La Lazio Rome règle ses comptes avec Marcelo Bielsa !
Marcelo Bielsa à la Lazio, c'est déjà fini ! Deux jours après l'officialisation de sa venue, El Loco a préféré dire non au club italien. Une formation qui ne décolère pas.
La Lazio Rome l'a mauvaise, mais alors franchement mauvaise. Le club transalpin n'était pas peu fier d'annoncer mercredi la venue de Marcelo Bielsa sur son banc de touche. L'écurie italienne voyait les choses en grand en enrôlant El Loco, et aspirait à retrouver de sa splendeur sous les ordres du technicien argentin. Seulement, c'était sans connaître le personnage, et le technicien de 60 ans a surpris tout son monde en révélant finalement son choix de ne pas rallier la capitale. Des explications, Bielsa en a fournies au travers d'un long communiqué publié ce vendredi soir. Pas suffisant pour calmer la colère des dirigeants romains, qui n'épargnent pas l'ancien coach de l'OM en conférence de presse ce midi.
« Bielsa n'est jamais venu en Italie, par le biais de son avocat j'avais pourtant eu confirmation qu'il serait là aujourd'hui et qu'il serait parti en stage avec l'équipe. Il n'existe aucune clause relative au mercato, dans le contrat il n'est nullement mention de conditions qui se rapporteraient au recrutement », affirme Gian Michele Gentile, avocat de la Lazio, avant de poursuivre : « S'il a voulu trouver un prétexte pour se désengager, c'est que quelque chose s'est produit entre le 1er et le 7 juillet pour que Bielsa change d'avis. Il n'y a aucun fait objectif. Le contrat a été déposé pour permettre à Bielsa de venir travailler ». Car pour la Lazio, les arguments avancés par Bielsa n'ont aucune valeur, estimant que le tacticien a surtout posé un lapin au club pour prendre les rênes de l'équipe nationale d'Argentine.
La Lazio ne décolère pas vis-à-vis de Bielsa
« Si, du point de la vue de la fédération argentine, Bielsa est libre car la fédération ne reconnaît pas ce contrat, alors nous ferons le point auprès de la FIFA. Nous voulons obtenir une compensation pour le préjudice subi par la Lazio sur tous les aspects. Nous n'avons pas encore quantifié le montant de notre demande, mais ce sera quelque chose d'important », assure l'avocat, qui entend bien faire respect l'honneur laziale : « La situation est très grave et délicate. Nous nous réservons la possibilité de recourir au tribunal arbitral comme le veut le règlement fédéral, à moins que nous nous tournions directement vers la Cour du travail. Nous allons étudier cela avec Lotito (le président) », conclut l'avocat, avant de laisser la parole au directeur sportif Igli Tare.
« Nous nous sommes rencontrés, Bielsa a présenté un dossier complet concernant la Lazio. Il nous a fait savoir qu'il avait vu au moins cinq matches de chaque joueur, y compris ceux du centre de formation, ce qui m'a beaucoup plu. Nous lui avons alors proposé des objectifs pour le mercato, il nous a donné son accord pour de nombreux joueurs comme Jardel ou Adriano. Il y avait un programme de travail, avec quatre recrues bien identifiées », précise l'intéressé, qui dément donc avoir trompé l'entraîneur sur les possibilités de recrutement de son équipe, avouant même avoir tout tenté pour répondre à ses exigences : « Puis, il a commencé à douter de tout, y compris des arrivées de Jardel ou Adriano. On a avancé sur les dossiers de Llorente (prêté à Malaga par le Real Madrid), Mammana (River Plate puis OL), et Jérémy Morel qui voulait venir même si l'OL l'a finalement déclaré intransférable », avant d'asséner : « Après avoir eu à traiter avec Bielsa, je pense mieux comprendre pourquoi on lui donne ce surnom (El Loco, Le Fou) ».
Le président Claudio Lotito, pour sa part, n'a pas souhaité répondre aux questions des journalistes présents sur place, mais a tout de même adressé quelques mots à l'auditoire, tournant la page Bielsa pour confier les rênes de l'équipe première à Simone Inzaghi, non sans une certaine amertume apparente : « Il nous faut maintenant renforcer l'équipe, pour la rendre compétitive. Avec ou sans Bielsa, il faut avancer. Les investissements resteront ceux envisagés avec Bielsa, le choix de Simone Inzaghi est lié à notre volonté de ramener une identité laziale. Il a évolué au club, ce n'est pas un choix par défaut, mais c'est effectivement une décision dictée par la défection d'un autre entraîneur », a-t-il conclu sans citer une deuxième fois le nom de Bielsa. Une page se tourne, sans qu'une ligne n'ait vraiment pu être écrite...
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