UEFA Nations League

Équipe de France : Didier Deschamps se fait allumer dans tous les sens !

Hier soir, les Bleus ont offert un triste spectacle face à la Croatie en 1/4 de finale aller de la Ligue des Nations. Ce vendredi, ils sont critiqués de toutes parts, tout comme leur sélectionneur Didier Deschamps.

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Didier Deschamps, sur le banc de l'équipe de France @Maxppp

Hier soir, les Bleus étaient en déplacement à Split pour affronter la Croatie dans le cadre des 1/4 de finale de la Ligue des Nations. Et ce match n’a pas réconcilié les Tricolores avec leurs supporters, dont beaucoup en ont assez du jeu proposé ces derniers mois. En effet, les Tricolores ont été dominés de la tête et des épaules par les Croates, dont Luka Modric et Ivan Perisic qui leur ont donné une leçon de football. En première période, tout a mal commencé puisque les Bleus ont été malmenés comme jamais et ont concédé un pénalty, stoppé par Mike Maignan. Mais ils n’ont pas réussi à relever la tête, dans tous les compartiments du jeu. La défense a été très faible, hormis Lucas Digne qui s’est donné, tout comme le milieu de terrain. Enfin, l’attaque RKM-Dembélé-Mbappé, qui se connaît par coeur, a peiné. Après avoir encaissé un but de Budimir en première période, les Bleus en ont pris un second de Perisic dans une deuxième mi-temps, où ils ont été un poil meilleurs. Du moins dans l’envie et l’engagement.

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Des Bleus battus à tous les niveaux

Battus 2 à 0, les Tricolores ont totalement déçu. La presse française ne les épargne pas ce matin. «l’horrible performance des Bleus», titre Le Parisien qui ajoute : «le consentement avec lequel les Bleus ont accepté de se faire ouvrir, matraquer et perforer par les Croates aura flirté avec une forme de scandale tout au long des 45 premières minutes. Elles suffisent à établir la supériorité de la Croatie, à un pied du Final Four de la Ligue des nations. Les hommes de Didier Deschamps peuvent encore tout renverser dans trois jours au Stade de France, façon Ukraine en 2013 quand ils avaient perdu 2-0 l’aller pour s’imposer 3-0 au retour et se qualifier pour la Coupe du monde 2014. Ce succès avait lancé véritablement le mandat du sélectionneur alors que cette défaite à Split aurait plutôt tendance à confirmer la fin d’une ère, avec une équipe en souffrance depuis un an. Malgré une demi-finale dans un Euro traversé sans marquer ou presque. À l’époque, elle savait au moins défendre, un secteur qui l’a aussi lâché en Croatie où elle a ressemblé à un assemblage de petits garçons perdus, impuissants, souvent pathétiques. À la fin, les Croates ont ramassé les bidons.»

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Le média français a également pointé du doigt l’attaque, qui promettait sur le papier mais qui a été «un pétard mouillé». De son côté, L’Equipe, qui a titré «Rien à voir», a évoqué la sortie ratée des Bleus. «Emportée par une première période d’une faiblesse terrifiante et un système raté, l’équipe de France n’a pas été capable de revenir dans le match, ensuite. Cela promet une énorme course-poursuite, dimanche soir, au Stade de France.» Le Figaro n’a pas été tendre non plus avec la sélection championne du monde 2018. Catastrophiques et amorphes, les Bleus se noient à Split, a titré la publication française qui a développé : «sur son banc de touche, Didier Deschamps reste prostré, la mine des mauvais jours. Devant lui, ses joueurs rentrent aux vestiaires la tête basse et hagards. En face, Luka Modric et sa bande communient avec un public du désuet mais charmant stade Poljud en transe. Split est en fête. Logique, tant les Dalmates ont maté des Bleus catastrophiques (2-0) et jamais entrés dans leur quart de finale aller de Ligue des nations jeudi soir.»

Deschamps n’est pas épargné

Si les joueurs en prennent pour leur grade, DD, qui a annoncé son départ de la sélection à l’issue de son contrat en 2026, a été très critiqué pour ses choix. Sur RMC Sport, Daniel Riolo l’a flingué. «Je l’ai dit hier (mercredi) je ne comprends rien (…) Rabiot à l’OM est bon mais il ne joue pas à ce poste-là. Guendouzi ne joue pas non plus exactement dans ce système et il joue avec une équipe de la Lazio qui ne joue pas un jeu aussi sale que celui de l’équipe de France. Et Tchouaméni, comme c’est l’homme de base de Didier Deschamps, partons du principe qu’il jouera tout le temps. On évite de se dire qu’un n°6 avec plus de ballon, ça changerait quelque chose.» Le journaliste, qui a regretté l’absence de Manu Koné «qui a un peu de ballon», a ajouté : «le jeu n’a jamais véritablement évolué depuis l’Euro durant lequel on n’arrêtait pas à chaque sortie de dire "on s’emmerde". Souvenez-vous de France-Portugal, c’était terrible. France-Espagne on s’est fait tourner comme on l’attendait. En phase de poules, ça avait été compliqué.» Comme lui, L’Equipe n’a pas été emballée par Didier Deschamps.

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Le quotidien sportif lui a donné la note de 3 avant d’ajouter : «son animation offensive avec un Dembélé derrière Mbappé et Kolo Muani n’a pas fonctionné. Le technicien a refait passer le Parisien à droite après la pause. Ses changements ont apporté plus de dynamisme, mais le coach français n’a jamais réussi à mettre son équipe dans le match.» Le Figaro a aussi interpellé le coach français. «Messieurs les Bleus, monsieur Deschamps : réveillez-vous ! Si elle ambitionne de renverser la Croatie et de se hisser en demi-finale de la Ligue des nations, l’équipe de France, staff et joueurs compris, doit changer de braquet et se montrer bien plus inspirée (…) Quand il se présente devant les médias, Didier Deschamps a forcément le visage fermé et ne cherche pas d’excuse après la copie largement insuffisante rendue par ses protégés. Ce qui attire l’attention réside dans les réponses du sélectionneur quand il est interrogé sur ce qu’il attend dimanche de la part de ses troupes pour renverser la table et éliminer la sélection dalmate pour accéder au Final Four de la Ligue des nations. Le ton est monocorde. Les réponses sont convenues (« on va tout faire pour gagner la deuxième manche ») et malgré trois relances de nos confrères, il ne veut pas en dire plus. N’évoque pas la question de l’orgueil, de la révolte ou encore ses attentes quant à la chaude ambiance attendue au Stade de France, comme ce fut le cas jeudi à Split. Le patron des Bleus donne l’impression d’être là sans être là…» DD, qui est encore là pour un peu plus d’un an maximum, doit vite trouver des solutions.

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