Le PSG sort enfin du silence sur les droits TV !
Victoriano Melero, directeur général du PSG, s’est exprimé auprès du Figaro pour évoquer le positionnement du PSG dans le débat houleux sur les droits TV. Alors que Nasser Al-Khelaïfi est régulièrement attaqué sur le sujet, il a réclamé une prise de conscience de la part des dirigeants et joue la carte de l’apaisement.

Dans la cacophonie ambiante autour du sujet des droits TV, on a beaucoup entendu certains acteurs, comme Vincent Labrune, Joseph Oughourlian ou encore John Textor. Mais rien n’était encore venu de la part du PSG, alors que son président Nasser Al-Khelaïfi est pour certains au cœur du problème, en raison de sa casquette de patron de beIN Sports. Il est pour d’autres une solution aux maux financiers du football professionnel français. Aura-t-il envie de s’expliquer prochainement, à tête reposée, alors qu’on l’a entendu vociférer contre Textor et Oughourlian lors du conseil d’administration de la LFM le 14 juillet dernier ?
En attendant, c’est le directeur général du PSG Victoriano Melero qui a pris la parole dans les colonnes du Figaro, pour revenir sur les récents soubresauts du football français. « Ce que l’on vit aujourd’hui, les prises de parole d’une minorité de clubs contre le PSG, l’hégémonie du PSG et la position de notre président, ça me rappelle ce qui se passait au début des années 2000 avec Jean-Michel Aulas. On brocardait aussi son hégémonie. La grande différence, c’est que cela restait entre nous. Les réunions étaient au moins aussi houleuses, avec les clubs de l’élite emmenés par Jean-Michel Aulas face aux clubs moyens et petits. C’est déjà une différence, car, quand Nasser al-Khelaïfi prend la parole, il défend les intérêts du PSG, mais dans une vision de l’intérêt général », a-t-il commencé par déclarer.
Le PSG croit en DAZN
Bien que le PSG ne soit pas concerné par des problèmes de trésorerie, il assure de son soutien pour les clubs français dans le besoin, et même en péril. « Il y a un enjeu immédiat clair : le problème de trésorerie pour certains clubs. Il y a une réunion ce lundi. On est partis à 18, il faut arriver à 18. Après, chacun a ses enjeux. Il y a des discussions, une médiation entre DAZN et la LFP. Encore une fois, il est dans l’intérêt de toutes les parties de sortir par le haut. On verra quel accord sera trouvé pour sortir de cette crise, et aussi retravailler les enjeux de gouvernance au sein du football français. C’est souvent dans les moments plus difficiles que nous trouvons les meilleures solutions et de nouvelles opportunités. Le dialogue et la solidarité sont les clés pour surmonter cette transition ». Sauf que ce n’est pas le cas depuis plusieurs mois, si l’on se base sur les procès-verbaux des réunions entre les différents présidents de L1.
Melero en profite pour rappeler que le système actuel n’est pas forcément le plus favorable au PSG. « Le PSG pourrait la jouer individuelle. Économiquement, ça nous servirait, mais sportivement et pour le développement de tous, on a besoin d’un championnat fort. Si le PSG performe aujourd’hui, c’est parce qu’il y a un collectif. Ça doit être exactement la même chose vis-à-vis de l’unité des clubs français ». Mais alors quelle est la solution portée par Melero et plus globalement par le PSG ? Celle d’un soutien sans faille pour les diffuseurs actuels, grâce à une solidarité de tous les clubs. « Aujourd’hui, il faut raison garder : on a deux diffuseurs, DAZN et beIN. Il y a certainement eu des erreurs commises de part et d’autre, mais il faut avancer, arrêter ce football bashing, ce DAZN bashing et le PSG bashing. Il est primordial de sortir de cette spirale de critiques permanentes à l’encontre du football français, de DAZN et du PSG. »
Melero ne croit donc pas à une autre issue, comme la création d’une chaîne détenue par la LFP ou alors à un retour hypothétique de Canal+. « Il est surprenant d’entendre certaines déclarations aujourd’hui, surtout quand on se souvient des critiques passées à l’égard de Canal+ lorsqu’on souhaitait attirer de nouveaux diffuseurs. Dans tous les cas, il ne me semble pas que Canal+ ait ouvert la porte. Ça ressemble à un appel au secours. Il y en a aussi eu auprès de Nasser al-Khelaïfi lors de certains épisodes… », explique-t-il d’ailleurs. Voilà donc pour la véritable première sortie officielle d’un membre du PSG sur le sujet des droits TV. La volonté d’apaisement est claire, mais qu’en sera-t-il si le deal avec DAZN prend fin plus tôt que prévu ?