Premiership

Glasgow Rangers : l’énorme revanche de Philippe Clément

Viré de Monaco après un an et demi de collaboration insipide, Philippe Clément a rapidement retrouvé un poste et surtout le sourire. L’entraîneur belge connaît des débuts très réussis avec les Rangers, aussi bien sur la scène nationale que continentale.

Par Maxime Barbaud
3 min.
Philippe Clément fait des miracles sur le banc des Rangers @Maxppp

On avait laissé Philippe Clément avec un goût d’inachevé en juin dernier. Après un an et demi sur le banc, le Belge quittait l’AS Monaco sans jamais être parvenu à imprimer sa patte. Il lui restait pourtant encore une année de contrat mais la mayonnaise n’a jamais vraiment pris après quelques promesses entrevues en début de parcours. «Ce club est dans mon cœur. Je veux me battre pour lui, mais c’est à la direction de décider. Je ne fuis pas mes responsabilités» expliquait-il un peu amer après une dernière défaite en Ligue 1 contre Toulouse. Le club asémiste concluait cette saison ratée à la 6e place, sans qualification européenne, malgré un bel effectif.

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Champion de Belgique avec Genk (2019) puis le Club Bruges (2020 et 2021), Clément avait pourtant débarqué avec une belle étiquette sur le Rocher. Son arrivée en cours de saison (janvier 2022) à la place d’un Niko Kovac avait un peu surpris, notamment sur le timing car le Croate avait tout de même montré de bonnes choses malgré des résultats un peu irréguliers. La déception ne fut que plus grande. D’ailleurs, les deux coachs possèdent un bilan quasi identique en 57 matchs dirigés chacun : 31 victoires, 12 nuls et 14 défaites pour Clément, 32 victoires, 11 nuls et 14 défaites pour Kovac.

Aucune défaite en 13 matchs sur le banc des Rangers

Il fallait passer à autre chose. Certains cadres comme Youssouf Fofana, Caio Henrique et Kevin Volland n’y étaient plus. Monaco a profité de la refonte complète de son organigramme pour se séparer de lui. Le technicien de 49 ans n’a pas attendu bien longtemps pour retrouver un poste. En octobre, les Rangers se débarrassent de Michael Beale, déjà relégués à 7 points en championnat par le Celtic, et battus par l’Aris Limassol en Ligue Europa. Ils confient les clés du camion à Clément, lequel ne met pas longtemps à redresser l’illustre club écossais. En deux mois, il n’a toujours pas perdu le moindre match.

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Il en est à 10 victoires et 3 nuls en 13 rencontres dirigées. Les Gers sont toujours 2e de la Scottish Premier League et n’ont plus que 5 points de retard sur leur rival de toujours. Ce dimanche, c’est la finale de la Coupe de la Ligue qui se profile face à Aberdeen et donc la possibilité d’un titre. Les Rangers sont bien sûr les favoris. Sur la scène européenne, c’est encore mieux. Les Ecossais ont vécu une nuit à sensations fortes à Séville jeudi. Vainqueurs 3-2 sur le terrain du Betis après de multiples rebondissements, ils terminent en tête de leur poule, leur garantissant le statut de tête de série en février prochain à l’occasion des 8es de finale.

Un premier titre dès ce week-end ?

«C’est une grande fierté. Je suis vraiment fier des joueurs», réagissait le Belge à la fin de la rencontre, assurant au passage avoir vécu «l’une des plus grandes soirées de sa vie». Le Betis n’avait plus perdu au Benito Villamarín depuis le mois de mai tout de même. « J’ai déjà eu des sentiments particuliers quand j’étais à Genk et à Bruges mais c’est la première fois que j’éprouve ce sentiment avec cette équipe. Je suis vraiment content de l’évolution que nous avons, mentalement, physiquement, techniquement, tactiquement. (…) Cette équipe n’abandonne jamais, tout le monde est impliqué, qu’il démarre ou non. »

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Tout sourit à Philippe Clément depuis le début de son aventure aux Rangers, au point d’être en train de tomber amoureux du club à en croire les médias locaux. Il veut croire que ce succès en Espagne est le point de départ de quelque chose d’encore plus grand. «Cela doit donc être la référence pour le reste de la saison. Si nous restons ensemble, vous verrez que nous pourrons faire des choses incroyables ensemble. Il faut déjà remporter ce premier trophée (la Coupe de la Ligue). Mais nous devons aussi être humbles.» Et puis dans deux semaines, l’entraîneur va connaître son premier Old Firm contre le Celtic, qui vient de subir sa première défaite de la saison en championnat. Un bonheur n’arrive jamais seul.

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