Gregory van der Wiel raconte le cauchemar sans fin qui l’a poussé en MLS

Après deux passages infructueux à Fenerbahçe et Cagliari, Gregory van der Wiel a rejoint la formation canadienne du Toronto FC. Une aventure hors d'Europe nécessaire pour le Batave.

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Gregory van der Wiel @Maxppp

À 30 ans, Gregory van der Wiel a pris un nouveau virage. Parti du Paris Saint-Germain en 2016, le latéral hollandais pensait se relancer du côté de Fenerbahçe, puis à Cagliari. Deux expériences qui ont été de gros échecs pour le Batave. En 2018, l'ancien Rouge et Bleu a donc fait le choix de quitter le continent européen pour rejoindre le champion en titre de Major League Soccer, le Toronto FC. Une décision que l'intéressé a justifiée en conférence de presse. «Je suis très heureux d'être ici. Je sais qu'il existe une grosse différence par rapport à l'Europe. Je sais que vous allez me demander pourquoi je rejoins la MLS, mais je suis prêt à y répondre. Je voulais rejoindre une équipe qui gagne et Toronto est le champion en titre». Et rejoindre le champion américain n'a pas été le seul motif pour van der Wiel.

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«J'ai toujours voulu jouer en MLS. Je suis souvent venu de ce côté-ci de l'Atlantique. J'aime la mentalité des gens, la manière dont ils vivent avec le sport. C'est différent de l'Europe. Ces deux dernières années n'ont pas été couronnées de succès pour moi. J'ai perdu le plaisir du jeu. En Turquie, j'ai signé un gros contrat de quatre ans. Mais après trois mois, j'avais déjà des problèmes là-bas. Le club ne m'a pas bien traité. J'avais des douleurs d'estomac, mais personne ne me demandait si j'allais bien. C'est à ce moment que le pire est arrivé. Ce n'était pas une bonne expérience pour moi. Ma vie privée n'était pas bonne non plus, j'y ai perdu beaucoup d'argent (le Batave a réalisé de mauvais investissements, ndlr). Donc j'ai vécu une très mauvaise expérience en Turquie. C'est pour ça que j'ai dû partir pour rejouer au football. J'ai donc atterri à Cagliari, un plus petit club. J'ai toujours été habitué à jouer dans des tops clubs, mais j'avais besoin de jouer, peu importe où. Je suis arrivé blessé et ça m'a pris deux mois pour revenir. Quand je suis revenu, ils ont changé de coach. Le nouvel entraîneur m'a mis dix matches de suite sur le banc et je ne sais toujours pas pourquoi».

Repartir de zéro en MLS

Marqué au fer rouge par ses deux dernières expériences, le Batave aurait pu retrouver la Ligue 1 qu'il connaît bien. Un environnement familier pour se relancer. Annoncé tout proche de Nice, le Hollandais n'a donc finalement pas souhaité signer dans une nouvelle écurie européenne. Son objectif est clair : van der Wiel veut repartir de zéro sur un nouveau continent. Un endroit où il espère retrouver l'envie de jouer au football sans être jugé.

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«C'était le bon moment pour franchir cette étape. Peut-être que c'est un peu plus tôt que prévu, mais j'en ai assez d'être jugé pour mon look, ma vie privée, les photos que je poste sur Instagram. J'ai toujours le mental pour redevenir un grand joueur. Je voulais être dans un environnement différent. Ici, la mentalité des personnes est différente. C'est pour ça que je suis venu. J'ai eu des opportunités en Europe, mais comme je l'ai dit, j'ai préféré faire ce choix pour ma vie. Je ne voulais pas revivre ce genre d'expérience en Europe». Espérons pour lui que sa nouvelle vie outre-Atlantique lui permettra d'oublier ses récents fiascos.

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