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Jean-Mattéo Bahoya : "La Bundesliga était le choix idéal pour moi"

Par Chemssdine Belgacem
5 min.
Jean-Mattéo Bahoya avec Francfort @Maxppp

Depuis le début de l’année, Jean-Mattéo Bahoya continue de grandir à l’Eintracht Francfort. Considéré comme l’un des grands espoirs de la génération 2005 de l’équipe de France, l’attaquant de 19 ans a de grands objectifs pour la saison à venir avec la formation allemande. Pour Foot Mercato, le joueur formé au SCO s’est dévoilé et n’a éludé aucun sujet à quelques heures de son premier match dans ce nouvel exercice en Bundesliga face au Borussia Dortmund (18h30).

Foot Mercato : Vous sortez d’une saison éprouvante conclue par l’Euro U19 avec l’équipe de France en Irlande du Nord. Comment vous sentez-vous avant de démarrer votre première cuvée entière en Allemagne ?

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Jean-Mattéo Bahoya : Physiquement, je me sens bien. On a eu une petite coupure après l’Euro et ça fait deux semaines que j’ai repris l’entraînement collectif avec Francfort. J’essaye de rattraper ce « mois perdu » en quelque sorte. Mais mes premières sensations sont très bonnes.

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FM : Un tournoi frustrant avec une défaite en finale face à l’Espagne (2-0). Vous étiez titulaire contre les Ibériques, qu’est-ce qui vous a manqué pour rafler le titre ?

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JMB : Sur la finale, de l’efficacité clairement. Ils n’ont pas été meilleurs que nous sur la rencontre mais la différence est venue de leur froideur dans les deux surfaces. Il nous a manqué quelques détails et ça leur a donné l’avantage sur ce match.

FM : Quel est votre regard sur votre génération et quel avenir a-t-elle selon toi sous la tunique des Bleuets ?

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JMB : On a une génération avec énormément de talent. La plupart des joueurs le montrent avec des grosses prestations dans leur club. Je dirais qu’on est quand même assez précoce, car c’est rare qu’autant de jeunes jouent autant en club. Pour revenir sur l’Euro, c’est sûrement un échec parce qu’on voulait aller chercher la victoire en finale. Maintenant, on a montré certaines qualités et on a prouvé qu’on était capables de faire de belles choses collectivement. On est déjà focus sur la Coupe du monde dans un an (la Coupe du monde U20 2025 se jouera au Chili, ndlr).

FM : On va revenir un peu en arrière désormais et retourner à Angers. Vous parlez de précocité mais vous êtes un exemple dans ce domaine car vous avez réalisé vos débuts avec le SCO le 6 janvier 2023 à seulement 17 ans. Comment avez-vous vécu un tel moment ?

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JMB : Prêt, on ne sait jamais si on l’est avant d’avoir joué. J’étais impatient, oui, car c’était mon club formateur et j’avais pour ambition de faire mes premiers pas en pro avec le SCO. J’ai eu la chance de les faire là-bas et j’en suis fier.

FM : Pour autant, vous faites vos débuts au sein d’une équipe amorphe en Ligue 1. Il y a sûrement mieux pour faire des débuts en professionnel…

JMB : J’ai commencé à une période très compliquée pour le club sportivement. C’était dur tant dans le contenu que dans les résultats. C’est pour ça qu’il fallait engranger des points rapidement pour tenter de se sauver. De mon côté, il fallait que je sois performant d’entrée pour aider l’équipe un maximum. Pour prendre de l’expérience, le coach Dujeux (Alexandre Dujeux, ndlr) m’a aidé en ce sens.

«J’étais en adéquation avec le projet de l’Eintracht Francfort»

FM : Plus globalement, que retenez-vous de votre formation au SCO ?

JMB : J’ai passé neuf ans à Angers. C’était très bien et j’ai apprécié ma formation là-bas. J’ai toujours été bien encadré par des éducateurs très compétents que cela soit en préformation ou avec les A. J’ai rencontré des personnes qui m’ont permis de grandir et de m’améliorer au quotidien.

FM : Finalement, vous l’avez bien rendu au club avec un début de saison 2023-2024 remarquable avec 8 buts inscrits en Ligue 2 ? Malgré votre départ au mercato hivernal, avez-vous le sentiment d’avoir grandement contribué à la montée angevine ?

JMB : Forcément, je ne vais pas me cacher car j’ai l’impression d’y avoir contribué en faisant de belles choses avec l’équipe. J’ai aidé à la montée. C’était aussi une saison totalement différente. On n’avait pas le même effectif et on était beaucoup plus libérés sur le terrain. C’était clairement plus propice à mon éclosion comme le contexte autour de l’équipe était plus sain. J’avais moins de pression et tout le monde était plus détendu.

FM : Vous avez décidé de rejoindre l’Eintracht Francfort en janvier dernier. Pourquoi ce choix ?

JMB : Le club m’a parlé d’entrée. C’est une institution connue mondialement et qui a de grandes ambitions. Le coach Dino Toppmoller m’a également convaincu car il m’a parlé de son projet sportif et cela m’a directement parlé. J’étais en adéquation avec le projet.

FM : Vous avez rejoint un contingent de joueurs nés en France comme Eric-Junior Dina Ebimbe ou Farès Chaïbi. Cela vous aide-t-il au quotidien, notamment sur le plan de l’intégration ?

JMB : Il y a aussi Niels (Nkounkou, ndlr), Hugo (Ekitike, ndlr). Il y a beaucoup de francophones, on s’entend très bien donc ça aide forcément à mon intégration. C’est aussi l’une des raisons qui m’a poussé à rejoindre l’Eintracht. C’est ce que je voulais et je suis très heureux d’être ici.

«Mon dessein est de devenir un titulaire pour l’équipe»

FM : quel regard portez-vous sur vos premiers pas avec l’Eintracht Francfort ?

JMB : Mes six premiers mois étaient de l’adaptation. J’ai dû digérer un passage de la Ligue 2 à la Bundesliga, on apprend beaucoup à ce moment-là. Ce n’est clairement pas le même football, la même ambiance, les mêmes attentes donc il fallait que je m’adapte. Mais aujourd’hui, je suis prêt et j’ai d’autres objectifs.

FM : Justement, quels sont vos objectifs pour cette saison 2024-2025 ? Votre première que vous allez jouer en intégralité en Allemagne.

JMB : Je vais essayer de jouer un maximum pour acquérir de l’expérience et continuer de progresser. C’est avant tout à moi de me battre pour le mériter ; mais mon dessein à terme est de devenir un titulaire pour l’équipe. C’est mon souhait : réussir ici et aider l’équipe à atteindre ses objectifs.

FM : Kingsley Coman, Randal Kolo Muani, Marcus Thuram, Ousmane Dembélé… beaucoup d’attaquants français ont explosé en Allemagne ces dernières années. Cela vous a-t-il persuadé dans votre décision d’aller en Bundesliga ?

JMB : Je sais, et on me l’a également dit, que j’ai un jeu qui est favorable pour la Bundesliga. Il y a des espaces et les joueurs de percussion que vous avez cités réussissent souvent dans ce championnat ces dernières années. C’était le choix idéal pour moi et ça a forcément pesé dans ma décision finale.

FM : intégrer l’équipe de France Espoirs est sûrement aussi un objectif pour vous cette saison.

JMB : Quand tu es en équipe de France U19, les Espoirs donnent forcément envie. C’est l’étape suivante, la suite logique. En ce sens, je vais tout faire pour y parvenir cette année.

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