Suède : Maximilian Ibrahimović, le fils de Zlatan, revient sur ses débuts fulgurants

Par Valentin Feuillette
6 min.
Maximilian Ibrahimovic @Maxppp

Convoqué chez les U18, Maximilian Ibrahimović, fils de Zlatan, a attiré tous les projecteurs avec la jeune sélection suédoise. Un symbole important pour celui qui réalise un début de saison incroyable avec la Primavera de l’AC Milan.

Son nom prend de plus en plus d’ampleur sur la planète football. Que ce soit en Italie ou en Suède, Maximilian Ibrahimović devient bien plus que le simple fils de son père. Une image qu’il rejette et qui lui a collée à la peau pendant de nombreuses années. Cette saison avec l’AC Milan, tout va bien dans le meilleur des mondes pour le fils de la légende. Maximilian Ibrahimović est certainement sur la bonne voie pour rejoindre l’équipe première en club et avec son pays dans la lignée d’une véritable histoire de famille. Son père Zlatan Ibrahimovic a disputé 122 matches internationaux et a inscrit 62 buts. Son frère cadet Vincent Seger Ibrahimovic (16 ans) a fait ses débuts dans l’équipe nationale suédoise U15 à la fin de l’année dernière. Au sujet de Maximilian, le sélectionneur U18, Andreas Pettersson, a précisé : «Pour lui, il est important d’apprendre comment nous jouons dans cette équipe nationale et nous l’aiderons pour qu’il puisse montrer dans quoi il est bon en tant que joueur. Nous voulons juste qu’il soit aussi en sécurité que possible. Je pense qu’il le sera aussi. Il n’est pas complètement au-dessus de cette focalisation».

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Cette trêve internationale a d’ailleurs été marquée par un événement assez important pour le peuple suédois puisqu’en plus de cette convocation symbolique chez les U18, Maximilian Ibrahimović a réalisé sa première grande interview comme un grand pour le quotidien suédois Aftonbladet : «Jusqu’à mes 11 ans, je détestais le football. Je pensais que c’était la pire chose au monde. Et puis, vers 11 ou 12 ans, j’ai commencé à aimer ça. C’était comme ça, je détestais ça. Rien ne semblait bien, tout allait mal. J’ai toujours été comparé à mon père. Cela ne me plaisait pas, mais ensuite j’ai découvert l’amour pour ce sport. Un jour, je me suis réveillé et il y a eu ce déclic dans ma tête, c’est arrivé». A 18 ans, le jeune natif de Lund en Suède vole de ses propres ailes et connaît un début de saison merveilleux. La semaine dernière, la Suède U18 a affronté le Japon et les États-Unis lors de matchs d’entraînement avant les éliminatoires du Championnat d’Europe U19 qui débuteront en novembre. Titulaire au poste d’ailier gauche, Maximilian a touché le poteau à deux reprises avant qu’Ibrahimovic ne marque pour la première fois. Contre les USA, il s’est davantage impliqué dans le jeu depuis son aile gauche durant les 70 minutes où il a été impliqué. Pour le clin d’œil, John Mellberg, fils d’Olof Mellberg, était également présent à ce rassemblement.

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Le sang suédois, la tête milanaise

Curieusement, le fils de la légende du Paris Saint-Germain a commencé à jouer au football dans un club parisien à l’âge de neuf ans, mais sans réelle passion ou envie, tant la discipline le rebutait pendant des années : «J’ai commencé assez tard, j’avais neuf ans. J’ai commencé dans un club local en France, à Paris. J’y suis resté quelques mois, peut-être un an. Ensuite, j’ai joué au centre de formation du PSG. Après cela, j’ai rejoint l’académie de Manchester United. Après avoir déménagé aux États-Unis, j’ai joué dans un club local à Los Angeles. Puis ces derniers mois, j’ai joué pour LA Galaxy. Ensuite j’ai déménagé en Suède, je suis allé à Hammarby. Et finalement j’ai déménagé en Italie pour jouer pour Milan», confie Maximilian aux journalistes suédois, lors de sa rencontre avec les médias présents au rassemblement de l’équipe nationale U18 à Oliva, en Espagne. Au-delà de l’aspect purement technique, Maximilian Ibrahimović a également mentionné l’importance d’être polyglotte et parle ainsi couramment trois langues avec quelques notions de français et d’espagnol, ayant grandi notamment à Stockholm, Paris, Barcelone, Los Angeles mais surtout à Milan : «Mon père est très doué avec les langues, il en connaît beaucoup. Donc je pense que je tiens de lui. Il y a des moments où je ne connais pas un mot dans deux de ces langues, mais je le connais avec la troisième».

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Comme beaucoup des fils de, Maximilian Ibrahimović n’a pas forcément pris son père en exemple unique à suivre. Il cite plutôt Neymar, Rafael Leão et Ronaldinho comme figures footballistiques. D’ailleurs, il a eu la chance de côtoyer de près l’attaquant portugais des Rossoneri qu’il a déjà croisé à certaines séances d’entraînement au centre Milanello : «C’est aussi spécial. La première fois, je me suis senti comme un enfant dans un magasin de bonbons. Maintenant, je m’y suis un peu habitué, je vois les autres joueurs d’un point de vue compétitif. Le plus difficile, c’est de croire qu’on est vraiment dans l’ombre et de penser à toutes les belles choses qu’il a faites. Au lieu de cela, je me concentre uniquement sur moi-même et sur ce que je fais, sans me comparer à lui ou à quelqu’un d’autre», a poursuivi le fils de Zlatan. Son arrivée dans le groupe suédois n’est pas passée inaperçue et sa convocation présage de très bonnes choses pour la suite surtout s’il continue de performer avec la Primavera de l’AC Milan. Les observateurs et les tifosi s’attendent donc à ce que Maximilian Ibrahimović évolue entre la Primavera et l’équipe réserve Futuro, mais comme Francesco Camarda, la pépite suédoise est destinée à évoluer en équipe première dans un futur très proche. Mais rien ne presse, le temps est un facteur essentiel pour les deux joueurs.

Au total depuis le début de saison, Maximilian Ibrahimović a marqué 4 buts en 7 rencontres jouées en championnat des Primavera. Symbole de cette belle forme, il a également débuté les deux rencontres de l’AC Milan en Youth League contre Liverpool puis le Bayer Leverkusen : «Milanello est spécial. Je le connais depuis de nombreuses années. Les structures sont les mêmes que lorsque Maldini et toutes les autres légendes étaient là, c’est le même style qui contribue à avoir cette ambiance années 80. C’est spécial. Je veux gagner et devenir l’un des joueurs les plus forts. Je vise haut, je veux être parmi les meilleurs. Seul Milan compte. C’est l’un des plus grands clubs du monde et peu de clubs maintiennent ce niveau. Je suis reconnaissant qu’ils montrent qu’ils croient en moi et me donnent la chance de grandir dans leur équipe de jeunes. Je veux être moi-même. Mais si je pouvais faire autant de ce que fait Leão, je serais certainement heureux. Quand je le vois, je suis vraiment sans voix, il est vraiment spécial», a-t-il conclu. Désormais, l’heure sera à la confirmation avec en ligne de mire une convocation dans les rangs du Milano Futuro en Serie C voire de l’AC Milan en Serie A.

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