Notes du match Ligue des Champions

AC Milan - Inter : les notes du match

L’Inter a pris un sérieux avantage sur la finale de la Ligue des Champions en s’imposant face à son voisin et éternel rival, l’AC Milan (2-0).

Par La Rédaction FM
11 min.
Edin Dzeko au duel avec Olivier Giroud @Maxppp

C’était un derby suivi dans tout Milan, forcément, mais aussi dans le reste de la planète foot. Le retour en force des deux écuries de la capitale lombarde, avec une place en finale à la clé. Rossoneri comme Nerazzurri vivent une saison plutôt décevante en championnat - même si l’Inter revient bien dernièrement - et ont l’occasion de finir cet exercice 2022/2023 de la meilleure des manières, en se donnant la possibilité de remporter la plus prestigieuse des compétitions européennes tout en éliminant le voisin et ennemi juré. Pour ce joli duel, on avait notamment Mike Maignan, Théo Hernandez et Olivier Giroud titulaires du côté de l’AC Milan, qui jouait en tant qu’équipe locale ce soir. Rafael Leão lui était finalement absent. En face, Romelu Lukaku, en forme dernièrement, était remplaçant et c’est Dzeko qui accompagnait Lautaro Martinez devant.

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Et le Bosnien allait frapper fort d’entrée, donnant raison à son coach. Sur un corner botté par Hakan Çalhanoğlu, il prenait le meilleur sur Calabria et plaçait une reprise parfaite, lucarne gauche de Maignan, impuissant (0-1, 8e). Une sacrée entrée en matière, et ce n’était pas fini… Trois minutes plus tard, Dimarco déboulait côté gauche et mettait un ballon dangereux dans l’axe. Arrivé lançé et étonnement seul, Henrikh Mkhitaryan fusillait le portier français, abandonné par sa défense (0-2, 11e). Une énorme douche froide pour l’AC Milan, incapable de réagir. L’Inter enchaînait les assauts, et Çalhanoğlu touchait le poteau depuis l’extérieur de la surface (15e). Autre mauvaise nouvelle pour les locaux : la sortie de Bennacer, blessé (17e). Une entame cauchemar, avant que le rythme commence à baisser un peu.

Une deuxième période assez tranquille

L’AC Milan commençait un peu à sortir la tête de l’eau, avec cette talonnade de Calabria qui terminait dans le petit filet (30e). La première offensive milanaise. De quoi espérer une remontada ? Une chose est sûre, les Rouge et Noir se faisaient peur sur ce pénalty initiallement accordé à l’Inter suite à un joli numéro de Lautaro Martinez dans la surface, mais finalement annulé après VAR. L’Inter n’avait aucune difficulté à inquiéter Maignan tant la défense de l’AC Milan était aux fraises. L’écurie dirigée par Stefano Pioli était sûrement heureuse de rentrer au vestiaire en ne perdant que de deux buts, même s’il est vrai que la fin de la première période était assez calme. Au retour des vestiaires, l’AC Milan avait bien plus de mordant et se lâchait un peu plus avec le ballon, à l’image de cette frappe dangereuse de Brahim Diaz (50e).

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Dans la foulée, Junior Messias se présentait dans la surface mais ouvrait trop son pied, ne trouvant pas le cadre (51e). Un nouvel élan qui s’est cependant rapidement essouflé, pendant que l’Inter restait dangereux. Maignan gagnait son duel avec Dzeko, encore seul dans la surface (53e). Les deux équipes savaient se montrer dangereuses, et Tonali écrasait une jolie frappe croisée sur le poteau droit d’Onana (63e). Mais le chrono défilait, et l’Inter assurait, semblant même se satisfaire, par moments, de cet avantage. Le score n’a plus bougé, et la bande de Lautaro Martinez a frappé un joli coup en vue de la qualification pour la finale avec ce 2-0.

L’homme du match : Dzeko (7,5) : à 37 ans, l’attaquant bosnien est toujours aussi performant. Il commence parfaitement son match en ouvrant le score d’une fabuleuse volée sur corner. En pleine confiance, il va réussir tous ses gestes en étant également très utile dos au but. Il est toutefois imprécis à la 24e minute et une frappe au-dessus. Il perd son face-à-face avec Maignan en début de deuxième période. Moins trouvé par ses coéquipiers au fil des minutes, il est sorti par son coach. Remplacé par Lukaku (70e), qui ne s’est pas procuré de situation de but.

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AC Milan :

- Maignan (5) : battu sur les deux tentatives cadrées adverses, le portier milanais n’a pas eu beaucoup de temps pour sauver les siens et mettre en échec l’efficacité noir-et-bleu. L’ex-Lillois a ensuite été décisif face à Lautaro (53e) puis face à Acerbi (68e), rassurant sa charnière centrale en difficulté. Malgré sa vigilance après la pause, le Français, dépassé en début de match, devra se réveiller plus vite pour espérer rattraper le retard au retour.

- Calabria (3) : le porteur du brassard côté rossonero n’a clairement pas réussi son entame de match, n’était pas assez agressif sur son marquage de Dzeko sur le premier but nerazzurro, avant de laisser trop d’espace à Dimarco pour initier le but du break. Comme dépassé par les évènements, l’Italien n’a pas montré un visage digne de la Ligue des Champions ce mercredi soir. Remplacé par Kalulu (82e).

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- Kjaer (4) : le défenseur central danois a, lui aussi, eu beaucoup de mal à lire les offensives des hommes de Stefano Pioli, souvent en retard dans ses actions défensives. Avant de provoquer un penalty finalement annulé à l’aide de la VAR, il est pris au dépourvu par l’excellent dribble de Lautaro (30e). Remplacé par Thiaw (59e), plus rassurant défensivement comme son intervention sur Correa dans la surface (83e).

- Tomori (5) : habituellement pilier de la charnière centrale, le défenseur anglais a été noyé dans l’entame de match tonitruante adverse. L’ancien de Chelsea a ensuite été plus éveillé au fil de la rencontre, présent dans la lecture défensive (4 tacles réussis, 3 interceptions) mais très peu sur les duels aériens (0 gagné sur 5). Averti pour une faute sur Dzeko (70e).

- T. Hernandez (4) : comme son capitaine dans l’autre couloir, le Français n’a pas su apporter son assurance défensive comme à l’habitude, laissant le temps à ses adversaires de se créer des opportunités sur son flanc. Peu précis sur ses centres (0 réussi sur 2), l’international tricolore n’a également pas été dangereux sur les phases offensives, même si plus juste techniquement que ses coéquipiers.

- Krunic (3) : le Bosnien a montré, malheureusement pour lui, qu’il n’avait pas vraiment le niveau Ligue des Champions, encore moins pour une demi-finale. S’il n’a été qu’averti à la suite d’une protestation envers l’arbitre (45+1e), il a été très neutre dans son jeu. Il a même eu de la chance de ne pas voir la VAR signaler un coup de poing volontaire dans le ventre de Bastoni sur corner (74e).

- Tonali (5) : le milieu de terrain italien a été la petite lueur rouge-et-noir dans la bataille de l’entrejeu, seul joueur ayant réussi à proposer une copie convenable chez les locaux (3 passes clés, 1er à l’AC Milan). L’international de la Squadra Azzurra a même trouvé le poteau après l’heure de jeu sur une frappe déviée par Bastoni (63e), pour la meilleure occasion rossonera dans ce match, c’est dire…

- Saelmaekers (4,5) : l’ailier belge, décalé à gauche pour ce derby della Madonnina, s’est montré plutôt remuant sur le couloir gauche, mais pas assez juste dans le dernier geste. N’hésitant pas à provoquer son vis-à-vis - et avec réussite (5 dribbles réussis sur 6), le numéro 56 milanais n’a néanmoins pas pu faire la différence à lui seul, dans un secteur offensif presque muet. Remplacé par Origi (59e),

- Bennacer (non noté) : le titulaire indiscutable dans l’entrejeu a dû quitter les siens à la suite d’une blessure, un coup dur pour un AC Milan déjà dominé dans ce secteur. Remplacé par Messias (18e, 2,5), très peu en vue lors du premier acte. En seconde période, il a su profiter de quelques espaces laissés dans le dos pour se créer sa première occasion, à côté des buts d’Onana (51e).

- Diaz (5) : l’international espagnol, prêté par le Real Madrid, n’a pas su briller par son talent sur sa propre pelouse. Peu incisif dans ses prises de balles malgré son passage dans l’axe avec la sortie de Bennacer, le numéro 10 a créé quelques espaces mais n’a pas su montrer autant de talent dans le dernier tiers adverse (0 passe clé), toujours mis en échec par une arrière-garde intériste vigilante. Remplacé par Pobega (82e).

- Giroud (4) : l’attaquant français, attendu comme point d’appui pour récupérer les longs ballons, a eu beaucoup de mal à trouver ses compères d’attaque, malgré ses duels gagnés (4 sur 6). Il a fallu attendre la 43e minute pour assister à sa première tentative au but, rapidement bloquée par Darmian.

Internazionale

- Onana (5) : le gardien camerounais a vécu une premier round très tranquille. Grâce à l’ultra-domination des Nerazzurri en première période, il n’a pas eu un seul arrêt à effectuer. Son jeu au pied a parfois été approximatif. Il a eu un peu plus de travail après la pause, sans forcement être grandement en danger. Il est chanceux après la frappe de Tonali sur le poteau où il est battu. Ses sorties dans les airs ont été correctes. Un match aller étonnamment calme pour lui.

- Darmian (6) : le défenseur italien a été solide de bout en bout dans cette demi-finale. Il a réalisé plusieurs interventions hautes, qui ont permis aux siens de récupérer rapidement le cuir. Il a été toutefois mis en difficulté par la vista de Diaz. Il a fait plusieurs interventions dans sa surface qui ont permis aux Intersites de souffler. Ses relances ont été souvent remarquables même s’il a eu quelques imprécisions. Il s’est retrouvé plus en position plus offensive après la sortie de Dimarco. Un prestation très propre.

- Acerbi (7) : avec Bastoni, il avait comme principale mission de contenir Oliver Giroud. Et il l’a fait parfaitement. Dans ce vrai duel de costaud, il a répondu présent dans tous les aspects du jeu. Il a été très vigilant dans sa surface de réparation. Il a eu également une bonne lecture du jeu, qui lui a permis d’avoir un temps d’avance par rapport aux attaquants de l’AC Milan. Avec ses deux partenaires de l’arrière garde, il a écœuré les hommes de Pioli par sa solidité défensive. Impérial.

- Bastoni (7,5) : le jeune Italien a montré un visage de grand d’Europe ce soir. Parfois à la limite de la faute, il a imposé un défi physique aux Rossoneri. Sa couverture de balle a été très précieuse. Il a gagné plusieurs duels dans les airs. Il n’a pas lâché du marquage Giroud évidement. Sa science du placement a été admirable. Il s’est même permis quelquefois d’apporter le surnombre devant en effectuant des percées. Impressionnant pour son âge.

- Dumfries (6) : le piston droit hollandais a montré la voie à ses coéquipiers. Très combatif, il a mis beaucoup d’engagements et d’impacts dans ses interceptions. Ses retours défensifs ont été irréprochables. Offensivement, il a été présent en apportant le surnombre dans la surface adverse. Une grosse débauche d’énergie dans l’ensemble qui lui a permis de régner sur son côté.

- Barella (6,5) : le meneur de jeu italien a alterné le bon et le moins dans ce choc milanais. C’est lui qui a d’abord lancé Dimarco qui amène le second but interiste. Après avoir réalisé un splendide geste, il rate toutefois sa volée dans le temps fort de son équipe (16e). Il a été parfois imprécis dans ses transmissions. Défensivement, il a gratté pas mal de ballons et a souvent dégagé les siens. Il reste cependant essentiel à son équipe.

- Çalhanoglu (6,5) : le milieu de terrain turc débute bien son match en réalisant une passe décisive sur corner à Dzeko. Il confirme sa bonne entame en envoyant un frappe surpuissante sur le poteau de Maignan (15e). Il a été important dans l’entrejeu en récupérant plusieurs ballons. Après la pause, il a passé plus de temps à défendre dans son camp. Remplacé par Gagliardini (78e), qui a manqué une belle opportunité de 3-0.

- Mkhitaryan (7) : lui aussi est rentré immédiatement dans sa rencontre en ajustant parfaitement Maignan pour le 2-0. Il rate ensuite une belle occasion face au portier français. Il a régulièrement orienté le jeu de son équipe. Ses retours défensifs ont été efficaces. Après la pause il a été un peu moins en vue. Remplacé par Brozovic (62e), qui a beaucoup apporté du point de vue défensif en récupérant de nombreux ballons.

- Dimarco (6) : sur son couloir gauche, le latéral italien n’a pas cessé de proposer des solutions. Il réalise la passe décisive pour Mkhitaryan sur le but du break après un très bon centre en retrait. Ses montées sur le front de l’attaque se sont souvent conclues par un centre ou un tir. Il a eu quelques absences défensives, en laissant parfois des Intéristes seuls dans son dos. Mais il a répondu présent dans ce choc. Remplacé par De Vrij (70e) qui a apporté de la solidité.

- Dzeko (7,5) : voir ci-dessus

- Martinez (6) : comme à son habitude, le buteur argentin a été un poison pour les défenseurs adverses. Il a souvent bien décalé son compère Dzeko. Il est tout proche d’obtenir un pénalty après avoir joué parfaitement avec son corps. Il ne cadre toutefois pas sa volée en première période (34e). Au retour des vestiaires, il ne se crée pas de situation but, mais toutes ses prises balles ont été dangereuses. Remplacé par Joaquin Correa (78e) qui n’a rien eu à se mettre sous la dent.

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