OM : Dimitri Payet revient sur les incidents vécus à Lyon

Dans une longue interview accordée à L'Equipe, Dimitri Payet est revenu sur son début de saison plus que convaincant avec l'Olympique de Marseille (9 buts et 9 passes décisives en 23 matches de L1). L'occasion également pour le Réunionnais de revenir sur son changement de mentalité et cette vision plus posée du football, lui qui a notamment été pris pour cible à deux reprises depuis le début de la saison (face à l'OGC Nice puis contre l'OL). Deux tristes épisodes sur lesquels Payet est d'ailleurs revenu : «la deuxième fois (face à l'OL, ndlr), non seulement j'ai été touché par la bouteille, plus brutalement que la première, mais, mentalement, ça a été encore plus difficile. Parce que c'est une deuxième fois, parce que j'avais l'impression d'être coupable d'avoir arrêté le match et qu'on banalisait quelque chose qui n'était pas banal. Pendant plusieurs semaines, il y avait chaque week-end des arrêts de match à cause de violences ou de jets de projectiles. Je me suis dit : si les décideurs ne prennent pas leurs responsabilités, c'est à nous, joueurs, de les prendre. Ces images-là, je ne veux plus les voir».
Encore amer de cette agression subie, le numéro 10 olympien affirme en tout cas vouloir pleinement s'impliquer pour éviter toutes nouvelles formes de violences dans un stade de football : «j'ai eu du soutien, malheureusement pas assez à mon goût. Les seules excuses sincères que j'ai reçues sont venues du coach Galtier avec qui j'ai des relations particulières... (Il a été son entraîneur à Saint-Étienne, ndlr) Aucun joueur de Nice n'est venu me voir, ni le président. À Lyon, pareil. Au contraire, ils incitaient à venir rejouer le match ! On a essayé de parler à nos supporters pour que cela n'arrive plus, notamment avant un Clasico, et je trouve que le dernier s'est très bien passé, hormis le mec qui est entré sur le terrain. (Il sourit.) Je préfère ça à des jets de projectile. On doit montrer l'exemple et prendre des décisions pour laisser ça derrière nous. C'est un combat qui me tient à cœur».
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