Mais qui peut stopper l’insolente épopée du Stade Brestois en Ligue des Champions ?
La question mérite forcément d’être posée. La réponse est le FC Barcelone évidemment. Mais hormis cette défaite logique en Espagne, le SB29 n’en finit plus d’impressionner sur la scène continentale et maintient brillamment sa place dans le top 8 synonyme de qualification directe pour les 1/8e de finale. Dernière victime en date ? Ni plus ni moins que le PSV Eindhoven, champion des Pays-Bas en titre et meilleure attaque d’Europe…
La question mérite forcément d’être posée. La réponse est le FC Barcelone évidemment. Mais hormis cette défaite logique en Espagne, le SB29 n’en finit plus d’impressionner sur la scène continentale et maintient brillamment sa place dans le top 8 synonyme de qualification directe pour les 1/8e de finale. Dernière victime en date ? Ni plus ni moins que le PSV Eindhoven, champion des Pays-Bas en titre et meilleure attaque d’Europe…
« Sur le match, on a des occasions. Ce n’est pas un exploit, c’est mérité. C’est un grand club d’Europe avec une grande histoire, plus grande que nous en Europe. On y croit, sinon ça ne sert à rien d’aller sur le terrain. On était mort de faim. On voulait ramener quelque chose pour rentrer dans l’histoire. Je pense que maintenant, on est qualifié pour les barrages, c’est une première », savourait Brendan Chardonnet au micro de Canal+ à l’issue de la victoire 1-0 des Ty’ Zefs face au PSV Eindhoven. Impressionnants, redoutables, irréductibles, morts de faim, les superlatifs manquent ce matin, quelques heures après le nouvel exploit du club breton face à la meilleure attaque d’Europe (56 buts en 15 matches d’Eredivisie) que le PSG n’avait pas réussi à battre au Parc des Princes. Rien d’étonnant à voir d’ailleurs Brest voler la vedette au PSG à la une de L’Équipe ce matin, qui salue le courage et l’opportunisme des Brestois.
Alors oui, certaines mauvaises langues parleront d’un calendrier facile avec des adversaires plus faibles que pour d’autres équipes, à commencer par le club de la Capitale. Mais hormis le Barça, le Bayer Leverkusen et sans doute le Real Madrid fin janvier, il fallait quand même faire le job. Et le sentiment qui découle de la bande à Eric Roy est celui d’une force collective et d’une envie qui forcent l’admiration. La preuve avec ce match fou dans un Roudourou incandescent avec 15 000 supporters brestois en feu. Après avoir pris l’eau de toutes parts durant plus de 30 minutes devant les déferlantes néerlandaises, il a fallu un Marco Bizot de gala qui a sans doute livré son meilleur match avec le SB29 pour garder le navire à flot. « Était-ce l’un de mes meilleurs matches ? Peut-être, j’en ai joué beaucoup », expliquait le Hollandais volant à l’issue du match.
Du cœur, de l’envie et une bonne dose de réussite
Ironie du sort, c’est sur sa première action que Brest a ouvert le score grâce à un but à l’arraché de Julien Le Cardinal, régional de l’étape (il vient de Saint-Brieuc, ville des Côtes-d’Armor située à moins de 50 km de Guingamp). Pourtant, rien n’était fait et le club breton aurait pu prendre un but en seconde période au plus fort de la domination du PSV. Bien sûr, il y a eu de la réussite avec un poteau, une décision favorable de la VAR sur un penalty finalement refusé à Eindhoven et une bonne dose de réussite, mais la victoire brestoise n’est pas usurpée tant la bande à Mama Baldé s’est créée des occasions en seconde période. L’histoire retiendra donc cette victoire face au champion des Pays-Bas en titre (qui restait sur 30 matches d’affilée en ayant marqué) et cette 5e place au classement de la Ligue des Champions ce mercredi matin, après 6 journées.
Les supporters brestois doivent donc encore se pincer pour y croire, d’autant que, comme l’indique Eric Roy, personne n’aurait misé un centime sur ces joueurs début septembre. « Je ne pense pas que beaucoup auraient prédit que nous aurions 13 points à ce stade. Au-delà du cœur, tactiquement, on a été capable de bien animer un système un peu différent au départ et d’en changer en cours de match. On s’est réadaptés, on n’a pas perdu le fil du match. » Peter Bosz qui dirige le PSV d’une main de maître depuis son retour aux Pays-Bas, ne dira sûrement pas le contraire. Mais quid de la suite désormais ?
Un record européen, le Stade de France et les 1/8e de finale en ligne de mire…
Avec un déplacement en Allemagne face au Shakhtar et la réception du grand Real Madrid à Guingamp, le Stade Brestois, déjà qualifié pour les barrages qui se dérouleront en février prochain, peut encore espérer décrocher le top 8 synonyme de qualification directe pour les 1/8e de finale de la compétition. Et peut-être au Stade de France puisque les discussions ont déjà commencé entre le SB29 et le consortium du plus grand stade de l’Hexagone (80 000 places). Selon les statistiques, ils ont même une chance sur trois d’y parvenir. Mais quoi qu’il arrive, la première campagne de l’histoire du club armoricain est réussie. Selon Opta, Brest est la meilleure équipe du XXIe siècle à avoir remporté 13 points après six journées de Ligue des Champions pour sa première participation en C1. Il rejoint Leicester qui avait réussi pareil exploit en 2016-2017.
Enfin, financièrement, cette nouvelle victoire va rapporter plus de 2 M€ dans les caisses. Un véritable bol d’air supplémentaire pour les Ty’ Zefs qui peuvent voir sereinement l’avenir, surtout avec un mercato qui a été raisonnable l’été dernier. Pour rappel, Brest a déjà totalisé 27,72 M€ dans sa campagne européenne (18,62 M€ pour sa participation au championnat de C1, 8,4 M€ pour ses victoires face au Sturm Graz, Salzbourg et le Sparta Prague et 0,7 M€ pour son nul face au Bayer Leverkusen), auquel il faut déjà rajouter 1 M€ supplémentaire de bonus de qualification pour les barrages déjà acquis. Un sacré pactole plus que mérité à la vue des performances brestoises en Ligue des Champions qui permettent en plus à la France de bien figurer au classement de l’indice UEFA…
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