PSG - PSV Eindhoven : Luis Enrique doit impérativement ouvrir les yeux !

Par Valentin Feuillette
4 min.
Luis Enrique contre le PSV. @Maxppp

Nouvelle rencontre de Ligue des Champions, nouvelle frustration et toujours les mêmes questions qui planent au-dessus du PSG. Les joueurs de Luis Enrique ont arraché le match nul au Parc des Princes contre le PSV Eindhoven (1-1) mardi soir. Un résultat qui déçoit avec cet éternel même scénario qui se réécrit en pointe de l’attaque parisienne.

Le Paris Saint-Germain a dû se contenter d’un match nul âpre (1-1) contre le PSV en Ligue des Champions mardi soir. Un résultat qui ne rassure pas les supporters et les observateurs parisiens. Pour cette affiche, Luis Enrique prenait ainsi le pari d’aligner Kang-in Lee en pointe dans un rôle de faux numéro 9, épaulé par Ousmane Dembélé, côté droit, et Bradley Barcola, à gauche. Warren Zaïre-Emery, João Neves et Fabian Ruiz formaient le milieu de terrain. Achraf Hakimi et Nuno Mendes défendaient les couloirs autour de Marquinhos et Willian Pacho. Si la décision de se passer de Vitinha peut interroger, la composition de départ était somme toute assez classique et attendue pour cette rencontre de Ligue des Champions au Parc des Princes. Après l’échec à Arsenal avec un système offensif similaire, l’entraîneur espagnol avait décidé de retenter le coup à domicile contre le PSV pour un résultat encore une fois négatif. Combien de tentatives le natif de Gijon aura-t-il besoin avant de comprendre ? Telle est la question qui résonnait dans l’esprit de beaucoup de Parisiens mercredi soir au coup de sifflet final.

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Si cette idée de faux 9 avait rencontré son petit succès en Ligue 1, il n’a jamais réussi à briller en Ligue des Champions, ce qui ne semble pas inquiéter plus que cela Luis Enrique : «C’est difficile à expliquer, mais le foot est parfois un peu injuste. Il me semble qu’on a réalisé un très bon match et qu’on a été meilleurs que le PSV. On s’est créé beaucoup plus d’occasions que notre rival et on méritait de gagner, mais on n’a pas suffisamment cadré nos tirs les plus importants. Le foot est capricieux avec ce résultat nul déjà injuste, mais on aurait même pu perdre…», a d’abord résumé l’entraîneur espagnol. Dominer n’est pas concrétiser. La vérité d’aujourd’hui n’est pas celle d’hier. L’idée du faux 9 a fonctionné ponctuellement au Paris Saint-Germain depuis un an, notamment avec Marco Asensio, mais en Ligue des Champions, de surcroît cette saison, difficile de dégager assez de contenu positif. Si des vrais attaquants de pointe comme Harry Kane, Robert Lewandowski ou Erling Haaland carburent encore en 2024, c’est pour une raison précise : l’importance de transformer ses opportunités.

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Le faux 9, la vraie fausse bonne idée

A forcer d’enchaîner à tort les expérimentations du faux 9 en Ligue des Champions, c’est la campagne européenne du Paris Saint-Germain qui en pâtit : une victoire, un match nul et une défaite en trois matchs joués. Il reste le Bayern, l’Atlético de Madrid et Manchester City encore au programme. Du lourd, du très lourd pour une équipe qui semble perpétuellement en rodage : «On a le calendrier le plus dur de toutes les équipes et il faudra être prêt à progresser. Ce sera difficile et je suis préoccupé, mais pas par la jeunesse de mon équipe. On est l’une des équipes qui se crée le plus d’occasions en Europe, que ce soit en Championnat ou en C1. Il faut continuer dans cette voie. C’est une compétition avec un tirage compliqué pour nous. Bien sûr que je suis préoccupé. Je pense à ce que l’on va devoir faire avec l’équipe, mais j’aime la mentalité de mes joueurs», s’est lamenté en conférence de presse Luis Enrique. Voyant ce faux 9 devenir un vrai cas de conscience, la gestion de Randal Kolo Muani semble encore plus inexplicable et en attendant le retour de blessures de Gonçalo Ramos, l’ancien sélectionneur de la Roja s’entête avec un système offensif qui manque cruellement d’efficacité, de réalisme, et de régularité dans l’une des plus grandes compétitions du monde. Alors non Monsieur Luis Enrique, tout ne va pas bien dans le meilleur des mondes. Et n’importe quel observateur peut le comprendre.

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Avant le but d’Achraf Hakimi, les joueurs du PSG avaient atteint la barre des plus de 400 minutes de jeu consécutives sans inscrire le moindre but pour la première fois de l’histoire en Ligue des Champions, soit un total de 94 tirs sans trouver la faille : «En tant que coach, je fais ce que je considère bien pour mon équipe. Je n’ai aucun doute sur le fait que l’équipe est sur la ligne que je veux. Elle pratique le football que je veux. Notre équipe a été meilleure, elle a mieux défendu, s’est procuré les meilleures occasions. Il y a un halo de pessimisme autour de l’équipe en raison de ce résultat injuste, mais je reste tranquille. Je continue à croire en mes joueurs. Comme les autres, Lee (aligné en numéro neuf) doit s’adapter. Aucun joueur ne peut dire qu’il veut évoluer à un seul poste. Je suis satisfait du rendement, de la combativité et de l’attitude des garçons», a-t-il ensuite conclu. Bilan de tout cela, Luis Enrique n’a remporté que 40% de ses matchs sur le banc avec le PSG en Ligue des Champions (6/15), soit le plus faible ratio pour un entraîneur parisien dans la compétition sous QSI. Si on peut accorder aux Parisiens une certaine part de malchance avec ces 18 montants touchés depuis la saison dernière en C1, il y a tout de même une répétition de manque d’efficacité en attaque et cela est à se demander si le manque d’un vrai buteur de pointe n’est pas une première piste d’explication.

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