Info FM : Yassine Benzia livre ses vérités sur son départ de l’OL

Le mercato a été agité du côté de l’Olympique Lyonnais et ce, aussi bien dans le sens des arrivées que dans celui des départs, puisque les Farès Bahlouli, Yoann Gourcuff, Sidy Koné, Mouhamadou Dabo, Mohamed Yattara, Mehdi Zeffane, Jérémy Frick, et autre Clinton Njie ont tous quitté la capitale des Gaules. Un sort partagé par Yassine Benzia qui, le lundi 31 août au soir, date de clôture du marché d’été en France, s’est en effet engagé pour quatre saisons en faveur des Dogues du LOSC. Une arrivée en terres nordistes qui fait le bonheur du buteur en herbe, comme il nous le confirme :

« Je suis très heureux de m’engager au LOSC. Mon mercato a vraiment commencé tard car, jusqu’à début août et un accord entre l’OL et le Stade Rennais, il n’était pas question d’un départ. Je comptais rester à l’OL et tenter de m’imposer, je ne voulais pas partir sur un échec. Je suis soulagé car les choses se sont faites au tout dernier moment », nous indique-t-il tout d’abord, avant de poursuivre : « J’ai la chance de rejoindre un club avec des infrastructures exceptionnelles, et un projet très intéressant. On a pu voir que le club avait recruté beaucoup de jeunes joueurs à fort potentiel durant l’intersaison. On m’a proposé un projet très intéressant, avec un mélange de jeunes et de joueurs d’expérience, et un bon coach qui aime le beau jeu. C’est ce qui m’a poussé à venir ici », affirme celui qui avait des touches à l’étranger, les Italiens de Bologne lui faisant les yeux doux :

« J’ai toujours privilégié l’option de poursuivre ma carrière en L1, même si à un moment donné la question s’est posée car des projets intéressants venant de l’étranger se sont présentés ». Mais c’est bien au Domaine de Luchin que le jeune homme de 20 ans va tenter de se relancer, lui qui reste sur une saison plus que mitigée dans la cité rhodanienne : « La saison dernière, je n’ai pas beaucoup joué (10 matches de Ligue 1 disputés dont seulement 3 comme titulaire, 2 buts). Évidemment, l’objectif de cette saison va être de progresser et de jouer un maximum de matches. Mais cela passe par le travail et le sérieux au quotidien, ma priorité dans un premier temps est de bien m’intégrer au groupe et prendre mes marques ». Une intégration dans la sérénité, loin de sa fin d’aventure à l’OL, le natif de Saint-Aubin-lès-Elbeuf ayant été envoyé, à partir du 12 août, s’entraîner avec l’équipe réserve, tenu de fait à l’écart du groupe professionnel. Une situation peu évidente à gérer, Benzia ne le cache pas.

Benzia raconte sa mise à l’écart

« Dans un premier temps, ça allait, mais c’est vite devenu compliqué à supporter. Au vu de la situation, j’ai compris qu’il fallait que je quitte l’OL pour tenter de lancer ma carrière. Je n’ai pas eu de réelles explications (sur cette mise à l’écart), on m’a juste dit qu’on ne comptait pas sur moi et que je ne devrais pas avoir de temps de jeu, qu’il valait mieux que je trouve un nouveau point de chute », confie-t-il, avant de revenir sur les propos tenus en conférence de presse par Hubert Fournier, lequel avait sous-entendu que l’attaquant avait refusé de prolonger : « Je n’ai pas trop apprécié car je n’ai pas reçu de proposition de prolongation, cela avait été évoqué à l’été 2014, mais depuis plus rien. Du coup, les gens pensaient que je ne voulais pas prolonger pour partir libre la saison prochaine, mais partir libre sans avoir joué n’a aucun intérêt, car les primes à la signature sont surtout pour les joueurs confirmés et qui ont prouvé ».

Mais, loin de ressentir de la rancœur pour le club qui l’a accueilli en son sein en 2010, le nouveau numéro 9 du LOSC préfère relativiser : « J’ai passé de belles années à Lyon, où j’ai beaucoup appris, même si c’est vrai que c’était un peu plus compliqué sur la fin. Je pense que pour pouvoir s’imposer, il faut enchaîner les matches. Enchaîner les matches, ce n’est pas seulement rentrer à la 72ème minute de jeu dans un match où tu mènes et où il faut tenir le score plus qu’attaquer. Dans ces conditions, c’est difficile de s’imposer», avoue-t-il, ne s’épargnant néanmoins pas d’une autocritique : « Mais bien sûr, à certains moments, je n’ai sûrement pas fait les bons choix. Pour progresser, il faut savoir se remettre en question constamment, identifier ses erreurs, et surtout travailler. Je suis certain que dorénavant, avec l’âge et l’expérience, je ne commettrai plus ce genre d’erreurs ». À lui de le prouver désormais sur le pré.