Ligue des Champions

PSV Eindhoven : la très belle revanche de Peter Bosz

Viré de l’OL à l’automne 2022, Peter Bosz a depuis rebondi au PSV Eindhoven. Un club où il écrase tout sur son passage en championnat et réalise des prouesses en Europe. Ce mercredi, l’ancien coachs des Gones peut encore s’offrir un nouveau coup de maître avec les Boeren contre son ancien club du Borussia Dortmund.

Par Aurélien Macedo
4 min.
Peter Bosz (PSV) @Maxppp

En sérieuse perte de vitesse. Voici comment on pouvait qualifier la carrière de coach de Peter Bosz il y a encore quelques mois. Finaliste de la Ligue Europa 2017 avec l’Ajax Amsterdam, sa cote était au sommet et il avait opté pour une aventure en Allemagne avec le Borussia Dortmund. Un choix fort pour celui qui devait succéder à Thomas Tuchel et le faisait plutôt bien dès ses premiers matches. Mais après un départ canon, la machine s’enrayait et dès le mois de décembre il devrait rendre son tablier. Le natif d’Apeldoorn a ensuite rebondi en décembre 2018 avec le Bayer Leverkusen où le bilan a été plus intéressant déjà puisqu’il a qualifié le club à deux reprises en Ligue des Champions tout en atteignant la finale de la Coupe d’Allemagne 2020. Mais là aussi cela s’est mal terminé avec un licenciement en mars 2021 après un début de saison qui était pourtant canon. Devenu en mai 2021 coach de l’Olympique Lyonnais, il arrivait avec une bonne réputation dans la capitale des Gaules. Là encore, l’histoire se passait mal. Sans réel moment éclatant dans son aventure rhodanienne, il échouait à une piteuse huitième place et se voyait licencier en début d’exercice suivant, au mois d’octobre.

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Resté sans club pendant de longs mois, il a eu plusieurs approches comme Stuttgart et Wolverhampton, mais c’est finalement au PSV Eindhoven qu’il débarquait. « Il était notre candidat idéal », annonçaient d’ailleurs les Boeren dans un communiqué. «Je pense que la combinaison entre l’équipe et ma façon de jouer peut apporter le succès. Le PSV a connu des périodes dans le passé au cours desquelles il a dominé le football néerlandais. Je veux revivre cette époque», expliquait le principal intéressé dans le communiqué annonçant son arrivée. Des paroles prophétiques tant ce qu’il avait dit à l’époque s’est réalisé.

Peter Bosz n’a pas encore terminé sa vengeance

Bénéficiant du bon travail de Ruud van Nistelrooy la saison passée et en apportant sa touche à cette équipe du PSV Eindhoven, Peter Bosz a vite mis une machine en route et celle-ci est inarrêtable. Leader et invaincu en championnat, le PSV Eindhoven affiche 22 victoires et 3 nuls en 25 matches ainsi qu’une avance de 10 points sur le Feyenoord (16 sur Twente qui est 3e). En Ligue des Champions, les Néerlandais ont également brillé en terminant deuxièmes de leur poule derrière Arsenal, mais devant Lens et Séville. Qualifiés en 1/8e de finale de Ligue des Champions pour la première fois depuis depuis la saison 2015/2016, les Rood-wittenle (les rouges et blancs) visent même les quarts de finale, un stade de la compétition qui n’a plus été vécue par le club depuis l’exercice 2006/2007 (battu par Liverpool). Opposé en huitième de finale au Borussia Dortmund, le club néerlandais a arraché un match nul 1-1 et entend aller chercher la qualification ce mercredi au Signal Iduna Park. «Ils ont aussi un bon jeu de position. La façon dont ils joueront dépendra donc aussi de nous. Il est important que nous osions jouer au football. C’est la clé pour gagner le match à la fin. J’espère que ce n’est pas le match de l’année, car cela signifie qu’il y en aura d’autres», avait d’ailleurs expliqué le coach néerlandais à l’aller.

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Désormais à 90 ou 120 minutes d’une possible qualification, Peter Bosz et son PSV Eindhoven vont clairement vivre un moment d’histoire ce mercredi. Lui veut en tout cas défier ses vieux démons et oublier les échecs du passé comme il l’a expliqué en conférence de presse : «je veux revenir sur mon passage au BVB sans ressentiment. C’est dommage, car je crois toujours que nous aurions pu réaliser quelque chose de grand là-bas si on m’avait donné plus de temps. À un moment donné, nous ne pouvions plus gagner un match. Puis ça s’est vite dégradé […] J’avais des joueurs à Dortmund qui pensaient qu’ils ne brilleraient pas dans ce système. Ils voulaient une tactique différente, mais il ne s’agissait pas d’eux, mais du Borussia.» Content de retrouver l’ambiance du Signal Iduna Park, il veut néanmoins gâcher la fête pour les Allemands en les climatisant : «ce que j’aime, c’est qu’il y a un très bon terrain ici, où l’on peut très bien jouer au football. L’ambiance peut être très bonne pour le BVB, mais si nous jouons notre bon football, cela pourrait devenir un peu plus calme.» Quoi de mieux que de battre son ex pour confirmer sa rédemption ? Peter Bosz en semble convaincu.

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