Arsenal : la presse anglaise sous le charme d'Unai Emery
Plus souvent critiqué qu'admiré au PSG, Unai Emery a su se relever des deux défaites initiales avec Arsenal pour imposer son style en Angleterre. Et ça plait.
Reconstruire en partant sur de nouvelles bases. Après 22 ans de règne Wenger, Arsenal avait décidé de confier cette périlleuse mission à Unai Emery, qui sortait alors d’une expérience mitigée de deux ans au Paris Saint-Germain. Mitigée car il n’a pas su réellement imposer ses idées initiales, gêné aux entournures par le pouvoir des joueurs parisiens, ni séduire totalement en interne. A Paris, l’arrivée et les premiers pas réussis de Thomas Tuchel, où son sourire, sa proximité avec les membres du club, et son côté chaleureux tranchaient avec l’ère Emery jugée trop froide, ont vite fait oublié le Basque.
C’est là que cela devient intéressant. Les particularités d’Emery n’ont jamais vraiment plu à Paris. Son coaching, jugé trop mièvre, ou sa manière de s’agiter devant son banc de touche ont même parfois agacé les joueurs. Mais à Arsenal, c’est accueilli avec enthousiasme. L’attitude gestuelle d’Emery est ainsi louée dans les colonnes du Daily Telegraph.« La conduite sur le banc de touche des deux hommes (Emery et Wenger) ne pourrait pas être plus différente. Tandis que Wenger s’asseyait sur le banc avec son long manteau et son long visage, Emery, avec son costume ajusté, est constamment en mouvement, faisant énergiquement des ajustements et poussant ses joueurs, à tel point que la BBC a réalisé une heatmap de ses déplacements », s’amuse le journaliste anglais.
Un coaching apprécié
Autre nouveauté pour Unai Emery : ses prises de décision sont saluées. Alors qu’à Paris, ses changements tardifs étaient devenus une source de tension ou de moquerie selon l’humeur, les médias anglais soulignent les initiatives du coach espagnol en cours de match, à l’image du remplacement de Ramsey par Iwobi à la 62e minute lors de la victoire acquise difficilement contre Watford. « Il n’a clairement pas peur de prendre de grandes décisions, comme il l’a montré en sortant Ramsey après 62 minutes inefficaces. (…) Le management d’Emery a aussi payé avec Bernd Leno, qui n’avait joué auparavant qu’en Ligue Europa et en Carabao Cup. Il a eu un impact immédiat avec une parade superbe devant Troy Deeney ou un plongeon courageux dans les pieds d’Andre Gray », peut-on lire dans le Daily Telegraph.
Depuis les deux défaites initiales face aux candidats pour le titre Manchester City et Chelsea, Arsenal a enchaîné 7 victoires toutes compétitions confondues et a fait son retour dans le top 5 de la Premier League, avec 15 points et finalement seulement 4 points de retard sur le duo Manchester City-Liverpool. Et les choix d’Emery sont clairement encensés par les médias anglais à l’heure d’analyser le début de saison des Gunners, avec également la bonne passe de la paire Aubameyang-Lacazette. Pour l’entraîneur espagnol, c’est aussi un grand changement après ses deux années parisiennes !
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