Euro 2024, Pays-Bas : alerte rouge pour les Oranje !

Par Josué Cassé
5 min.
Xavi Simons avec les Pays-Bas @Maxppp

Défaits (1-2) par l’équipe de France, vendredi soir à l’occasion de la 6e journée des qualifications à l’Euro 2024, les Pays-Bas se retrouvent en grand danger avant d’affronter la Grèce. Troisièmes du groupe B avec neuf unités, les hommes de Ronald Koeman devront, en effet, remporter ce match aux allures de finale pour éviter un nouveau psychodrame.

2016, 2018… 2024 ? L’inquiétude grandit autour de la sélection néerlandaise. Éliminés dès les phases éliminatoires de l’Euro 2016 et absents du Mondial 2018, les Pays-Bas se retrouvent, une nouvelle fois, dos au mur à l’aube d’une grande compétition internationale, organisée en Allemagne du 14 juin au 14 juillet prochain. Si Ronald Koeman est désormais sur le banc des Bataves, le spectre d’une sortie de route prématurée pointe le bout de son nez et réveille les douloureux souvenirs de l’ère Guus Hiddink-Danny Blind. Troisième du groupe B après un nouveau revers (1-2) face à l’équipe de France, vendredi soir, la bande à Xavi Simons n’aura pas le droit à l’erreur face à la Grèce, deuxième avec un match de plus et 12 unités, soit trois de plus que les Oranje.

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Les Pays-Bas dos au mur !

Lundi soir, à 20h45, la sélection néerlandaise jouera, en effet, son avenir sur la scène internationale du côté d’Athènes, à l’Agia Sophia. Opposés à un adversaire coriace - qui avait gêné les Bleus en juin dernier (0-1) - les Pays-Bas devront faire preuve de caractère pour réitérer la performance qu’ils avaient réalisée au Philips Stadion d’Eindhoven, le 7 septembre. Portés par un Denzel Dumfries étincelant et triple passeur décisif, les Bataves n’avaient ainsi fait qu’une bouchée de la formation entraînée par Gustavo Poyet (3-0). Oui mais voilà, avant la grande revanche, le visage des Hollandais n’est plus tout à fait le même… Touché par les blessures et certaines maladies, l’effectif oranje se retrouve, aujourd’hui, décimé. De quoi ajouter une pression considérable sur les épaules des coéquipiers de Virgil van Dijk, à l’heure où le spectre d’une élimination reste plus que jamais plausible.

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À l’instar de la forte période de turbulences traversée par l’Ajax Amsterdam - club phare de l’Eredivisie, symbole du football hollandais mais en plein chaos après son pire début de saison depuis 1965 - les Pays-Bas connaissent, eux aussi, de nombreux déboires. En pleine tempête malgré le retour de Ronald Koeman à la tête de la sélection, la formation oranje peine à proposer un jeu alléchant et la prestation réalisée face aux Bleus, à la Johan Cruyff Arena, ne pourra que renforcer ce constat. Friables défensivement, imprécis offensivement et totalement dépassés dans l’entrejeu, les Bataves ne pouvaient que subir la loi des champions du monde 2018, portés par un Kylian Mbappé inarrêtable. Si la sélection grecque, 51e au classement FIFA, se subsistera à l’ogre français, les signes avant-coureurs sont, malgré tout, loin d’être roses.

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Un collectif décimé et peu séduisant !

Plus qu’un football amorphe, la formation hollandaise doit surtout composer avec de nombreux forfaits. Ainsi, pas moins de douze joueurs sont, aujourd’hui, absents pour cause de blessure ou de maladie. Parmi eux, plusieurs cadres tels que le défenseur Matthijs De Ligt (24 ans), le milieu de terrain Frenkie De Jong (26 ans) ou encore le buteur Memphis Depay (29 ans), victime de quelques pépins physiques depuis le début de saison. Sans ses hommes forts, et malgré l’ascension express de Xavi Simons, les Pays-Bas se retrouvent alors en souffrance. Il suffisait d’ailleurs d’observer le onze concocté par Koeman pour affronter les Bleus afin de comprendre l’hécatombe actuellement vécue par les Bataves. Avec un 4-2-3-1 où Tijani Reijnders, Joey Veerman et Marten De Roon officiaient dans l’entrejeu, l’absence de De Jong se faisait logiquement ressentir. Un constat également applicable au secteur offensif puisque ni Wout Weghorst, sorti sur blessure en fin de première période, ni son remplaçant Donyell Malen n’arrivaient à faire oublier l’impact d’un Depay ou d’un Cody Gakpo.

«Je pense qu’il y a eu beaucoup de moments où nous avons pu couper Kylian Mbappé dans son élan. Mais à la fin il a marqué deux fois, il est l’homme du match. C’est ça le haut niveau. La situation de but a souvent plusieurs moments où on peut la résoudre. Mais on n’y arrive pas, et puis il y a une erreur, on doit mieux couvrir. C’est malheureusement parfois le cas en football, des joueurs comme lui peuvent faire la différence. C’est ce qu’il a fait», avouait Virgil van Dijk après la défaite face aux Tricolores. Interrogé sur la prestation de ses protégés, Koeman s’agaçait lui d’un certain laxisme défensif. «À deux reprises, Xavi Simons ne sait pas ce qui se passe autour de lui. Il laisse d’abord l’arrière droit seul, puis il le laisse aller dans la surface. Je pense aussi que Quilindschy Hartman aurait dû être plus près pour arrêter le centre. Mais oui, dans ces moments défensifs, vous ne devez pas juste regarder la balle, vous devez être responsable de votre propre adversaire et l’arrêter. Xavi ne l’a pas fait pendant cette phase».

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Si le mal est d’ores et déjà fait, les Pays-Bas doivent désormais se projeter sur un rendez-vous ô combien important face aux Grecs. Un match où les Bataves devront faire preuve d’ingéniosité sur le plan offensif, de rigueur aux abords de leur but et de consistance dans l’entrejeu pour espérer voir l’Allemagne l’été prochain. «Quand tu joues chez toi, tu veux toujours prendre les trois points. C’est important pour nous. Malheureusement ça ne l’a pas fait. Il faut relever la tête pour faire un bon match lundi contre la Grèce», prévenait, à ce titre, Xavi Simons après le revers concédé face aux Bleus. Orphelins de leurs stars, discutables dans le jeu et sous pression sur le plan comptable, les Oranje - qui pourraient également prétendre à une place de barragiste en cas de scénario catastrophe - s’apprêtent donc à relever un immense défi. Un challenge restant certes à leur portée mais suscitant forcément quelques angoisses automnales…

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