Serie A

AC Milan : ça va chauffer pour Tiémoué Bakayoko !

Scène surréaliste lundi soir à l'occasion de Milan-Bologne entre Gennaro Gattuso et Tiémoué Bakayoko. Le Français aurait refusé d'entrer en jeu, ce qu'il conteste. Gattuso promet une mise au point musclée...

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
Milan Tiemoué Bakayoko @Maxppp

En s’imposant 2-1 contre Bologne à San Siro, l’AC Milan a entretenu l’espoir d’une qualification pour la prochaine Ligue des Champions, en revenant à 3 points de l’actuel 4e de Serie A, le surprenant Atalanta. Mais le rapprochement au classement n’est malheureusement pas la seule lecture possible de la rencontre, puisque la presse italienne fait la part belle à un moment de tension rare sur le banc de touche milanais. Nous étions encore dans la première demi-heure de jeu lorsque le milieu de terrain Lucas Biglia, titularisé par l’entraîneur Gennaro Gattuso, s’est blessé. Le milieu français Bakayoko est parti s’échauffer mais à son retour sur le banc, on assiste à une prise de tête avec Gattuso.

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Pire, sur les images de la télévision italienne, on peut le voir dire « fuck off man » (on se passera de la traduction) à son entraîneur, qui, furieux, va finalement faire entrer José Mauri à la place du Français. Forcément, cela fait les choux gras de l’autre côté des Alpes, d’autant que Gattuso est revenu sur l’incident en conférence de presse. « Je lui avais dit d’entrer, il a mis du temps à se préparer et j’ai changé d’avis. Il a attendu 7-8 minutes. On est dans un grand club, il faut respecter tout le monde. Ils peuvent tout me dire, il faut juste respecter le vestiaire. Je réglerai ça dans le vestiaire, avec ma langue. Celle qui ne peut pas être utilisée à la télé. Tout le monde peut m’insulter. Mais après on règle ça dans une pièce entre quatre yeux », a prévenu Gattuso.

Tiémoué Bakayoko s'est défendu

Le directeur sportif du club, Leonardo, a lui aussi vite réagi et promis une sanction. « On ne lui fera pas un procès public. Il a beaucoup de qualités, mais s’il fait une erreur il paiera. L’institution Milan ne peut pas être touchée. Nous, on passe. Milan reste. On réglera ça en interne », a-t-il annoncé. Mais le joueur, prêté par Chelsea cette saison, ne se laisse pas faire. Dans la nuit, il a publié un communiqué sur les réseaux sociaux pour donner son point de vue. « Cela fait plusieurs semaines qu’on parle de moi dans la presse. Mais j’ai décidé de ne rien dire et de continuer à travailler. Par contre, ce qui s’est passé ce soir et l’interprétation qu’on essaie d’en donner m’oblige à réagir immédiatement. Je n’accepte pas que l’on me fasse passer pour un joueur qui refuserait d’entrer sur le terrain quand son entraîneur le lui demande, qui ne respecterait pas son club et ses coéquipiers ».

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« En démarrant sur le banc, j’étais prêt à me donner à 200 % même si je ne devais jouer que 5 minutes ce soir. Quand Lucas a commencé à souffrir sur le terrain, on m’a demandé de me préparer au cas où il y aurait un changement. Je me suis donc préparé immédiatement, je suis parti m’échauffer pendant deux-trois minutes maximum. Ensuite on me demande de revenir sur le banc. Tout se passe entre la 23e et la 26e minute. C’est au moment où je m’assois sur le banc que le coach s’adresse à moi en des termes inattendus et je ne fais que répéter ses paroles. Rien de plus. Que les choses soient claires : je n’ai jamais refusé de rentrer en jeu et je n’ai pas traîné pour aller m’échauffer, il me semble que les images parlent d’elles-mêmes. Je n’avais qu’une seule envie, entrer sur le terrain et aider mes coéquipiers comme je l’ai toujours fait et comme je le ferai jusqu’à la fin de la saison. » Bakayoko, âgé de 24 ans, rejette donc la faute sur son entraîneur, particulièrement sanguin également et refuse de se laisser pointer du doigt de la sorte. Alors qu’il avait peu à peu convaincu ce dernier d’en faire un titulaire, il semble aujourd’hui destiné à vivre une fin de saison sur le banc de touche avant de rentrer en Angleterre...

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