Ligue 1

Les touchantes confessions de Gregory van der Wiel sur son calvaire au PSG

Au cours d'un entretien accordé aux Pays-Bas, Gregory van der Wiel s'est confié en longueur sur son passage au Paris SG. Entre ombres et lumières.

Par Alexis Pereira
4 min.
Gregory van der Wiel, sourire aux lèvres, sous le maillot du PSG @Maxppp

Avant la vague néerlandaise qui a déferlé sur la Ligue 1 cet été, de nombreux Bataves ont foulé les pelouses du championnat de France de football. Gregory van der Wiel (33 ans) est l'un d'eux. De 2012 à 2016, le latéral droit a défendu les couleurs du Paris SG. Un passage dont il s'est souvenu, avec émotion, au cours d'un entretien accordé à Kick't Net au pays. L'international néerlandais (46 sélections), aujourd'hui sans club, a d'ailleurs révélé qu'il s'était presque retrouvé dans la capitale par hasard. «Je n’ai pas vraiment choisi Paris. Après la Coupe du Monde 2010, j’ai été moins bon. J’ai raté mon Euro 2012. Et je n’avais plus autant d’options qu’avant», a d'abord expliqué celui qui avait reçu des offres du FC Barcelone et du Bayern Munich au sortir du Mondial en Afrique du Sud avant de poursuivre.

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« Malheureusement, à ce moment-là, j’ai été forcé de changer d’agent, à contre cœur. Pour ma carrière, je devais le faire. J’ai rejoint Mino Raiola. Il avait déjà certains joueurs au PSG, comme Zlatan, alors la connexion s’est faite facilement et j’ai pu partir là-bas. Je n’étais pas suivi ou désiré depuis longtemps par le club. C’était plus une solution de secours à cause d’une erreur de ma part. J’avais signé un pré-contrat quelques mois auparavant avec Valence et j’ai ensuite changé d’avis. Je ne voulais plus aller là-bas. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Le temps passait, l’Ajax m’a poussé sur le banc pour faire jouer Van Rhijn parce qu’il ne me restait qu’un an de contrat. Il fallait vraiment que je parte et le PSG était là», a-t-il raconté.

Marqué par le vestiaire du PSG... et le Périscope de Serge Aurier

Paris sera la ville des découvertes pour le Batave. «C’était une grosse marche à franchir. Surtout pour un jeune qui n’était jamais sorti d’Amsterdam. Jouer à l’Ajax, c’est bien, mais jouer à l’étranger, c’est autre chose. Tu as toujours vécu dans la même ville, tu as toujours joué dans le même système, tu ne connais qu’une culture. Et tu débarques en France, avec des joueurs différents, des coaches différents, une tactique différente...», a-t-il raconté, davantage ébloui par l'équipe parisienne que la L1. «Le niveau du championnat n’est pas franchement plus élevé qu'ici, mais c’était un bon niveau. On avait une équipe de malade. Je suis arrivé dans une équipe remplie de stars, des mecs que tu prends d’habitude sur ta Playstation. Je suis arrivé comme un jeune, avec les yeux écarquillés, en leur serrant les mains. C’était fou, vraiment incroyable», a expliqué celui qui était proche de Maxwell et Zlatan Ibrahimovic dans le vestiaire.

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Puis, alors qu'il aurait pu rempiler, tout s'est progressivement gâté dans la Ville lumière. «J’ai reçu une offre de prolongation de trois ans, c'est vrai, mais j’ai choisi de ne pas prolonger. Je n’étais pas super heureux là-bas. Je ne jouais pas toujours. Je n’avais pas l’assurance de jouer régulièrement. Il y a également eu quelques incidents lors de ma dernière saison (2015/16), qui ont fait que j’en ai eu marre. Le live Périscope de Serge Aurier par exemple, où il parlait du coach (Laurent Blanc) et de moi notamment, avec sa chicha, à deux-trois jours d’un match important en Ligue des Champions contre Chelsea... Il a été suspendu. Tout le monde m’a envoyé des messages : "prépare toi bien, c’est toi qui va jouer". Bien sûr, c’était une opportunité pour moi. Mais je n’ai même pas joué finalement», a-t-il lâché avant de poursuivre.

Emery et Al-Khelaïfi ont tout essayé

«Ils ont mis Marquinhos à ma place alors qu’il est défenseur central. Ce sont des moments difficiles à vivre, où tu te sens mal, tu te dis : "les gars, je ne suis pas assez bon pour être n° 2 au poste de latéral droit au point de mettre un central à ma place ?" Ça m’a amené à ne pas vouloir rester là-bas. Pour être honnête, j’en avais tout simplement marre du football à ce moment-là. Et c’est pour ça que je suis parti à Fenerbahçe, libre. J’ai pris pas mal d’argent. Je voulais juste faire une bonne affaire. Bien sûr, Fenerbahçe est un gros club avec un super public, un joli stade, dans une super ville. Mais je pensais juste à faire un maximum d'argent pour préparer la suite de ma carrière, de ma vie», a-t-il avoué, en totale transparence.

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Pourtant, jusqu'au bout, les pensionnaires du Parc des Princes tenteront de le retenir. «Unai Emery, qui me voulait lorsqu'il était à Valence, venait d'arrivée au PSG. Il me connaissait bien, il voulait me convaincre de rester. Je m’entendais bien aussi avec le président du PSG (Nasser Al-Khelaïfi). Le jour où j’étais à Istanbul pour signer mon contrat, je reçois un sms de sa part qui me dit d’attendre un peu. Mais je me suis dit non... Et puis, la manière dont j’ai été accueilli à Fenerbahçe, je n’ai jamais eu ça à Paris», a-t-il conclu sur son passage parisien, après avoir également ouvert son cœur sur ses problèmes d'angoisse et ses autres choix de carrière. Ombres et lumières.

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