OM : y a-t-il un problème Jordan Ayew ?

« Fondamentalement, je n’ai pas changé. J’ai gagné en maturité. Je pense que j’ai appris à devenir patient. Je sais que je peux mieux faire. Mes proches m’ont ouvert les yeux. Mon père (Abedi Pelé) et mon frère André me conseillent beaucoup. Ils veulent mon bien, me voir avancer dans la vie ». C'est un Jordan Ayew à la tête sur les épaules qui se confiait le 7 août dernier dans les colonnes de L’Équipe. Fini le temps où l'international ghanéen se laissait aller à des sorties médiatiques étonnantes, place désormais à un attaquant posé et réfléchi.

Sur le papier, afficher de telles intentions est louable. Encore faut-il que ce changement de comportement se traduise également sur le terrain par un renouveau dans le jeu. Car si les statistiques du jeune Black Star ont été globalement bonnes la saison dernière (35 matches en L1, 7 buts), le fils d'Abedi Pelé a connu une deuxième partie d'exercice nettement plus chaotique, son dernier but remontant au 26 janvier dernier et un déplacement à Rennes. Alors, Jordan Ayew allait-il démarrer cette nouvelle saison sur les chapeaux de roue ?

Eh bien malheureusement pour lui, les choses ne vont pas vraiment dans ce sens. Remplaçant derrière André-Pierre Gignac, l'attaquant a retrouvé une place de titulaire ces derniers jours, APG étant blessé. Mais difficile de dire que le Ghanéen réalise des prouesses sur le front de l'attaque, lui qui enchaîne les prestations insipides, pour ne pas dire insignifiantes. Ayant écopé d'un 4,5 contre Bastia par la rédaction FM, le petit frère d'André s'est vu coller un 5 ce mardi soir face à l'ASSE.

Incapable de faire des différences devant, l'attaquant s'est malgré tout procuré une belle occasion, mais a finalement manqué son face-à-face avec Ruffier en poussant trop son ballon (83e). Une nouvelle performance terne, qui vient s'ajouter à toute une série de prestations chaotiques, que seul son but inscrit dans le temps additionnel sur pénalty face à Arsenal vient quelque peu éclaircir. Mais difficile de se contenter de cela pour un joueur évoluant à l'OM, d'autant que derrière Saber Khalifa tape à la porte...