OL - ASM : les notes du match

Dans ce choc de la dixième journée de Ligue 1, l'Olympique Lyonnais est venu à bout de l'AS Monaco (2-0) grâce à un penalty transformé par Karl Toko Ekambi et une réalisation de Jason Denayer. Une rencontre globalement décevante où les hommes de Peter Bosz ont finalement profité d'une erreur individuelle pour faire la différence. Entré en jeu, peu après l'heure de jeu, Lucas Paqueta a tout changé.

Par La Rédaction FM
14 min.
Rayan Cherki et Benoît Badiashile lors d'OL-Monaco. @Maxppp

Toujours sur deux matches consécutifs sans victoire, l'Olympique Lyonnais devait faire un bon résultat contre l'AS Monaco ce samedi soir, afin de remonter au classement. Privé de Slimani, de Dembele et avec un Paqueta trop juste pour débuter, Bosz alignait un 4-2-3-1 avec notamment Cherki en pointe. De son côté, Monaco, privé de Tchouaméni et Golovin, alignait un 4-4-2 avec l'ancien joueur de l'OL, Jean Lucas, au milieu de terrain. Et après un début de match timide, l'OL s'offrait les premières occasions de cette partie. Nubel s'imposait à deux reprises devant Toko Ekambi (22e, 26e). Avant qu'Aouar ne manque complétement sa frappe (35e). Mais malgré ces occasions, Lyon n'a pas vraiment réussi à faire la différence dans cette première période.

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Après la pause, les Monégasques se montraient plus entreprenants et Gelson Martins obligeait d'entrée Pollersbeck à se montrer (50e). Mais comme en début de match, l'ASM s'est éteint au fil de cette seconde période et risquait de concéder l'ouverture du score après une grossière erreur de Badiashile (63e). Puis l'entrée de Paqueta, qui ne devait pas figurer dans le groupe après avoir joué avec la Seleçao, a tout changé. Quelques instants plus tard et une nouvelle offensive lyonnaise, Disasi était en retard sur Dubois et concédait le penalty, parfaitement transformé par Toko Ekambi (1-0, 75e). En fin de rencontre et sur une action initiée par Paqueta, parfaitement servi par Emerson, Denayer assurait le succès à l'OL en trompant Nubel à bout portant (2-0, 90e). Sans briller malgré sa domination, l'Olympique Lyonnais assure l'essentiel et renoue avec la victoire avant la Ligue Europa. Un succès qui permet à l'OL de remonter à la cinquième place de la Ligue 1. Monaco stagne à la 7ème place avant la réception de Montpellier lors de la 11e journée.

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Le classement complet de la Ligue 1

Le classement des buteurs

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Le classement des passeurs

- L'homme du match : Paqueta (non noté) : dans une rencontre longtemps décevante et relativement fermée, le Brésilien est entré en jeu, à la place de Cherki, et le match a complétement changé. Illuminant la dernière demi-heure par sa justesse technique (3 dribbles réussis sur 4), le Brésilien a été dans tous les bons coups et a fait énormément de bien à l'OL. Rentré tardivement de sélection après avoir joué avec le Brésil contre l'Uruguay dans la nuit de jeudi à vendredi, le virtuose des Gones a tout fait pour être présent face à l'AS Monaco et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a totalement assumé le décalage horaire. Certes, il a peu joué mais sa classe, son sens du football et sa grinta ont bel et bien eu raison des Monégasques.

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Olympique Lyonnais

- Pollersbeck (6) : il était vigilant pour capter la reprise de Gelson Martins (29e). Pour sa première titularisation en Ligue 1, le gardien allemand n'a pas été inquiété en première mi-temps, les Monégasques n'ayant cadré qu'une seule frappe. Il s'est bien couché pour détourner une nouvelle tentative du Portugais à ras de terre (50e). Il a été rassurant dans ses sorties, mais également dans son jeu au pied.

- Dubois (5) : costaud dans les duels (5/6 duels gagnés à la pause), ses montées offensives ont été marquées par énormément de ballons perdus en première période (10). C'est tout de même lui qui provoque le penalty, transformé par Toko Ekambi, qui permet aux Lyonnais de prendre l'avantage au score (75e).

- Boateng (6) : solide défensivement, il a également démontré sa qualité de passe, comme celle pour Toko Ekambi qui met l'attaquant lyonnais dans de bonnes dispositions pour tenter d'inquiéter Nübel (22e). Le défenseur allemand a été impeccable lors de cette rencontre, ne prenant aucun risque, tout étant précis dans ses relances (91 % de passes réussies). C'est d'ailleurs souvent lui qui était à la première relance, expliquant son grand nombre de ballons touchés (95).

- Denayer (5,5) : dans la lignée de ce qu'il a montré avec la Belgique lors de la trêve internationale, le défenseur de l'OL a réalisé une bonne première mi-temps. À la pause, il avait remporté la totalité de ses duels (3/3) et réussi toutes ses passes (100 % de passes réussies). Un peu plus en difficulté en seconde période, il apprécie mal la trajectoire du ballon, ce qui amène l'occasion de Gelson Martins (50e). Il défend en reculant face à Ben Yedder et laisse ce dernier frapper au but (57e). En fin de match, il est présent pour reprendre le centre d'Emerson et assurer définitivement la victoire à son équipe (90e).

- Emerson (5,5) : habituellement très offensif, il a peu pris son couloir lors de ce match. Le latéral brésilien s'est contenté de bien défendre, chose qu'il a parfaitement réussie. Souvent opposé à Gelson Martins, il a parfaitement pris la mesure de son adversaire (4/5 duels gagnés). S'il a récupéré beaucoup de ballons (7), il en a trop perdu (9). C'est tout de même lui qui est passeur décisif pour Denayer en toute fin de match (90e).

- Caqueret (6) : comme à son habitude, le jeune milieu de terrain a eu un gros volume de jeu lors de cette rencontre. En revanche, il a parfois été en difficulté, notamment physiquement, et a dû s'incliner dans certains duels (3/11 duels gagnés à la fin du match). À la récupération, il se projetait vite vers l'avant grâce à des transmissions précises (91 % de passes réussies).

- Guimaraes (5,5) : gros travail du milieu de terrain brésilien. Comme Caqueret, il a eu énormément d'activité et a récupéré beaucoup de ballons, même s'il en a également perdu quelques-uns (15). Actif pour défendre, il l'a également été à la construction du jeu. À la fin de la rencontre, il était le joueur lyonnais ayant touché le plus de ballons (97).

- Shaqiri (5,5) : plutôt disponible, il n'a pas réussi à se mettre en position de frappe en première mi-temps. Il a tenté de trouver ses partenaires par des centres, souvent trop imprécis. Il a beaucoup donné sur son côté droit, notamment par son pressing et son repli défensif, qui lui ont permis de récupérer quelques ballons (4 à la pause). Il n'a pas eu plus de succès en seconde période. Remplacé par Kadewere (66e), qui a essayé d'inquiéter Nübel dès son entrée en jeu (68e). Trouvé dans la surface, son contrôle de la poitrine est trop long et l'oblige à reprendre le ballon du bout du pied (70e).

- Aouar (5) : il a multiplié les pertes de balles et les mauvais choix en première mi-temps. Alors que les Lyonnais avaient un 5 contre 2 à jouer, il décide de tenter sa chance, mais rate totalement sa frappe qui finit largement à côté (34e). Trouvé dans la surface à la suite d'une talonnade de Toko Ekambi, il ne parvient pas à enchaîner et voit Badiashile revenir sur lui (64e).

- Toko Ekambi (6,5) : il tente sa chance dès les premières minutes du match, mais sa frappe manque de puissance pour inquiéter Nübel (7e). C'est lui qui se créer la première grosse occasion de la rencontre, bien servi par Boateng, il crochète dans la surface et essaye d'enrouler du pied gauche, mais sa tentative manque de précision et de force (22e). À la réception d'un centre de Caqueret, sa tête est détournée par le gardien allemand (26e). IL donne l'avantage à l'OL en transformant le penalty provoqué par Dubois (75e).

- Cherki (5) : trouvé dans la surface, il provoque Badiashile et centre devant la cage de Nübel, mais Toko Ekambi était en retard pour reprendre le ballon (26e). Depuis l'entrée de la surface, sa frappe pied droit manque de puissance et est arrêtée facilement par le gardien monégasque (34e). Positionné à la pointe de l'attaque lyonnaise, il a beaucoup varié son jeu, se décalant sur le côté gauche ou droit et venant parfois chercher le ballon un peu plus bas. Remplacé par Paqueta (66e) : voir ci-dessus.

AS Monaco

- Nübel (5,5) : critiqué depuis le début de la saison, le dernier rempart monégasque s'est montré très rassurant au cours d'une première période très fermée mais où les Lyonnais se sont parfois mis en évidence. Face à Toko Ekambi, le portier de l'ASM a parfaitement tenu son rang. Une première fois en captant sereinement les frappes de l'attaquant lyonnais (7e, 22e) avant de briller en repoussant, main opposée, la magnifique tête croisée du buteur camerounais de l'OL (26e). Une nouvelle fois sollicité sur la tentative de Cherki (34e), il a répondu présent pour permettre aux siens de rester dans cette rencontre. Très peu mis en danger au cours du second acte, il s'impose une nouvelle fois tranquillement sur une frappe trop écrasée de Kadewere (69e) avant de se sacrifier face au nouvel entrant lyonnais (70e). Pris à contre pied sur le penalty transformé par Toko Ekambi (75e), il est totalement délaissé par sa défense sur le but de Denayer (90e). Pas grand chose à se reprocher dans cette rencontre.

- Aguilar (4,5) : dans son couloir droit, le latéral monégasque s'est dans un premier temps montré très vigilant défensivement (4e, 11e). Souvent sollicité par ses coéquipiers sur le plan offensif, l'ancien montpelliérain n'a pas assez pesé pour proposer des décalages intéressants. Au fil des minutes, il a par ailleurs souffert face à la vitesse de Toko Ekambi (33e, 35e) se montrant souvent trop fragile dans le duel (2 duels remportés sur 6 à la pause). Affichant un visage plus séduisant à la reprise, il a notamment fait preuve d'un sérieux défensif précieux pour ses coéquipiers (49e, 55e, 68e). Insuffisant pour prétendre ramener un résultat positif du Groupama Stadium.

- Disasi (4) : titularisé au sein de la charnière centrale de l'ASM, le jeune défenseur français a peu été sollicité défensivement dans le premier acte. Propre dans la relance, il n'a pas hésité à sortir un peu plus haut pour couper certaines offensives lyonnaises. Aux côtés d'un Badiashile, auteur de plusieurs interventions douteuses, il est également resté vigilant pour repousser le danger et couper les centres lyonnais (38e, 44e). Parfois coupable de sautes de concentration, à l'image de cette relance totalement manquée sur un pressing d'Aouar (60e), il a plutôt bien contenu les quelques incursions lyonnaises, à l'image de ce retour face à Kadewere (69e). Sous la pression lyonnaise, il est en revanche battu dans les airs et laisse Kadewere se présenter seul face à Nubel, une nouvelle fois impérial (70e). Dans la foulée, il commet l'irréparable... Averti d'un carton jaune (73e) pour un tacle trop appuyé sur Dubois, il provoque le penalty transformé par Toko Ekambi (75e). Une prestation relativement sérieuse, entachée de cette erreur fatale.

- Badiashile (3) : un premier acte très délicat globalement pour le défenseur d'1m94 du club de la Principauté. Certes, il a coupé quelques passes dangereuses (3 interceptions) mais sa remise approximative (14e) aurait pu mettre les siens en danger dès l'entame de la rencontre. Dans la foulée, il se fait trop facilement éliminer sur le crochet de Toko Ekambi amenant la première situation chaude de ce choc (22e). Un laxisme global et peu rassurant, à l'image de cet attentisme sur la percussion de Cherki qui a tout le loisir de pénétrer dans la surface (27e). Même son de cloche en seconde période. Si il revient parfaitement sur Aouar (64e), il est plus que coupable dans son placement et son manque d'initiative à l'origine de cette occasion lyonnaise. Totalement absent du marquage sur le but de Denayer (90e), sa partition est remplie de fausses notes.

- Caio Henrique (3,5) : présent dans le couloir gauche asémiste, le Brésilien, malgré sa disponibilité, a très peu été trouvé au cours de la première période. Intéressant sur ses rares montées offensives, il a cependant montré une certaine fragilité sur le plan défensif. Pris dans son dos au départ de l'action menant au centre dangereux de Cherki (27e), il a globalement été mis en difficulté face à la tonicité de Cherki sans pour autant se rendre coupable d'erreurs grossières. Plus à son aise défensivement, il s'est en revanche montré très discret offensivement subissant, à l'instar de ses coéquipiers, la domination rhodanienne en seconde période. Match très discret.

- Jean Lucas (6) : l'ancien milieu des Gones a réalisé un premier acte très solide. Technique, séduisant dans son orientation du jeu, il s'est également montré très intéressant dans cette volonté de toujours se mettre face au jeu. Ses qualités de percussion (18e) et son volume physique ont permis aux Monégasques de tenir tête à la densité mise par les Rhodaniens dans l'entrejeu. Aux abords de la surface adverse, il s'illustre d'une magnifique ouverture à destination de Martins proche d'ouvrir le score (29e). Dominé par un collectif lyonnais bien plus séduisant en seconde période, il a tenu tête en affichant la même solidité (90% de duels remportés). Remplacé par Jakobs (82e).

- Matazo (2,5) : un peu moins en vue dans l'entrejeu où dans cette position de milieu excentré gauche il a mis du temps à rentrer dans cette rencontre notamment sur le plan offensif, il a beaucoup souffert dans ce match tactique et physique (aucun duel remporté au cours du premier acte). Vigilant pour contrer Aouar en position idéale (25e), il a cependant fait preuve d'une timidité trop importante (29% de duels remportés, 6 ballons perdus) pour ce genre de rendez-vous. Remplacé par Lemarechal (82e)

- Fofana (6) : à seulement 22 ans et à l'instar d'un Tchouaméni, le Français s'impose de plus en plus comme un leader de cette équipe monégasque. Percutant dès l'entame de la rencontre occasionnant la première situation pour Volland (6e), il a pour le reste montré toutes ses capacités de projection, sa solidité impressionnante dans le duel et sa précision dans la transmission. Homme fort de ce milieu de terrain, il a souvent été à l'origine des mouvements dangereux de l'ASM même si sa perte de balle extrêmement dangereuse aurait pu permettre à Aouar d'ouvrir le score (34e). Dans une rencontre principalement jouée au cœur du jeu, il a également brillé par cette capacité de passes tranchantes, à l'image de cette merveille d'ouverture à destination de Ben Yedder proche de trouver la faille (57e). Un peu plus en difficulté dans la dernière demi-heure, il réalise malgré tout une prestation plus qu'aboutie.

- Martins (4) : dans un premier acte relativement fermé, le Portugais n'a pas forcément pesé. Par ses prises de profondeur, il a certes tenté d'apporter au jeu offensif monégasque en faisant parler ses qualités de vitesse mais s'est montré globalement imprécis, à l'image de cette reprise manquant de puissance à la suite d'un sublime service de Jean Lucas (29e). Imprécis, parfois à contre temps, il est malgré tout le plus percutant dès le retour des vestiaires. Auteur d'une très belle frappe croisée qui aurait pu permettre aux siens d'ouvrir le score (50e), il a multiplié les dézonages pour donner le tempo aux siens sur le front de l'attaque. Un rapide coup d'éclat avant de retomber dans des mouvements trop approximatifs et un déchet technique coupable. Brouillon.

- Volland (3) : dans ce choc de la dixième journée, le buteur allemand s'est rapidement mis en évidence. Bien décalé par Fofana, l'attaquant asémiste, en position idéale pour inquiéter le portier lyonnais, manquait cependant totalement sa tentative du gauche en première intention (6e). Très intéressant dans la lecture du jeu pour couper les lignes de passes et gêner la relance lyonnaise, il s'est en revanche montré un peu trop fragile dans le duel face à la densité proposée par les hommes de Peter Bosz (2 duels remportés sur 8). Pas assez tueur dans les trente derniers mètres adverses, il ne profite pas du décalage de Jean Lucas et se fait reprendre par Aouar avant même d'armer sa frappe (54e). Globalement peu inspiré et invisible en seconde période, sa prestation ne restera pas dans les annales de la Ligue 1. Remplacé par Boadu (71e)

- Ben Yedder (3,5) : dans une première période relativement équilibrée, le capitaine de l'ASM s'est montré intéressant dans son jeu de remise pour permettre au bloc monégasque de remonter sur le terrain. Si il a tenté de faire parler ses qualités de débordement et de provocation pour tenter de déstabiliser la défense rhodanienne, il est apparu relativement discret et a très peu été trouvé par ses partenaires. Sur le plan défensif, il a en revanche totalement assumé ce rôle de premier pressing pour gêner l'OL. Auteur d'une frappe légèrement trop croisée au retour des vestiaires (57e), il a profité, dans un premier temps, du visage plus offensif des siens pour se montrer avant que l'OL reprenne le contrôle des débat. Insuffisant pour renverser l'Olympique Lyonnais.

Les compositions officielles au coup d'envoi

Le XI de l'Olympique Lyonnais

Le XI de l'AS Monaco

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