Euro 2024, Mbappé, Le Graët… Didier Deschamps dresse le bilan de l’année 2023
Alors que 2023 se termine dans trois semaines, le sélectionneur de l’équipe de France Didier Deschamps est revenu sur son année civile, après la finale de la Coupe du Monde 2022 perdue contre l’Argentine. Le coach des Bleus a tenu à réagir à toute l’actualité concernant le football français.
2023 aura été une belle année pour l’équipe de France. Depuis la finale de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, perdue face à l’Argentine de Lionel Messi (3-3, 4 tirs au but à 2), les Bleus n’ont pas connu la moindre défaite en match officiel, avec un bilan presque parfait (9 victoires, 1 match nul) en qualifications de l’Euro 2024, compétition dans laquelle la France affrontera l’Autriche, les Pays-Bas et le vainqueur de la voie A des barrages. Le seul petit point noir étant la défaite en amical face au voisin allemand en septembre dernier. Une belle année pour la bande de Didier Deschamps, qui en est désormais à sa 12e saison à la tête des doubles champions du monde, et ce après avoir prolongé jusqu’en 2026.
Dans un long entretien accordé au Parisien, le technicien tricolore a fait un bilan de l’année 2023, débutant d’abord par la gestion de son groupe, avec une transition importante avec la nouvelle génération : «les deux premiers succès face aux Pays-Bas et l’Irlande en mars 2023 ont été essentiels pour bien redémarrer et enchaîner. (…) La moyenne d’âge a baissé, certes, mais le groupe s’appuie sur des joueurs habitués aux grandes compétitions avec les meilleurs clubs européens. Ils sont heureux de se retrouver en équipe de France. Ils sont surtout très compétiteurs dans l’âme. Ils sont soumis au quotidien à une énorme exigence. C’est le cas avec moi aussi et je ne changerai pas, d’autant qu’ils en ont envie et le sont avec eux-mêmes. C’est ce qui me plaît énormément avec eux.»
DD Mbappé-dépendant ?
Le seul revers de 2023 face à la Nationalmannnschaft, c’était sans son attaquant-vedette Kylian Mbappé (2-1). Pourtant, Deschamps semble assumer sa Mbappé-dépendance : «quand une équipe a la chance d’avoir un joueur hors norme, ce qui est notre cas, il me semble normal de compter sur lui, non ? C’est valable pour nous et pour toutes les autres équipes. Kylian est hors norme. À tel point qu’il a été avancé que notre efficacité offensive reposait sur ses seules épaules. Si Kylian est très efficace, ça ne nous a pas empêchés d’avoir différents buteurs. Même en oubliant Gibraltar (14-0), il y a eu Benjamin Pavard, Dayot Upamecano, Kingsley Coman, Olivier Giroud, Antoine Griezmann, Aurélien Tchouaméni, Randal Kolo Muani.»
Et si le double champion du Monde (1998 en tant que joueur, 2018 en coach) avait décidé de donner le brassard de capitaine à son buteur parisien aux dépens d’Antoine Griezmann, il comprend totalement la déception du Colchonero : «je suis ravi de ce choix, je savais que tout se passerait bien. Kylian assume totalement cette fonction sur le terrain et en dehors. Elle ne lui pèse pas, elle le responsabilise. Il a pris son rôle à cœur, il défend bien ses joueurs, sait faire le lien entre les plus jeunes et les anciens. Concernant Antoine, à aucun moment je n’ai pensé que j’allais le perdre. Qu’il ait eu une petite déception, et même une grande, sur le moment oui. Il est vice-capitaine. Grizou a besoin dans le jeu, dans sa façon d’être, de ne pas avoir de contrainte. Être capitaine, ça implique plus de responsabilités, mais aussi certaines contraintes.»
Deschamps n’oublie pas Le Graët
Si Noël Le Gräet avait dû quitter ses fonctions de président de la Fédération Française de Football en février dernier, notamment en raison d’un « comportement inapproprié vis-à-vis des femmes », le coach de 55 ans n’omet pas de rendre hommage à son ex-dirigeant :«je n’oublie pas et personne ne doit oublier tout ce qu’il a fait pendant plus de 10 ans à la Fédération. (…) Après « Lolo » (Blanc), il m’a choisi et m’a toujours soutenu, dans les moments les plus difficiles comme lors du barrage (pour le Mondial 2014) contre l’Ukraine en 2013. Un vrai tournant. Au fil du temps, nous avons noué une relation de confiance, de proximité, de respect mutuel, même s’il était le président et avait donc le dernier mot. Cette ligne de conduite nous a permis de connaître le succès. (…) Il y a des procédures en cours, que je n’ai pas à commenter. Mais je le répète, n’oublions pas tout ce qui a été accompli.»
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