Ligue des Champions

Ligue des Champions : énorme scandale après les violents incidents entre Naples et l’Eintracht Francfort

Hier, le match opposant Naples à l’Eintracht Francfort a été marqué par plusieurs incidents. Les supporters des deux clubs se sont affrontés et ont donné une image déplorable. L’Europe condamne ces actes honteux et parle même de scandale.

Par Dahbia Hattabi
3 min.
Des incidents ont eu lieu avant le match Naples-Francfort @Maxppp

Hier soir, Naples et l’Eintracht Francfort se sont affrontés en 1/8e de finale retour de la Ligue des Champions. Les Italiens se sont imposés 3 à 0 et se sont qualifiés pour le prochain tour de la compétition. Mais bien avant le coup d’envoi de cette rencontre, un autre match s’est déroulé dans la cité napolitaine. En effet, de violentes bagarres ont éclaté entre hooligans italiens et allemands, accompagnés d’ultras de Bergame, dans le centre-ville de Naples. Le Corriere dello Sport rapporte d’ailleurs que 600 supporters de Francfort étaient présents en ville alors qu’ils avaient été interdits de déplacement.

La suite après cette publicité

Ce qui a provoqué des scènes de "guérilla urbaine" puisqu’ils ont été opposés à la police (800 policiers avaient été déployés dans la ville, ndlr) mais aussi à des fans des Partenopei explique le média italien. Des voitures de police ont été incendiées, de nombreux coups sont partis. D’ailleurs, Grégory Sertic, sur place pour Canal+, a été frappé. «Je suis tombé à 500 mètres du stade dans une altercation entre supporters allemands et napolitains. Ils ont sûrement dû me prendre pour un Allemand. J’ai malheureusement pris des coups. Mais bon, tout va bien, c’est l’essentiel», a-t-il expliqué.

À lire LdC, Naples-Eintracht : Grégory Sertic a été frappé

Les supporters allemands étaient interdits de déplacement

Cela s’est passé avant le match. Mais les affrontements ont continué après la rencontre et dans la nuit notamment à l’hôtel de l’équipe allemande. Des hommes cagoulés ont essayé d’y pénétrer et ont fait des dégâts importants aux alentours. Le Corriere dello Sport parle de "chaos" et de "terreur" à Naples après cette soirée de l’horreur scandaleuse car les supporters allemands n’étaient pas autorisés à se rendre en Italie. Les policiers ont été mobilisés jusque très tard dans la nuit pour tenter de contenir les divers groupes de supporters. Ce jeudi, la presse revient forcément sur le sujet.

La suite après cette publicité

Si en Italie on pointe du doigt les fans de Francfort, en Allemagne, on parle de "la honte de la Ligue des champions à Naples" dans les colonnes de Bild. «Des centaines d’ultras de l’Eintracht, ainsi que des hooligans de l’Atalanta Bergame, ont fait scandale (…) Quatre heures avant le début du match, de graves émeutes ont eu lieu dans le centre-ville de Naples, des fans inconditionnels de l’Eintracht et du club ami de l’Atalanta Bergame ont attaqué la police et leur ont tiré dessus avec des pièces pyrotechniques. De plus, des bars ont été attaqués et des fonctionnaires ont été reçus des tables et des chaises.»

Des affrontements choquants

A Naples, le maire Gaetano Manfredi (59 ans) s’est dit choqué : «les scènes de destruction de notre centre-ville historique sont inacceptables. Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces actes innommables commis par les responsables, quels qu’en soient les auteurs.» Membre du conseil d’administration de l’Eintracht, Philipp Reschke, a déclaré à Naples : «il est clair que personne ne veut voir ça. C’est le genre d’émeutes qu’on redoute depuis le jour du tirage au sort. La police italienne, qui se trouvait dans la ville, nous a décrit la situation de telle manière qu’un groupe de 250 partisans de l’Eintracht a fait une sorte de marche vers la ville. Toujours sous escorte policière. Finalement, ils se sont installés au même endroit. Environ 150 Napolitains sont venus et ont attaqué notre groupe. La chose la plus importante est la suivante : il n’y a pas de blessés. Pas même avec la police.»

La suite après cette publicité

Ailleurs en Europe, ces images ont choqué. En Espagne, Marca a lancé : «chaos entre fans de Naples et de l’Eintracht : cailloux, bouteilles, voitures brûlées..Dommage.» Sport parle d’images "brutales". En Angleterre, The Sun a écrit : «des voitures incendiées et des fusées tirées sur un bus alors que 800 flics combattent des hooligans pour éclipser le match Napoli-Francfort.» Le Daily Mail parle aussi d’un "chaos à Naples". Des incidents qui ont presque fait oublier que Naples s’est imposé hier soir à domicile.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier