilà un qui figure en très bonne position. Homme à tout bien faire, capable d'évoluer en milieu de terrain ou comme latéral, le capitaine des Verts se régale en défense centrale cette saison. Il l'a confirmé une fois de plus dans cette finale, se montrant tout bonnement impossible à passer, prenant toujours le dessus sur les attaquants rennais. Qui sait, peut-être que son talent sera un peu plus unanimement salué.
Brison (6) : comme tous ses coéquipiers de la défense, l'arrière gauche a tenu son rang avec brio dans cette partie. À l'image de François Clerc, il a certes été discret d'un point de vue offensif, mais s'est en revanche montré parfait sur le plan défensif, ne se faisant que très rarement prendre en défaut par ses adversaires.
Guilavogui (5,5) : celui qui remplace numériquement Jérémy Clément, forfait de longue date, aurait sans doute pu livrer une meilleure copie. Lui que l'on sait très talentueux a parfois eu du mal à se faire violence, jouant un peu trop simple et perdant du coup quelques ballons pourtant à sa portée. Malgré tout, son travail à la récupération a été satisfaisant.
Lemoine (6,5) : une véritable teigne. Face à son ancien club, le milieu de terrain a été au four et au moulin, jouant à merveille son rôle de relayeur. Ne lâchant rien, il s'est dédoublé des deux côtés du terrain, abattant un travail monstrueux à la récupération et dans le pressing, et n'hésitant pas à monter ballon au pied chaque fois que l'occasion s'est présentée.
Cohade (6) : l'ancien Valenciennois n'est pas passé à côté de son rendez-vous. Inspiré, il a fait valoir sa qualité de passes et sa vista sur quelques coups, sans oublier son travail défensif, se repliant comme il se doit pour venir prêter main forte à ses coéquipiers.
Mollo (5,5) : de la percussion, mais trop peu de continuité dans sa prestation pour vraiment peser sur les débats. S'il s'est donné et s'est battu défensivement, il n'a pas toujours su exister offensivement, faisant la différence sur quelques déboulés, mais ne parvenant pas à percer durablement, étant quelques fois transparent. Remplacé par Hamouma (74e).
Aubameyang (6) : alors certes, il n'a pas marqué. Mais la mobylette verte avait tout de même du feu dans les jambes, et s'est offert quelques déboulés dont il a secret. Et puis, à défaut de marquer, l'ancien du Milan AC a su se montrer décisif autrement, adressant la passe décisive pour le seul et unique but du match inscrit par Brandão (18e).
Brandão (7) : voir ci-dessus.
Rennes :
Costil (5,5) : rapidement sollicité dans la rencontre, il doit s’incliner sur la première vraie occasion des Verts. S’il ne peut rien sur le but de Brandao (18e), l’ancien Sedanais s’est montré impeccable par la suite. Sa parade décisive sur une nouvelle tête piquée du Brésilien (26e) a permis à son équipe de continuer à espérer. À créditer de bonnes sorties aériennes.
Danzé (4) : match difficile pour le capitaine breton. Imprécis jusqu’alors, le latéral relance trop mollement et provoque l’ouverture du score de son équipe. Fébrile défensivement et inoffensif dans son couloir, il va en plus devoir laisser sa place sur blessure en seconde période. Remplacé par Apam (56e).
Boye (6) : solide dans ses interventions, l’international ghanéen a soulagé son équipe à de nombreuses reprises, même si son marquage sur Brandão sur le but stéphanois laisse à désirer. Maître des airs dans sa surface, il a également fait parler son excellent jeu de tête dans le camp adverse et aurait pu marquer sans un Ruffier vigilant (64e, 72e).
Kana-Biyik (6) : le puissant défenseur camerounais aura payé cher sa seule erreur du match. Auteur d’un oubli fatal sur Brandão, seul pour propulser le cuir au fond des filets, il est pourtant à créditer d’interventions défensives décisives. Sa bonne relance, sereine et précise, a permis aux Bretons de se projeter rapidement vers l’avant, notamment en fin de match.
Mavinga (4) : finale compliquée pour le latéral formé au Paris Saint-Germain. Régulièrement en retard dans son couloir, il a laissé bien trop de libertés aux attaquants de l’ASSE, leur offrant tout le loisir d'ajuster leurs transmissions. Ses montées n’ont rien apporté offensivement malgré une bonne volonté au retour des vestiaires.
Makoun (6) : appliquant un pressing constant au milieu de terrain, l’ancien Lyonnais a récupéré beaucoup de ballons dans l’entrejeu. Bon dans la relance, il a sporadiquement bien orienté le jeu de son équipe. Plus offensif en deuxième mi-temps, il n’a néanmoins pas su forcer la décision.
Pajot (4) : beaucoup trop discret en première période, le milieu de terrain semblait perdu dans l’entrejeu. Peu précis dans ses passes, il s’est par ailleurs trop souvent fait dépasser par la vitesse des offensives adverses. Averti (67e) pour une grosse faute sur Lemoine.
Pitroïpa (5) : peu en vue depuis son retour de la CAN, le Burkinabé n’a malheureusement pas profité de la finale pour se refaire une santé. Pourtant disponible, l’attaquant breton a constamment pris les mauvaises décisions. Incapable de percuter dans la dense défense des Verts, il ne s’est jamais montré dangereux. Toutefois, il sauve son équipe en dégageant une tête puissante sur sa ligne.
Féret (5,5) : véritable métronome de son équipe, il a eu du mal à rentrer dans sa finale. Éprouvant des difficultés à se positionner, le milieu de terrain a également perdu un nombre inhabituel de ballons. Dangereux sur coups de pied arrêtés à défaut de pouvoir orienter le jeu breton, ses coups francs (45e, 47e, 87e), toujours bien tirés, ont manqué de tromper Ruffier, concentré.
Diallo (6,5) : véritable dynamiteur de la formation bretonne, l’international guinéen n’a pas ménagé ses efforts. Doté d’une excellente qualité de passe, il a trouvé ses partenaires dans le dos de la défense stéphanoise, notamment avec cette belle transversale pour Erding (13e), un peu court. Seul Rennais à percuter quand son équipe était au plus mal, il a réveillé ses partenaires. Auteur d’une magnifique reprise de volée (86e), sublimée par l’horizontale parfaite de Ruffier. Dommage.
Erding (non noté) : combatif, l’ancien buteur parisien aurait pu ouvrir la marque après seulement 20 secondes de jeu mais voyait son tir repoussé par Ruffier. Puis, blessé, il doit laissé sa place à la 25e minute, remplacé par C. Diarra (5). Le nouvel entrant n’a rien pu faire pour inverser la tendance de la rencontre. Le jeune attaquant malien (21 ans), malgré sa rapidité, a manqué de puissance et n’a pu répondre au défi physique imposé par ses adversaires.
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