Qui est Lucas Alcaraz, le nouveau sélectionneur de l’Algérie ?

À la surprise générale, la Fédération Algérienne de Football a nommé Lucas Alcaraz en tant que nouveau sélectionneur des Fennecs. Qui est-il ? Voici quelques éléments de réponse.

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Algérie Luis Lucas Alcaraz González @Maxppp

«La Fédération algérienne de football vient d’engager M. Lucas Alcaraz (50 ans) comme nouveau sélectionneur national. Le nouveau sélectionneur national de l’équipe nationale prendra ses fonctions dans les prochains jours». Ce jeudi à midi, la FAF a publié un communiqué où elle a dévoilé le nom de son nouveau sélectionneur. Il s'agit de Lucas Alcaraz. Un entraîneur qui aura pour mission de remettre les Fennecs sur de bons rails. Mais qui est le nouvel homme fort de la sélection algérienne ? Agé de 50 ans, Alcaraz a mené une carrière de joueur. Défenseur, il est passé par le Real Jaén et Grenade, d'où il est originaire. En parallèle, il a passé ses diplômes d'entraîneur. Diplômé en tant que Documentaliste à l'Université de Grenade et professeur de tactique et de stratégie de l'École National des Entraîneurs, il a arrêté de jouer en 1994 pour être sur un banc à 29 ans. «Il était plus facile d'arriver où je voulais comme entraîneur que comme footballeur», a-t-il avoué.

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Depuis 1995, il a entraîné 11 clubs différents. Grenade (3 fois), Almeria (2 fois), Dos Hermanas CF, Recreativo Huelva (2 fois), Racing Santander, Xerez, Murcie, Cordoba, Aris Salonique, Levante et Elche. Il a fait toute sa carrière en Espagne, hormis un passage en Grèce en 2012-2013 à l'Aris Salonique. AS explique qu'il a dirigé plus de 750 matches au sein des trois grands niveaux en Espagne. Durant sa carrière, il a surtout entraîné des équipes qui jouaient le maintien, même s'il a connu quelques succès avec des équipes modestes comme le Recreativo Huelva ou Murcie qu'il a fait monter en Liga. D'où une statistique peu flatteuse pour l'expérimenté Alcaraz. Sur les entraîneurs qui ont coaché plus de 100 matches de Liga, Alcaraz fait partie des deux techniciens qui ont plus de défaites que de victoires. Le natif de Grenade a totalisé 67 succès pour 137 revers ! Malgré tout, il possède une bonne image auprès de la presse. Journaliste à Estadio Deportivo, Enrique Garcia nous dit à son sujet : «C'est un entraîneur discret en Espagne. Il a fait du bon travail à Grenade, il est de là-bas. Il a sauvé le club quelques fois, mais cette année il n'a pas pu car l'équipe est très mauvaise».

Un entraîneur rigoureux

Libre depuis quelques jours, il a donc vite retrouvé un point de chute en étant nommé à la tête des Fennecs. Il s'agira de sa première expérience à la tête d'une équipe nationale. Mais AS explique qu'il était suivi par la FAF depuis un moment mais comme il était sous contrat à l'époque, cela ne s'était pas fait. Celui qui connaît notamment Yacine Brahimi, qu'il a croisé à Grenade, est réputé pour être un grand connaisseur et un entraîneur qui sait tirer le meilleur de ses joueurs. «C'est un entraîneur reconnu pour sa rigueur défensive, nous explique Enrique Garcia. Ses équipes sont bien organisées. Cette année, il a pas mal joué avec une défense à 5 (son équipe oscillait entre un 4-2-3-1 et un 5-4-1). Ses équipes sont rugueuses, pas très agréables à regarder. Normalement, il y a peu de buts dans ses matches sauf cette année parce qu'ils sont vraiment mauvais. Même s'il n'a pas eu de grands résultats parce qu'il n'a pas entraîné de grandes équipes, il a déjà une longue carrière en première division. Avant ça il a passé plusieurs années en 2e et 3e division».

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Mais avec l'Algérie, Lucas Alcaraz aura une équipe qui défensivement n'a pas été convaincante à la CAN et qui peut s'appuyer sur de très bons éléments offensifs. L'entraîneur qui rêve de coacher en Premier League devra s'adapter à cela avec les Fennecs. Ce ne sera pas un problème pour celui qui avait confié en 2014 : «J'aime que mon équipe soit efficace en phases de transition et qu'elle joue de façon verticale, pas direct, et que mes joueurs mettent de l'intensité sans le ballon (...) Mon système de prédilection est le 4-4-2. Mais je m'adapte toujours à mes joueurs et à leurs caractéristiques afin de définir le système de jeu. Les variantes dépendent des capacités qu'ils ont. J'analyse les mouvements de chacun, dans chaque zone où ils créent le plus de danger (...) Offensivement comme défensivement, ce qui donne le plus d'importance à un joueur est la vitesse d'exécution lors des actions. Évidemment, la qualité est aussi très importante. Mais la vitesse est ce qui fait qu'un joueur est supérieur à un autre». Lucas Alcaraz aura sous ses ordres des éléments comme Mahrez, Slimani, Feghouli ou Brahimi. À lui de réussir là où beaucoup ont échoué ces derniers mois.

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