Coupe de France

Angers - PSG : les notes du match

Le PSG l'emporte difficilement 1-0 face à Angers avec un but de Cissokho contre son camp dans les dernières secondes et soulève la Coupe de France. La 11e de son histoire, un record.

Par La Rédaction FM
10 min.
PSG Alexandre Letellier @Maxppp

100e finale de Coupe de France et rendez-vous ô combien important pour le PSG qui devait encore laver l'affront d'une saison décevante entre la remontada, la perte du championnat et une possible éviction d'Unai Emery. Sous pression, l’entraîneur espagnol alignait une équipe type en fonction des joueurs disponibles. Avec les absences de Kurzawa et Meunier, Maxwell, qui jouait son dernier match sous les couleurs parisiennes, et Aurier étaient titulaires. Pastore et Rabiot démarraient eux sur le banc au profit de Motta et Matuidi. Du côté d'Angers, Stéphane Moulin envoyait un onze classique.

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Paris commençait la rencontre tranquillement tout en plaçant quelques attaques piquantes seulement le réalisme n'était pas au rendez-vous. Les tentatives parisiennes se heurtaient à un très bon Letellier, bien rentré dans son match. Le portier formé dans le club de la capitale repoussait le centre d'Aurier (9e), les duels face à Matuidi (12e) et Cavani (13e, 16e). L'Uruguayen "volait" ensuite le cuir à Matuidi pour ne pas cadrer sa tête (20e) alors que Thomas contrait un centre de Di Maria sur son poteau (24e). Après toutes ces opportunités gâchées, le SCO montrait le bout de son nez et commençait à inquiéter la défense francilienne.

Cruelle fin pour Angers

En demi-volée, Pepe fracassait le montant d'Areola (27e) et dans la foulée Thomas cadrait sa tête (28e). Bousculés, les joueurs de la capitale s'agaçaient et ne parvenaient plus à enchaîner. Résultat, les cartons s'accumulaient (Aurier, Di Maria) et les deux équipes regagnaient les vestiaires. La pause faisait du bien aux joueurs de la capitale qui remettaient le contact en début de seconde période. Comme en début de rencontre, ils parvenaient à offrir pas mal de mobilité au milieu avec quelques occasions en bout d'actions. Letellier, décidément dans un grand soir, devait de nouveau s'employer.

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Alerté par Verratti sur le côté gauche de la surface, Matuidi inquiétait le portier angevin, auteur d'une claquette acrobatique (57e). Sur coup-franc, Di Maria trouvait le petit filet alors que tout le stade avait cru au but (58e). La rencontre devenait indécise puisque Paris voulait forcer la décision et le SCO surprendre son adversaire en situation de contre mais l’énergie manquait, à l'image de cette tête de N'Doye manquant complètement le cadre (70e). Cavani pensait avoir la balle de match au bout du pied mais il ratait le cadre avec le retour de Traoré (84e). Et alors que l'on se dirigeait tout de droit vers les prolongations, Di Maria envoyait un dernier corner. Au premier poteau, Matuidi allait au duel et obligeait le malheureux Cissokho à marquer contre son camp (0-1, 90e+2). La victoire n'est pas belle mais le PSG soulève le trophée malgré tout.

Le film de la rencontre sur notre live.

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L'homme du match : Letellier (8) : le gardien de but formé au PSG a fait une première mi-temps exceptionnelle. Il commence par détourner le centre d'Aurier (9e) puis s'impose devant Matuidi (12e), et doit s'employer devant Cavani à plusieurs reprises (13e, 15e). Il recommence son récital en deuxième période, avec une belle claquette devant Matuidi, encore (57e). Il ne peut rien sur le but qu'il encaisse. Le sort est terrible, mais quel match de la part de Alexandre le taulier.

Angers :

  • Letellier (8) : voir ci-dessus.

  • Cissokho (4) : même s'il a moins pris l'eau que son pendant à gauche, il n'a pas été exemplaire, à l'image de cette perte de balle à trente mètres de ses buts, que les Parisiens négocient mal (25e). Il est malheureux sur corner, après un corner, c'est lui qui donne le trophée au PSG. Le football est cruel.

  • Thomas (6) : en défense, c'est le taulier. Il est présent dans tous les compartiments du jeu. Il s'interpose sur un centre de Matuidi (19e) et coupe la trajectoire du cuir devant Cavani (23e). Offensivement, il est là pour mettre sa tête, mais cette dernière n'est pas assez puissante (27e).

  • Traoré (5) : le défenseur central était là dans les duels aériens, mais le reste, il le laissait à Thomas. Il a été très discret et c'était compliqué de savoir qu'il était sur le terrain hormis lorsqu'il commet une grosse faute sur Draxler et est averti (68e). Il résiste bien à Cavani sur l'action de l'Uruguayen (85e).

  • Manceau (3,5) : il a été complètement dépassé par les événements. C'était porte ouverte dans son couloir. Aurier et Di Maria ont pu centrer plusieurs fois et le danger venait essentiellement de son côté. En seconde mi-temps, le latéral s'est repris, mais c'était toujours un peu juste.

  • Mangani (5) : le métronome de l'équipe angevine a été discret et pour cause, les Parisiens contrôlaient le cuir, et il était compliqué de voir ses qualités dans cette finale. Cependant, il tire toujours bien les coups francs qu'il a au bout du pied.

  • Santamaria (3) : quel match cauchemardesque pour lui. Il a raté de nombreuses transmissions, alors qu'il est d'habitude assez propre dans ce domaine. Sa perte de balle (16e) aurait pu coûter cher à son équipe. Après la pause, il a retrouvé un peu de sa superbe, mais n'avait pas beaucoup de ballons et lorsqu'il en avait... il les a perdu au mauvais endroit (85e). Il est remplacé par Bérigaud (90e).

  • Ndoye (5,5) : le milieu de terrain sénégalais a fait un gros match contre Paris, comme à son habitude. Puissant et présent dans les duels, il a fait souffrir Verratti et Motta. Très fort dans le domaine aérien, il place une tête qui passe malheureusement à côté des cages d'Aréola (70e).

  • Pépé (7) : remuant, le jeune ivoirien a presque tout vu et a tenté sans vraiment de réussite. En début de match il faisait la différence lors des uns contre un, mais il est souvent tombé lors des duels et s'est accroché avec Di Maria. Son incroyable reprise de volée à l'entrée de la surface de réparation qui finit sur le poteau aurait mérité un meilleur sort (27e). On sent qu'il a le feu dans les jambes. Remplacé par Tait (84e).

  • Toko Ekambi (6,5) : c'était l'un des meilleurs Angevins sur la pelouse ce soir. Il a énormément tenté et a fait plusieurs rushs, dont ce sublime petit pont sur Marquinhos (29e). Il a donné le tournis aux deux Brésiliens et également à Serge Aurier. Il manque tout de même une véritable occasion pour lui. Il aurait dû être plus lucide après ses bonnes accélérations.

  • Diedhiou (5) : l'attaquant a vécu un match compliqué. Esseulé en attaque, il a eu énormément de mal à exister. Comme un symbole, il doit tenter sa chance des quarante mètres (56e). Il est averti pour une faute défensive sur Aurier (57e) et est remplacé par Jonathan Bamba (63e), qui n'a rien apporté.

PSG :

  • Areola (6) : titulaire en coupe à la place de Trapp, le gardien formé au club a réalisé une prestation très correcte dans les cages. Il a réussi à s’imposer dans les airs malgré les grands gabarits angevins. Il reste concentré sur cette tête de Thomas (27e), tout comme en seconde période où il n'a rien à faire, à part conserver sa vigilance, ce qu'il a bien fait.

  • Maxwell (6) : pour son dernier match sous les couleurs du PSG, le vétéran a montré l’exemple et ses limites. Serein et propre dans le jeu, il a attendu la deuxième période pour apporter le surnombre dans son couloir et sa qualité de centre (68e, 74e, 82e). Il a aussi eu du mal face au virevoltant Pepe qui l’a mis en difficulté. Se sachant moins fort, il l’a joué à l’expérience et ne s’en est pas sorti si mal que ça.

  • Thiago Silva (6,5) : le capitaine a montré les crocs ce soir. Plutôt bon en début de rencontre, il s’est distingué devant avec cette remise parfaite de la tête pour un Cavani trop court (20e). C’est ensuite qu’il s’est mis en valeur en défense. Sa présence dans les airs dans sa surface a fait du bien (21e). Il dégage aussi son camp après le centre de Toko-Ekambi qui aurait pu faire mal (29e). Il a également serré la vis lorsqu’il le fallait (71e).

  • Marquinhos (4) : le jeune Brésilien n’a pas été aussi bon que son capitaine car il a montré pas mal de fébrilité. Malgré son dégagement important (3e), il effectue quelques mauvaises relances (6e, 27e). Il s’est fait également endormir par le magnifique dribble de Toko-Ekambi (29e). Il n’a pas rassuré, notamment durant le temps fort (71e) du SCO et ça s’est vu.

  • Aurier (6,5) : l’Ivoirien profitait de la blessure de Meunier pour être titulaire. Il entame très bien sa rencontre en prenant son couloir d’assaut. C’est bien simple, toutes les attaques passaient par son côté avec de nombreux centres même s’ils n’étaient pas toujours très précis (9e, 20e). Averti (45e+3) pour une faute à retardement sur Pepe où il aurait même pu prendre rouge vu sa réaction auprès de l’arbitre. Sa seconde période n’est pas mauvaise avec encore une énorme présence

  • Motta (6) : il a pris le jeu à son compte en début de rencontre avec quelques passes bien senties entre les lignes mais son influence sur le jeu a diminué au fur et à mesure de la rencontre. Il se rattrape un peu en seconde période en jouant plus serré avec ses compères au milieu. Il a aussi distribué quelques coups vicieux sur certains adversaires (31e).

  • Verratti (7,5) : il a connu de très bonnes périodes comme lors des deux entames de mi-temps mais n’a pas réussi à jouer de manière régulière. Son début de match est très bon avec d’excellents ballons pour Aurier (9e) et Di Maria (13e, 24e). Il s’est éteint par la suite mais a retrouvé la lumière en début de seconde période avec notamment cette ouverture pour Matuidi (57e) et des gestes de classe (55e, 64e, 87e).

  • Matuidi (7) : le milieu français était encore une fois partout sur la pelouse. Il a récupéré des ballons (84e), n’a jamais hésité à se projeter vers l’avant et est souvent revenu défendre. Il a beaucoup joué entre les lignes, ce qui a permis à son équipe de créer des décalages mais ça n’a pas toujours servi à grand-chose devant le faible réalisme de ses attaquants. Lui aussi a d’ailleurs manqué des opportunités (21e, 57e).

  • Draxler (4) : l'Allemand réalise un bon début de rencontre sur son côté gauche. Il a fait parler sa technique sans être toutefois servi régulièrement. Il a peu à peu disparu de la circulation avant de manquer de peu de se faire casser la jambe par Traoré. Il est sorti juste derrière, remplacé par Pastore (73e) qui a complètement manqué son entrée en ratant toutes ses passes.

  • Di Maria (5,5) : il effectue une première mi-temps très bonne. Il place une première belle frappe (2e) avant de distribuer quelques caviars comme cette passe dans la profondeur pour Matuidi (11e) et Cavani (16e, 24e). Averti pour une friction avec Pepe (39e), il a fini par ne plus avoir la même influence sur le jeu malgré une envie évidente de bien faire. Il a raté trop de choses pour être décisif.

  • Cavani (3) : il visait le titre mais également le record d’Ibrahimovic de l’an dernier et ses 50 buts sur l’ensemble de la saison. Le premier objectif est atteint, pas le second. L’Uruguayen s’est rapidement mis en évidence avec une tête cadrée mais trop molle pour inquiéter Letellier (13e) puis perd un duel face au portier du SCO (16e). Il tente ensuite une nouvelle tête, sans trouver le cadre, alors que Matuidi était sans doute en meilleure position (20e). Il rate une nouvelle fois le cadre alors que Traoré le gêne (84e).

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