PSG - Lens : la très étonnante prestation de Matvey Safonov
Titularisé à la surprise générale dans les cages parisiennes, Matvey Safonov a rendu une copie qui a au moins le luxe de curieusement impressionner. Utilisé comme un libéro, le Russe a eu un rôle prépondérant dans la construction offensive de son équipe.
Après la large victoire contre l’OM le weekend dernier (0-3) au Vélodrome, le Paris Saint-Germain avait tout intérêt à surfer sur ce succès face au RC Lens, sur la pelouse du Parc des Princes, lors de cette 10ème journée de Ligue 1, avant de recevoir l’Atlético de Madrid en Ligue des Champions mercredi soir. Pour cette affiche, l’entraîneur Luis Enrique avait sorti une équipe quasiment titulaire malgré quelques remaniements, notamment Fabian Ruiz au milieu en lieu et place de Warren Zaïre-Emery, mais surtout le portier russe Matvey Safonov dans les cages. La présence de l’ancien joueur de Krasnodar dans le onze de départ avait de quoi questionner au coup d’envoi, tant Gianluigi Donnarumma, sur le banc au début du match, était annoncé titulaire comme à son habitude. Mais Luis Enrique avait prévenu Matvey Safonov et Arnau Tenas au début de la saison. Il n’y a pas de réelle hiérarchie construite derrière Donnarumma. Titulaire pour la troisième fois avec Paris en Ligue 1 cette saison (quatre en comptant Girona en C1), Safonov a réalisé une prestation qui présage de belles choses.
Derrière l’international italien, tout est possible, en témoigne sa titularisation surprise ce samedi contre Lens : «Je ne dis jamais qu’il sera numéro 1, 2 ou 3. Je veux les voir à l’entrainement et qu’ils soient prêts quand je ferai appel à eux», avait alors alerté l’entraîneur espagnol en septembre. Et cela tombe bien, car le natif de Stavropol a toujours affirmé qu’il n’était pas venu à Paris pour se contenter d’une place de numéro deux. Il veut faire de l’ombre à Gianluigi Donnarumma et profiter de chaque minute offerte : «Personne ne m’a jamais dit que j’étais numéro deux. Je viens à Paris pour me battre. Je veux jouer au football. S’ils m’avaient dit que j’étais numéro deux, je ne les aurais pas écoutés. C’est à moi de donner le meilleur de moi-même. Je ne me vois pas comme un numéro deux. Je ne veux pas être un remplaçant. Si on me place en numéro deux, ça ne sera pas facile pour le numéro un… Je vais me battre avec lui en permanence. Je n’ai jamais perdu de compétition. J’ai toujours été le gardien numéro un», avait promis le Russe de 25 ans dans un entretien accordé en juin dernier à la chaîne YouTube russe Nobel.
Un rôle précieux dans le système de Luis Enrique
Recruté pour 20 millions d’euros, Matvey Safonov a posé ses valises dans la capitale française avec l’étiquette de grand inconnu au bataillon. Ses premières sorties face au Stade Rennais, Reims et à Girona avaient de quoi remettre en question toute l’utilité de sa signature. Mais face aux Sang et Or ce samedi, l’international russe a montré des choses intéressantes qui dépassent le simple cadre individuel. Pour exemple, à la mi-temps du match, l’ancien portier de Krasnodar avait déjà touché 40 ballons, soit plus que des joueurs comme Nuno Mendes, Marquinhos, Willian Pacho, Marco Asensio, Achraf Hakimi et même Bradley Barcola sur le premier acte. Son jeu aux pieds est donc primordial au départ de chaque action et les défenseurs parisiens n’ont pas hésité à plusieurs reprises de donner le cuir au gardien russe qui a pris le temps de chercher la bonne ouverture pour casser les rideaux offensifs lensois : «Pourquoi Safonov ? J’ai mis Safonov pour contrer le pressing lensois», a justifié Luis Enrique sur beIN Sports au coup de sifflet final.
Il a terminé la rencontre avec trois parades et plus de 50 ballons touchés, soit 22 de plus que la moyenne habituelle de Donnarumma. Rassurant au pied malgré quelques moments de flottement et solide dans les airs, Safonov a marqué des points dans l’esprit du staff parisien : «Je savais que l’on aurait beaucoup de difficultés en raison du pressing de Lens, un pressing très haut, des duels très forts où le seul joueur libre est le gardien. J’ai une obsession totale à l’idée que tous les joueurs soient prêts à jouer à tout moment. Safonov, Tenas, Donnarumma doivent être prêts à tout moment. Si je veux que ce soit le cas pour les gardiens, je veux aussi que ce soit le cas pour tous les autres joueurs. Aujourd’hui, Safonov nous a généré une certaine supériorité. Il a été très bon et ça n’a pas été facile pour lui. Je suis très content de sa performance», a expliqué l’entraîneur espagnol. Une carrière est une affaire d’opportunité et Safonov l’a compris…
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