Atlético de Madrid - LOSC : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Jonathan David buteur avec Lille. @Maxppp

Ce mercredi soir, le LOSC s’est offert un nouveau succès de prestige face à l’Atlético de Madrid (3-1). Un résultat flatteur qui a illustré l’efficacité lilloise et la maladresse madrilène. Voici les notes du match.

Battu par le Sporting CP (2-0) et tombeur du Real Madrid (1-0), le Lille OSC s’en allait défier le deuxième club de la capitale espagnole, l’Atlético de Madrid ce mercredi soir. Les Colchoneros avaient aussi connu des débuts contrastés entre une victoire renversante contre le RB Leipzig (2-1) et une humiliation subie contre Benfica (4-0). Pour ce choc, Lille devait faire avec de nombreuses blessures puisque Tiago Santos, Ethan Mbappé, Ismaily, Hakon Haraldsson, Ayyoub Bouaadi et Mitchel Bakker étaient sur le flanc. Bruno Genesio optait pour un 3-4-3 avec de nouvelles têtes comme Ousmane Touré et Aïssa Mandi en défense, Ngalayel Mukau dans l’entrejeu tandis que Rémy Cabella et Mathias Fernandez-Pardo épaulaient Mohamed Bayo devant. Pour les Colchoneros c’était du classique avec notamment Julian Alvarez, Antoine Griezmann et Alexander Sorloth devant.

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Lille voulait montrer de belles choses et Matias Fernandez-Pardo prenait sa chance avant qu’Alexander Sørloth lui réponde quelques secondes plus tard (2e). Sur corner, Rémy Cabella trouvait au point de penalty Alexsandro Ribeiro dont la tête passait à droite du cadre (6e). Une entame courageuse, mais qui allait être rapidement sabordée. Hésitant dans sa relance, Ousmane Touré voyait Julian Alvarez lui subtilisait le ballon avant d’ajuster Lucas Chevalier (1-0, 8e). Un coup du sort pour les Lillois qui allaient avoir du mal à réagir. Pire, Lucas Chevalier devra éteindre quelques incendies, notamment après une nouvelle erreur d’Ousmane Touré mais le piqué d’Alexander Sørloth était capté par le gardien français (21e). Dans un soir compliqué, le Norvégien allait bénéficier d’un joli centre d’Antoine Griezmann mais il loupait son plat du pied (32e).

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Classement général Ligue des Champions UEFA

# Équipe Pts J DIF G N D BP BC
1 Aston Villa Aston Villa 9 3 6 3 0 0 6 0
2 Liverpool Liverpool 9 3 5 3 0 0 6 1
3 Man City Man City 7 3 9 2 1 0 9 0
4 Monaco Monaco 7 3 5 2 1 0 9 4
5 Brest Brest 7 3 5 2 1 0 7 2
6 Leverkusen Leverkusen 7 3 5 2 1 0 6 1
7 Inter Milan Inter Milan 7 3 5 2 1 0 5 0
8 Sporting Sporting 7 3 4 2 1 0 5 1
9 Arsenal Arsenal 7 3 3 2 1 0 3 0
10 Barcelone Barcelone 6 3 7 2 0 1 10 3
11 Dortmund Dortmund 6 3 6 2 0 1 12 6
12 Real Madrid Real Madrid 6 3 4 2 0 1 8 4
13 Benfica Benfica 6 3 3 2 0 1 7 4
14 Juventus Juventus 6 3 2 2 0 1 6 4
15 Lille Lille 6 3 1 2 0 1 4 3
16 Feyenoord Feyenoord 6 3 -1 2 0 1 6 7
17 Atalanta Atalanta 5 3 3 1 2 0 3 0
18 Stuttgart Stuttgart 4 3 -1 1 1 1 3 4
19 PSG PSG 4 3 -1 1 1 1 2 3
20 Celtic Celtic 4 3 -2 1 1 1 6 8
21 Sparta Sparta 4 3 -2 1 1 1 4 6
22 Dinamo Zagreb Dinamo Zagreb 4 3 -5 1 1 1 6 11
23 Bayern Munich Bayern Munich 3 3 3 1 0 2 10 7
24 Girona Girona 3 3 0 1 0 2 4 4
25 Milan Milan 3 3 -1 1 0 2 4 5
26 Club Bruges Club Bruges 3 3 -4 1 0 2 2 6
27 Atlético Atlético 3 3 -5 1 0 2 3 8
28 PSV PSV 2 3 -2 0 2 1 3 5
29 Bologne Bologne 1 3 -4 0 1 2 0 4
30 Shakhtar Shakhtar 1 3 -4 0 1 2 0 4
31 Leipzig Leipzig 0 3 -3 0 0 3 3 6
32 Sturm Sturm 0 3 -4 0 0 3 1 5
33 Étoile rouge Étoile rouge 0 3 -9 0 0 3 2 11
34 Salzbourg Salzbourg 0 3 -9 0 0 3 0 9
35 Young Boys Young Boys 0 3 -9 0 0 3 0 9
36 Slovan Slovan 0 3 -10 0 0 3 1 11
Voir le classement complet

Un penalty imaginaire qui change tout

Sur corner, Antoine Griezmann allait enrouler un joli centre vers la surface où la tête de José María Giménez allait finir dans les gants de Lucas Chevalier (33e). Les Dogues reculaient dangereusement même si Edon Zhegrova, bien lancé par Mohamed Bayo se procurait une dernière occasion dans ce premier acte, en vain (45e). Mené à la pause, Lille revenait des vestiaires avec de bien meilleures occasions. Peu après l’heure de jeu, Thomas Meunier s’en allait décaler Edon Zhegrova sur l’aile droite. Le Kosovar repiquait dans l’axe et allait conclure d’une frappe enroulée du gauche légèrement déviée par José Maria Giménez (1-1, 61e). Surpris, l’Atlético de Madrid allait reprendre le contrôle des opérations et Julian Alvarez centrait vers Antoine Griezmann qui se manquait à bout portant devant le but (67e). Lille en profitait et obtenait un penalty après une main (inexistante sur les images) de José Maria Giménez (70e).

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Jonathan David qui était entré en jeu allait prendre sa chance et ajustait Jan Oblak sans trembler (2-1, 74e). Très réaliste, Lille renversait totalement un match qui avait semblait lui échapper pendant un long moment. L’Atlético de Madrid poussait fort pour revenir et Samuel Lino enroulait une lourde frappe vers la droite du but que Lucas Chevalier allait repousser en corner (85e). Le portier français allait encore être impeccable dans sa surface face à Giuliano Simeone (86e). Mais finalement, c’est bien Lille qui allait se mettre à l’abri. Suite un bon travail côté gauche d’Osame Sahraoui, Gabriel Gudmundsson reprenait le ballon et l’envoyait au second poteau où Jonathan David allait conclure d’une reprise de volée qui était déviée (3-1, 89e). Sacré coup pour Lille qui s’impose 3-1 et grimpe à la 15e place. L’Atlético de Madrid se retrouve 27e, en dehors des places qualificatives.

- l’homme du match : Jonathan David : L’attaquant canadien s’est encore transformé en héros providentiel puisqu’il n’a pas tremblé au moment d’inscrire le penalty miraculeux obtenu par les siens (75e) mais aussi le but de la victoire en fin de match (90e). Un buteur efficace qui a réussi à faire ce que Bayo n’avait pas réussi à faire en plus d’une heure de jeu. Juste techniquement, redoutable dans le dernier geste, Jonathan David savoure et a fait mal aux clubs de Madrid (Real et Atlético).

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Atlético de Madrid :

- Oblak (3) : seconde période cauchemardesque pour le Slovène qui n’avait pas eu un seul arrêt à faire en première période. Il est crucifié sur la première frappe lilloise cadrée du match d’Edon Zhegrova qui termine dans son petit filet (61e). Il s’incline de nouveau 15 minutes plus tard sur le tir-au-but de Jonathan David, qui exécute le Slovène d’un tir dans l’axe (74e). Il est battu à nouveau sur une reprise déviée par Reinildo de David (89e).

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- Molina (3) : le champion du monde 2022 s’est contenté du strict minimum face à un LOSC timoré. Absent des débats offensivement et jamais vraiment concerné sur les phases défensives de son équipe, Rodrigo de Paul a dû travailler pour deux sur son côté droit. Remplacé par Giuliano Simeone à la 77e minute, qui a tenté d’apporter offensivement sans succès.

- Witsel (5) : repositionné défenseur central depuis son arrivée à l’Atlético de Madrid, le Belge a tenu la baraque autant qu’il le pouvait derrière. Impeccable dans son duel avec Mohamed Bayo jusqu’à sa sortie. Pas fautif sur les trois buts lillois, l’ancien joueur du Borussia Dortmund n’a pu que subir un match qui a pris une tournure inattendue.

- Giménez (4,5) : toujours aussi précieux dans les airs (5 duels aériens remportés sur 8), l’Urugayen délivrait une prestation solide jusqu’à l’ouverture du score où il s’efface sur la frappe d’Edon Zhegrova menant au but. En capacité de la sortir du cadre, il rentre étrangement la tête et ne peut qu’effleurer la frappe du Kosovar qui finit au fond. Débordé en fin de match, il s’est effondré comme ses coéquipiers.

- Galán (4) : sous la menace après un carton jaune reçu en début de rencontre (16e), l’Espagnol est coupable sur l’égalisation lilloise. Trop loin d’Edon Zhegrova assez discret jusqu’ici, il lui laisse tout le temps nécessaire pour armer sa frappe qui termine dans le petit filet de Jan Oblak. Remplacé par Reinildo à la 77e minute, l’ancien lillois trompe son gardien après avoir détourné la frappe de David (89e).

- Koke (5) : pour son 650e match sous le maillot des Colchoneros, le capitaine de l’Atlético a vécu une drôle de soirée. Dans son rôle de milieu reculé juste devant sa défense, il a servi de rampe de lancement au jeu madrilène. Un rôle qu’il a tenu à la perfection dans un premier temps (70/79 passes réussies, 4/4 passes en profondeur réussies). Sanctionné d’un penalty sur une faute de main sifflée de façon absolument incompréhensible, il est malheureusement pour lui à l’origine de l’effondrement de son équipe.

- De Paul (6) : jamais avare d’efforts, le milieu de 30 ans a beaucoup apporté offensivement, notamment en première période. Sa capacité à casser des lignes balle au pied a fait énormément de mal au milieu lillois. Toujours aussi agressif dans ses interventions et propre balle au pied, il a été l’une des seules satisfactions de l’Atlético ce soir.

- Gallagher (4) : hyperactif au milieu de terrain en début de match, l’international anglais s’est endormi au cours de la rencontre, comme le reste de son équipe. Jamais brillant sur les phases offensives, son manque de créativité s’est aussi fait ressentir quand les Colchoneros cherchaient à aggraver le score. Remplacé par Samuel Lino à la 77e minute, qui s’est procuré deux grosses occasions en fin de match, mais n’a pas pu éviter la déroute de son équipe.

- Griezmann (5,5) : en soutien de la paire Alvarez - Sørloth, le Français va pouvoir en vouloir à son attaquant norvégien. À l’origine de plusieurs caviars (20e, 32e, 44e), il aurait pu être crédité de deux passes décisives pour l’ancien buteur de Villareal dès la demi-heure de jeu. Excellent entre les lignes, dans son style, l’ex-international français a une nouvelle fois l’étalage de toute sa palette technique. (4 passes clés, 100% de dribbles réussis). Moins en vue en second période, il ne parvient pas à conclure du droit sur un superbe centre de Julian Avarez. Il a ensuite totalement disparu quand l’Atlético a sombré.

- Sørloth (2) : désastreux. Si le Norvégien avait réussi son match, l’Atlético de Madrid aurait sûrement mis une valise aux hommes de Bruno Genesio. Il manque d’abord trois énormes face-à-face devant Lucas Chevalier en première période (2e, 20e, 32e). Pas plus à l’aise dans le jeu, le ballon semblait lui brûler les pieds à chaque prise de balle (10 ballons perdus sur les 29 qu’il a touché). Il rate même un quatrième face à face juste avant sa sortie, mais il était de toute façon hors-jeu. Remplacé par Angel Correa à la 64e minute, transparent de bout en bout.

- Alvarez (5,5) : buteur d’entrée de jeu (7e), l’Argentin profite de l’énorme erreur d’Ousmane Touré pour ajuster Lucas Chevalier en ouvrant parfaitement son pied. Malgré son début de match sur les chapeaux de roues, l’ancien buteur de Manchester City s’est effacé au fil des minutes. Mis en difficulté par la superbe entrée en jeu de Bafodé Diakite, l’Araignée a perdu de son mordant.

Lille

- Chevalier (6,5) : s’il ne peut rien faire sur l’ouverture du score d’Alvarez, le jeune gardien français a été solide et vigilant face à Sortoth (18e) pour ne pas se faire prendre sur son petit lob. Auteur d’une parade aussi dingue à la demi-heure de jeu en repoussant une tête de Gimenez (42e). Match très sérieux de sa part encore une fois puisqu’il réalise une parade en toute fin de match. Un nouveau match référence dans sa jeune carrière. Ça commence à devenir sérieux…

- Touré (1) : titularisé ce mercredi soir pour renforcer la défense lilloise à 19 ans et avec seulement 15 minutes cette saison, il a malheureusement fait tout l’inverse. Il est l’auteur d’une bourde monumentale qui permet à Alvarez d’ajuster sans trembler Chevalier (7e). Ensuite, il a multiplié les imprécisions et les interventions maladroites. Remplacé par Diakité (7) à la 45e. Le défenseur lillois a tout changé. Et ce n’était pas simple puisqu’il a dû se mettre direct dans le bain. Mais son entrée a permis à Lille de paraître bien plus solide. Vraiment propre dans tout ce qu’il a fait.

- Mandi (5,5) : l’international algérien a souffert dans l’impact physique face à Sortoth. Dans le duel et le jeu de corps, il s’est souvent fait balader. Mais il a su rattraper les choses grâce à son sens du placement et son intelligence défensive. Il a réalisé quelques bonnes interventions dans les pieds et en anticipant la passe. Un match appliqué de sa part.

- Alexsandro (7) : le Brésilien a été le meilleur défenseur de son équipe dans cette rencontre. En première période, même quand son équipe avait du mal, il était le seul à réellement se montrer efficace dans son intervention. S’il a aussi eu du mal à gérer Sorloth, il n’a pas hésité à mettre le pied et à montrer les griffes quand son équipe subissait. Son intervention dans les dernières minutes (86e) sauve clairement Lille d’un but.

- Meunier (4,5) : l’ancien parisien devait apporter son expérience dans cette rencontre face à un adversaire habitué de ce genre de matches. Mais il a été bien trop discret notamment offensivement puisqu’il a semblé timide sur ses montées. Peut-être une consigne de son coach puisqu’on l’a vu plusieurs fois se plaindre auprès de son banc. Parfois trop loin de son adversaire direct, il a eu la chance de voir une équipe madrilène très maladroite. Tant mieux pour lui.

- André (6) : le capitaine lillois du jour a eu le même problème que son compère de l’entrejeu puisqu’il s’est souvent retrouvé un peu esseulé face aux joueurs espagnols. En première période, il a semblé un peu dépassé par l’impact physique et le rythme imposé par les Colchoneros. Mais au retour des vestiaires, il a repris le dessus sur ses adversaires directs. Et il a aussi été utile pour lancer le pressing.

- Mukau (6): dans le coeur du jeu, le milieu belgo-congolais avait un rôle ingrat puisqu’il devait surtout courir après le ballon. Et en infériorité numérique dans le coeur du jeu, il a longtemps tenté de peser. En vain. Surtout face à des joueurs comme De Paul ou Koke. Pas un rôle facile, mais il a eu le mérite de faire les efforts pour combler certains espaces entre les lignes notamment en seconde période. Il a été meilleur lorsqu’il devait défendre en avançant et ça s’est directement ressenti. Remplacé par Gomes à la 87e.

- Gudmunsson (5,5) : le Suédois avait la lourde tâche d’animer le couloir gauche dans ce rôle de piston. Mais malgré une activité plutôt intéressante, il n’a jamais su se montrer réellement. Offensivement, il a été assez cadenassé et s’est contenté de défendre son couloir. Et pour le coup, il l’a plutôt bien fait puisqu’il a souvent poussé les Madrilènes à repiquer dans l’axe. En fin de match, il a apporté sa patte offensive et est impliqué sur le troisième but lillois.

- Fernandez-Pardo (4): le jeune ailier belge a rapidement montré de quoi il était capable dans ce match. Solide sur les appuis, il a fait mal grâce à sa grosse vitesse de pointe et son aisance technique en début de rencontre. Mais il a complètement disparu au fil de la rencontre et n’a pas su exister malgré un peu plus d’espaces en fin de match. Remplacé à la 87e par Sahraoui. Le néo-international marocain a fait la différence dès son entrée pour permettre à David de marquer le troisième but.

- Bayo (4): préféré à Jonathan David sur le front de l’attaque, le buteur guinéen a tenté d’exister dans les duels aériens et les déviations. Et si sur le premier aspect, il a réussi à faire des choses cohérentes, il a manqué de justesse. Sur le peu d’occasions qu’il a eues, il n’a pas réussi à se montrer tranchant et a eu du mal à peser sur la défense adverse. Remplacé par Jonathan David à la 65e. Voir ci-dessous.

- Cabella (non noté) : le meneur de jeu des Dogues n’a pas vraiment eu l’occasion de s’illustrer si ce n’est sur quelques ballons. Remplacé dès la 16e minute de jeu par Edon Zhegrova (6,5) pour une blessure à la cuisse. Le Kosovar a été sollicité dès son entrée en jeu, mais à l’image de son équipe, il a semblé dans le dur. Il aurait pu égaliser sur la seule occasion lilloise en première période, mais, pourtant seul, sa frappe ne trouvait pas le cadre (45e). Mais il s’est rattrapé au retour des vestiaires en égalisant d’un missile dont il a le secret dans la lucarne d’Oblak (1-1, 61e). Un but qui a tout changé.

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