Copa América 2024 : le Brésil s’enfonce dans le ridicule

Par Valentin Feuillette
4 min.
@Maxppp

Déjà largement critiqué, le Brésil n’a pas su rassurer ses supporters la nuit dernière contre la Colombie (1-1). Malgré la qualification pour les quarts, la Seleção semble plus que jamais malade.

Alors que les plus grandes nations européennes croisent déjà le fer depuis plusieurs semaines désormais dans un Euro 2024 qui sent bon la poudre, les sélections nationales les Amériques leur ont emboîté le pas et se battent dans cette nouvelle édition différente, mais très attendue, de cette Copa América 2024 aux Etats-Unis. Après un début décevant face au Costa Rica où la Seleção a été tenue en échec (0-0), les joueurs de Dorival Junior s’étaient bien rattrapés contre le Paraguay en écrasant les Guaraníes (4-1) grâce à un très grand Vinicius Júnior. La nuit dernière, les quintuple champions du monde, déjà qualifiés, se devaient de battre la Colombie, en tête du groupe D et invaincue depuis 26 rencontres, pour espérer terminer premier de sa poule. Mais sans réelle ressource tactique, les Brésiliens ont dû se contenter d’un match nul (1-1) sans briller. Suffisant pour se qualifier pour les quarts de finale de la compétition mais loin d’être assez pour calmer l’incendie dans la presse brésilienne et chez les supporters des Auriverde. Au-delà du résultat final, la prestation générale et l’attitude affichée ne présagent rien de bon pour la suite du tournoi, surtout que Vinicius sera suspendu contre l’Uruguay en quart samedi.

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Cadre de la sélection, Marquinhos a joué la carte de l’honnêteté au micro de Globo : «Il y avait un manque de contrôle du jeu de notre part, nous n’étions pas capables de beaucoup garder le ballon. Parfois, nous sommes même restés immobiles et nous avons très peu progressé dans le camp adverse. Nous avons beaucoup joué le ballon dans notre terrain et avons eu du mal à casser avec les lignes. C’est ce qui manquait, être honnête avec nous-mêmes. Nous affrontons l’équipe colombienne, qui vit un très bon moment d’invincibilité. Je pense que nous avons beaucoup de choses à travailler et nous essayons d’accélérer ce processus de plus en plus. Il faut être honnête avec nous-mêmes. Nous devons grandir et nous améliorer, surtout dans ces grands matchs où nous devons faire beaucoup plus, contrôler davantage le jeu et savoir utiliser notre force, avoir le ballon, travailler d’un côté à l’autre, utiliser les espaces quand nous pouvons. Plusieurs fois, nous avons fini par accélérer le jeu à un moment où nous n’en avions pas besoin et nous avons perdu le contrôle du jeu», a affirmé le défenseur du PSG. Le bilan de la phase de groupes du Brésil inquiète le pays, pour le plus grand plaisir des journaux argentins.

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Dominé, le Brésil est moqué !

La performance de l’équipe brésilienne contre la Colombie a été vivement critiquée par le journal argentin Olé. Dans sa Une, le quotidien affirme que le Brésil était «petit» lors de ses adieux à la phase de groupes de la Copa América : «Ils ont fait match nul contre la Colombie sans attaquer et ils affronteront désormais l’Uruguay» est-il écrit dans les colonnes du quotidien. Dans une analyse plus large, le journal souligne la difficulté du prochain duel contre l’Uruguay en quarts de finale : «Amarelinha était une équipe impuissante. Et le prochain match devrait être très dur : ni plus ni moins que l’Uruguay de Bielsa», a-t-il estimé. Enfin, Olé a placé l’équipe brésilienne loin de ce qu’elle était autrefois, sans son identité traditionnelle et impuissante face à son rival colombien : «Rarement le Brésil aura été aussi loin de ressembler au Brésil. Tellement séparé de son identité, de sa joie classique, de son football. Aussi impuissant, aussi inoffensif, aussi fragile qu’il l’était contre la Colombie, en plus d’une réaction timide à la fin. Le Brésil s’est qualifié et c’est tout. Amarelinha doit toujours être respectée, mais cela n’efface pas le fait que son image alimente l’inquiétude de ses supporters maintenant qu’elle affrontera l’Uruguay». Mais ce bilan négatif est partagé dans la presse européenne.

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Les antennes sud-américaines de AS et Marca sont aussi unanimes. Dans la presse espagnole, les deux principaux journaux de la capitale ont été unanimes dans leurs critiques : «L’équipe quintuple championne, de mal en pis, quitte Santa Clara avec les mêmes doutes qu’elle avait à ses débuts. Le pari de Dorival ne donne pas les résultats escomptés. Les Cafeteros ont battu les quintuples champions. Dorival regardait avec étonnement, depuis l’extérieur du terrain, ses joueurs courir sans relâche après le ballon, comme un enfant poursuivant un globe. Alors que le Brésil se décourageait, les cris de « olé » venant des tribunes résonnaient au grand dam de tous. La Colombie dominait, le Brésil ne ressemblait pas au Brésil. Tout ce qui pouvait échouer s’est produit à Santa Clara», est-il écrit chez AS, tandis que Marca accuse Vinicius de suffisance face à un très grand James Rodrgiuez : «Tout a commencé avec le carton jaune donné à Vinicius Jr. pour un tacle sur James qui fera rater le match des quarts de finale au Brésilien. Pendant ce temps, James continuait à donner son récital privé». L’heure est arrivée de trouver des solutions. L’Uruguay et le Brésil s’affronteront samedi à Las Vegas avec un ticket pour les demi-finales en jeu.

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