AC Milan : Théo Hernandez est dans le dur

Par Jordan Pardon
3 min.
Théo Hernandez avec l'équipe de France @Maxppp

Bluffant depuis son arrivée à l’AC Milan en 2019, Théo Hernandez traverse aujourd’hui une période de creux. En club, comme en sélection.

Était-ce la fameuse «saison de trop» pour Théo Hernandez à l’AC Milan ? Il est encore trop tôt pour l’exprimer avec force, mais ce qui est certain, c’est que l’international tricolore traverse sa pire période depuis son arrivée en Lombardie en 2019. Devenu une référence européenne à son poste chez les Rossoneri, le cadet de la fratrie Hernandez démarre sa 6e saison milanaise de façon assez relative. Cet été, son père spirituel, Stefano Pioli, a quitté le club après cinq ans passés à l’AC Milan. Ce qui peut en partie expliquer cette difficulté à trouver un prolongement dans ses performances. Forcément, son Euro, durant lequel il aura disputé l’intégralité des 6 rencontres des Bleus, n’a pas non plus favorisé un regain de forme.

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Après une saison à 52 matches, le vice-champion 2022 a donc logiquement diffusé la sensation d’un joueur flagada, à la recherche d’un second souffle, mais sans résultat. Lors de la première journée de Serie A face au Torino (2-2), Paulo Fonseca l’avait fait entrer en cours de jeu, avant de lui offrir 90 minutes le week-end suivant face à Parme… Un cadeau empoisonné. Dépassé, Hernandez s’est rendu coupable d’une de ses pires prestations à Milan, et son équipe s’est inclinée face au promu (2-1). Sa performance, couplée à celle de Rafael Leao, également décevant, lui a même coûté sa place de titulaire face à la Lazio au profit du jeune Terracciano. En seconde période, il y a d’ailleurs eu cette fameuse scène du Français et du Portugais en train de passer la pause fraîcheur à l’écart de leurs coéquipiers. Devenue rapidement polémique, elle a fait passer la bonne entrée des deux hommes au second plan.

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La convocation de Deschamps ne lui a pas rendu service

On l’a déjà vu par le passé : faire un tour en sélection peut parfois permettre de retrouver des couleurs en pleine période de doutes. Ça n’a pas été le cas de Théo Hernandez, appelé ce mois-ci par Didier Deschamps dans le cadre de la Ligue des Nations. Titulaire lors de la défaite des Bleus face à l’Italie (1-3), le Milanais a erré comme une âme en peine. En difficulté défensivement, il était sur la photo de famille du second but italien, puis du troisième, où il tarde à sortir sur son joueur avant de revenir en trottinant. Conscient du besoin de certains éléments de se «réoxygéner», un terme très souvent revenu lors de ses dernières conférences de presse, Didier Deschamps avait fait le choix de reléguer Théo sur le banc face à la Belgique.

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Le grand gagnant ? Un certain Lucas Digne, auteur d’une prestation solide, deux ans après sa dernière sélection. Si cette performance n’est pas de nature à bouleverser l’ordre établi à gauche, elle est au moins venue rappeler au Milanais que son boulevard n’était plus aussi large qu’auparavant. En attendant le retour de son frère Lucas, prévu pour début 2025, Ferland Mendy, Lucas Digne et à plus long terme, Adrien Truffert ou encore Quentin Merlin, continuent de pousser derrière. En clair, Théo Hernandez a aujourd’hui plus l’embarras que le choix. Il va vite devoir se remettre la tête à l’endroit, sous peine de voir son crédit s’épuiser, en club, comme en sélection. Samedi, il avait visiblement saisi l’enjeu de la rencontre face à Venise (4-0). Titulaire, le Français a marqué et livré une prestation solide, sa première cette saison. À lui d’y donner une suite désormais.

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