National

Bernard Casoni sort du silence après les accusations de racisme

Par Maxime Barbaud
2 min.
Bernard Casoni sur le banc d'Orléans @Maxppp

Bernard Casoni est au cœur d’une tempête médiatique depuis hier soir, et la divulgation hier par France Bleu Orléans de propos particulièrement choquants qu’aura tenu l’entraîneur de l’US Orléans. L’actuel 17e de National a d’ailleurs pris la décision de suspendre l’homme de 62 ans, le temps de mener son enquête interne. L’ancien défenseur a décidé de réagir à ces accusations de racisme dans l’émission de Jérôme Rothen sur RMC ce mardi, Rothen s’enflamme, et se défend pour chacune des déclarations sorties dans la presse. Il confirme par exemple ses «propos sur le Maghreb (il aurait déclaré à plusieurs reprises : "vous n’êtes pas plus cons que des Maghrébins"), bien sûr. Le Maghreb c’était mes derniers clubs. Partout où je suis passé, je mets des principes en place. Donc ça a marché là-bas, comme ça a marché dans tous les pays du Maghreb que j’ai faits. Donc j’ai dit que ce que j’avais mis en place là-bas, j’étais capable de le mettre en place à Orléans. Ce sont des phrases un peu bateau. C’est comme si j’avais entraîné au Canada et que j’avais dit "On n’est pas plus cons que des Canadiens.»

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Autre déclaration qui ne passe pas, cette remarque à des joueurs noirs lors d’un entraînement : «Pour vous, pas besoin de chasubles car vous êtes tous noirs.» Ici aussi l’ancien international français donne sa version des faits. «Je vais vous expliquer pourquoi: les maillots d’entraînement sont noirs. Si on met des chasubles, on met des chasubles jaune ou orange. Il y avait un groupe de cinq qui était déjà en noir. J’ai dit "Ils sont noirs, donc pas besoin de mettre des chasubles". Tout simplement», assurant au passage qu’il parlait bien des maillots d’entrainement noirs et non pas de la couleur de la peau des joueurs. Enfin, dernier épisode qui a fait parler, celui de la flatulence. «Je rentre dans le vestiaire. Je passe devant trois joueurs de couleur et il y en a un qui fait un gros pet. Je dis "Oh, il faut respecter les gens" et ils se mettent tous les trois à rire. Dans la rigolade, j’ai dit "Ça c’est un pet de noir". S’ils se permettent de rire, je peux rire aussi. Sur le moment, j’aurais pu les engueuler. Mais comme ils l’ont pris à la rigolade, je l’ai pris à la rigolade aussi.» Dans cet entretien, Casoni reconnaît certaines réflexions maladroites mais estime qu’il n’a en rien eu un comportement raciste. «En 40 ans de carrière, je n’ai jamais vécu ça. Comment on peut dire que je suis raciste? Ça fait 40 ans que je suis dans le football. En tant que joueur, je n’ai jamais eu de problèmes.»

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