Suite à l'annonce officielle de la création de l'Angora OM par le club phocéen, les réactions ne sont pas faites attendre. Surtout chez les élus marseillais.
Jacques-Henri Eyraud possède une qualité reconnue. Le président de l’Olympique de Marseille sait faire l’unanimité contre lui. Hier, le dirigeant phocéen, déjà en froid avec les supporters phocéens, a accentué un peu plus la défiance des fans marseillais à son égard. Le club a en effet officialisé la création de l’Agora OM. Un plan destiné à revisiter le mode de supportérisme de l’OM. En clair, la direction souhaite guider ses supporters sur la façon de soutenir les partenaires de Dimitri Payet. Mais ce n’est pas tout.
Après avoir visé les ultras phocéens dans son communiqué, l’OM, par l’intermédiaire de son directeur général Hugues Ouvrard, a mis un peu plus le feu en signifiant par mail à plusieurs associations de supporters (les South Winners, les Dodgers, le Commando Ultra 84, les Fanatics, les Marseille Trop Puissant et le Club des Amis de l’OM) son intention de rompre la convention qui les lie au sujet des campagnes d’abonnement, après leur avoir déjà envoyé une mise en demeure.
Des actions qui ont eu le don d’agacer les supporters, mais pas que. Les élus de la Ville sont également montés au créneau pour afficher leur indignation face à ces méthodes. Hier, le maire de Marseille, Benoît Payan, a ainsi été le premier à dégainer. Il a ensuite été suivi par d’autres élus de la Ville. Adjoint aux Sports, Sébastien Jibrayel y est allé de son coup de gueule dans les colonnes de La Provence.
Eyraud fait encore jaser
« La direction de l'OM ne peut agir de la sorte avec ses supporters. Utiliser des faits de violence inqualifiables pour rompre avec l'ensemble des supporters de l'OM, c'est nier leur rôle si essentiel dans la cohésion sociale de notre ville. L'OM n'est rien sans ses supporters », a-t-il indiqué, imité par l’adjointe au maire, Samia Ghali, qui s’est permise d’envoyer une lettre à la ministre des Sports, Roxana Maracineanu.
« Les récents faits divers autour de la Commanderie sont actuellement entre les mains de la justice. Elle tranchera. Je condamne, en revanche, cette volonté conduite depuis quelques semaines par la direction de l’Olympique de Marseille visant à infliger des « punitions collectives » aux clubs de supporters qui sont dans leur masse immense des passionnés pacifistes, amoureux de leur club, de son histoire, de ses joueurs, de nos couleurs. (…) La dissolution des clubs de supporters envisagée par l’OM est une double peine inconcevable que nous devons éviter. (…) Nous ne pouvons pas admettre que la direction de l’OM outrepasse aujourd’hui ses pouvoirs en se hissant au-dessus des principes du supportérisme français et du droit en se faisant justice elle-même par la dissolution des clubs de supporters », a-t-elle posté sur Twitter.
L’histoire de l’#OM, ce n’est pas celle d’un supportérisme caporalisé. C’est le fruit d’identités diverses mais rassemblées qui joue un rôle essentiel de cohésion sociale dans notre ville.
— Samia GHALI (@SamiaGhali) February 15, 2021
Nos clubs sont l’âme de l’#OM avec @sjibrayel nous sommes à leur côté. 📩 @RoxaMaracineanu pic.twitter.com/COykmL9eVn
Enfin, même l’opposition, via la présidente LR de la métropole Aix-Marseille et du département des Bouches-du-Rhône, Martine Vassal, a fait savoir sur les réseaux sociaux qu’elle ne cautionnait pas les agissements de la direction phocéenne. « Très surprise de ces mesures. J’ai informé la Présidence du Club de l’OM qu’il fallait gagner des matchs et travailler avec les supporters. Ne passons pas à côté de l’essentiel. » De quoi rappeler qu’à Marseille, on ne joue pas avec les supporters de l’OM
Très surprise de ces mesures .
— Martine VASSAL (@MartineVassal) February 15, 2021
J’ai informé la Présidence du Club de l’ #OM qu’il fallait gagner des matchs et travailler avec les supporteurs.
Ne passons pas à côté de l’essentiel. pic.twitter.com/63QalG09Mq