Euro

Ces joueurs qui renaissent pendant l'Euro

Certains éléments ne sont pas franchement à l'aise en club. Par contre, en sélection, ils sont toujours présents. Petit florilège des joueurs qui ont connu une saison mitigée et qui performent lors de cet Euro.

Par Constant Wicherek
4 min.
Ces joueurs ont brillé pendant cet Euro @Maxppp

On arrive aux quarts de finale de l'Euro et on compte déjà quelques surprises. La France, le Portugal, l'Allemagne et les Pays-Bas ne sont déjà plus présents. Le Danemark, la Tchéquie, l'Ukraine et la Suisse, eux, par contre, ont déjoué tous les pronostics et se retrouvent maintenant très proches du dernier carré. S'il y a eu des surprises au niveau des nations, il y en a eu aussi au niveau des joueurs, qui ont été décevants en club cette année ou décriés.

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- Granit Xhaka (Suisse) : le milieu de terrain d'Arsenal se trimballe en Premier League comme une âme en peine. Et cela depuis très longtemps. L'espoir était pourtant de mise lorsqu'il a débarqué en provenance du Borussia Möchengladbach en 2016. Ses passes et ses frappes de balles avaient charmé totalement les Gunners. Depuis ? 0 but et 19 passes décisives en cinq ans. C'est relativement peu. Mais dans cet Euro, il est l'un des patrons des Helvètes. Son match contre la France, en termes d'engagement et de qualité technique, a été d'un niveau exceptionnel. Il a mis au supplice le milieu français et délivre la passe décisive à Gavranovic pour l'égalisation en toute fin de match.

- Andriy Yarmolenko (Ukraine) : loin est le temps où l'attaquant ukrainien brillait dans son pays sous les couleurs du Dynamo de Kiev. Un passage à Dortmund assez raté et le voilà arrivé en Angleterre, à West Ham. Très peu de titularisations (sept cette saison seulement sur 21 matches joués), il n'a trouvé le chemin des filets qu'à trois reprises dont un penalty. En revanche, en sélection, c'est un maillon fort de la formation d'Andriy Shevchenko, il est co-meilleur buteur (3 buts) avec Yaremchuk et surtout le meilleur passeur de cette nation (3 passes). Pas mal pour un joueur critiqué en Grande-Bretagne.

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- Pablo Sarabia (Espagne) : le Parisien a été la réelle surprise de la liste de Luis Enrique pour cette compétition. « Ça peut-être une surprise même pour lui, il était blessé lors des derniers rassemblements, il joue dans l’une des meilleures attaques, et même s’il ne joue pas aussi souvent que nous le voudrions, il peut nous apporter des buts, des passes décisives, de la présence dans la surface, du travail défensif, un joueur très intéressant », expliquait d'ailleurs le sélectionneur. Depuis l'arrivée de Mauricio Pochettino, il ne joue que très peu et par conséquent ses statistiques sont en berne. Pas utilisé au début de la compétition, l'ancien de Séville c'est deux buts sur les deux derniers matches.

- Patrik Schick (Tchéquie) : alors certes, le joueur de Leverkusen a quand même mis 13 réalisations cette année en Bundesliga, mais il est quand même souvent décrié. 36 matches, 26 titularisations, il n'est pas toujours le premier choix. Pourtant, si la Tchéquie est encore là, c'est surtout grâce à lui. Deux buts contre l'Écosse, dont un venu d'ailleurs, un contre la Croatie pour le match nul et enfin le deuxième contre les Pays-Bas, en huitièmes de finale, qui met à l'abri son pays qui menait 1-0. Il nous rappelle donc que la vérité des clubs n'est pas celle des sélections.

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- Raheem Sterling (Angleterre) : l'ailier de Manchester City est un joueur de moins en moins utilisé par Pep Guardiola en cette fin de saison, même si on l'a parfois vu rentrer en fin de rencontre. Avec Gareth Southgate, c'est tout l'inverse. Il a d'ailleurs ouvert son compteur lors de la première rencontre contre la Croatie. Muet contre l'Écosse, il a ensuite pris confiance et a inscrit son but contre la Tchéquie et enfin il a ouvert le score contre l'Allemagne, montrant la voie à ses coéquipiers.

- Kasper Dolberg (Danemark) : après le terrible premier match et le malaise de Christian Eriksen, personne ne donnait cher de la peau du Danemark. Finalement ils sont encore là. Personne ne comptait non plus sur Kasper Dolberg, relativement décevant avec Nice cette année. Alors certes, il a fait office de second couteau, n'ayant qu'une seule titularisation (contre le Pays de Galles en huitièmes), mais il l'a mise à profit puisqu'il s'est offert un doublé. Il a joué en tout 100 minutes, ça fait un but toutes les 50 minutes. Bien loin du joueur qu'on voyait en Ligue 1 cette saison.

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- Eden Hazard (Belgique) : est-ce le brassard de capitaine ou bien l'environnement de la sélection nationale qui lui fait ça ? Tout le temps blessé avec le Real Madrid, il a commencé la compétition en récupérant une nouvelle fois d'un bobo. Mais dès qu'il a joué, il a fait la différence, retrouvant peu à peu ses qualités techniques et sa vivacité qui font de lui un top joueur. Certes, ce n'est pas l'Eden Hazard de la dernière Coupe du Monde, mais avec Kevin de Bruyne, c'est le véritable maestro de ces Diables Rouges. Toutefois, il est toujours incertain pour le quart face à l'Italie puisqu'il ne s'est pas entraîné ce jeudi matin.

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