Naples : les confessions de Victor Osimhen sur son incroyable ascension !
Dans un long entretien accordé à France Football, l’attaquant du Napoli, Victor Osimhen est revenu sur son incroyable parcours. Confronté à de nombreux échecs en début de carrière, l’international nigérian semble, aujourd’hui, au sommet de son art. Morceaux choisis.
Meilleur buteur de Serie A avec 21 réalisations en 23 matches (5 passes décisives), Victor Osimhen symbolise, à lui seul ou presque, l’exceptionnelle saison réalisée par le Napoli. Leader du championnat avec 19 longueurs d’avance sur la Lazio, le club entraîné par Luciano Spalletti impressionne, à l’image de ce nouveau succès glané sur la pelouse de Lecce en ouverture de la 29e journée. Touché à l’adducteur gauche depuis la trêve internationale, l’ancien buteur de Lille et du VfL Wolfsburg attend, lui, son heure pour frapper à nouveau.
En attendant son retour, espéré face à l’AC Milan pour les quarts de finale aller de la Ligue des Champions, l’international des Super Eagles (23 sélections, 15 buts) s’est longuement confié pour France Football. L’occasion pour le serial buteur des Partenopei de revenir sur un parcours aussi tortueux qu’inspirant. Originaire de Lagos, deuxième plus grande ville du continent africain après Kinshasa, Victor Osimhen est notamment revenu sur les conditions difficiles dans lesquelles il a grandi : «je suis très content d’être né dans cet environnement et d’être passé par des étapes si difficiles. (Il insiste.) Sans ça, je n’aurais pas abandonné l’école, l’endroit où j’ai grandi, pour poursuivre mes rêves».
De nombreux échecs à ses débuts !
Avouant un déchirement au moment de quitter ses terres, l’avant-centre du Napoli ne tardait finalement pas à se faire repérer lors d’un tournoi de qualification pour le Mondial, au Niger, contre une dizaine d’équipes africaines. Meilleur buteur à cette occasion, Osimhen choisissait alors de rejoindre le VfL Wolfsburg pour lancer son expérience en Enrope. Une première expérience douloureuse. «À mon arrivée, j’étais accompagné de plusieurs membres de ma famille et de mes deux anciens agents. Ce sont eux qui avaient effectué toutes les démarches, les signatures, etc. Petit à petit, ils sont repartis. Quand mon frère, le dernier à avoir fait ses valises, a refermé la porte, il y a eu comme un vide. Je rentrais de l’entraînement et je me retrouvais seul dans cette immense maison. J’étais tout le temps seul et c’était… traumatisant, en fait. Je crois que tous les jeunes joueurs qui sont passés par là savent de quoi je veux parler», confiait notamment l’intéressé.
Blessé au ménisque, au mollet, à l’épaule et opéré à plusieurs reprises, l’attaquant de 24 ans quittait finalement l’Allemagne avant de subir une vague de refus… «Je venais de passer de meilleur buteur de la Coupe du monde U17, que tous les agents s’arrachent, au gars dont le téléphone ne sonne plus. Je leur disais de ne pas s’en faire, que c’était le foot. Mais j’avoue que ça en devenait démoralisant». Tout proche de rejoindre Zulte-Waregem mais finalement retoqué après avoir contracté la malaria, Osimhen voyait dans la foulée les portes du Club Bruges se refermer. Avant de rebondir à Charleroi. «C’était la troisième fois qu’on me disait qu’un club belge souhaitait me faire signer ! Mais, sans cet appel de Mehdi Bayat, à deux jours de la fin du mercato, je ne serais pas devenu celui que je suis. Ça tient à ça, le foot !»
Victor Osimhen impressionne sous les couleurs du Napoli !
Auteur de 20 buts en 36 matches toutes compétitions confondues lors de la saison 2018-2019, Victor Osimhen était enfin lancé. Après un passage très convaincant du côté de Lille, le Super Eagle rejoignait finalement le Napoli pour 75 millions d’euros. «Je suis reconnaissant car le passage à Charleroi m’a permis de faire ravaler leurs critiques à ceux qui, un jour, ont douté de moi. Charleroi m’a donné de l’exposition, Lille encore un peu plus, mais arriver ici revient à changer de monde. Les fans, je n’avais jamais vu ça. (Il insiste.) Ils vivent pour ce club. Cela a trait au corps, au cœur. À mon arrivée à l’aéroport, j’étais impressionné. Dans le vestiaire, j’ai demandé à Dries (Mertens) et (Kalidou) Koulibaly si ce que je venais de vivre était réel. Ils m’ont répondu en chœur que je n’avais encore rien vu».
Sous le charme de l’énergie véhiculée par les fans napolitains, celui qui voit son contrat courir jusqu’en juin 2025 confiait, enfin, avoir dû faire face aux nombreuses critiques lors de son arrivée au Napoli. «Des gens ont écrit que je ne marquerais pas plus de cinq buts en Serie A ; d’autres pensaient que je serais prêté en Serie B au bout d’un an. Je l’ai lu. Mais je ne suis pas le genre de joueur que les critiques atteignent. Quoi que les gens disent, je vais continuer de tout donner pour mon équipe, de m’arracher. J’en profite pour faire un clin d’oeil au président (Aurelio De Laurentiis) et à notre directeur sportif (Cristiano Giuntoli). Ils ont été patients avec moi. Gennaro Gattuso (son entraîneur lors de sa première saison), aussi». Avec 25 réalisations toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, Victor Osimhen marche sur l’eau et les détracteurs se font désormais rares…
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