OL : Genesio fait face aux critiques

C’est un Bruno Genesio visiblement tendu qui s’est présenté en conférence de presse ce midi à Lyon. Marqué par l’enchaînement de mauvais résultats (3 défaites consécutives toutes compétitions confondues dont une particulièrement douloureuse à domicile contre Guingamp), l’entraîneur de l’Olympique Lyonnais s’est vu confier un objectif de 31 points à la trêve par son président Jean-Michel Aulas. Alors forcément, Genesio s’est montré moins affable que d’habitude face à la presse.

« Très bien », s’est-il contenté de répondre à plusieurs reprises au sujet de la semaine passée avec son groupe et des différentes discussions tenues avec ses joueurs. « J’ai eu plein de compliments, je préfère rester tranquille et moins parler donc je fais ce que je dis. Dans la situation dans laquelle on est, il n’y a que ça à faire : se taire et travailler », a-t-il expliqué. Clairement, il a des choses à reprocher à son équipe et à certains joueurs mais il préfère les garder pour lui. « Je ne suis pas là pour critiquer mes joueurs devant vous. Je le fais chaque jour avec eux, positivement ou négativement. Libre à vous de faire les analyses de match, sur le niveau des joueurs. Ce n’est pas à moi de le faire devant vous. »

Pas perturbé par son avenir personnel

Pourtant, après quelques questions, Genesio a laissé filtrer ce qui le chagrinait le plus : le manque de gnaque, de détermination. Désireux de retrouver des valeurs combatives, il a livré un discours plus tranchant. « Ce sont des valeurs auxquelles je tiens, qu’on avait mis en avant au mois de janvier. Je pense que c’est nécessaire de les avoir à l’esprit », dit-il au sujet de l’engagement, du combat. « Bien sûr qu’il faut de la qualité et du talent, mais il faut retrouver ces valeurs-là avant de penser au jeu », a-t-il poursuivi, affirmant qu’il était prêt à faire des « choix forts » au sein de son effectif.

Samedi, face à un Toulouse 4e de Ligue 1 remonté à bloc par Pascal Dupraz, on verra donc, en regardant la composition d’équipe, ceux que Genesio juge comme étant prêt à aller au combat. L’entraîneur a 9 matches devant lui pour récolter 18 points, soit une moyenne de 2 points par match. Sinon… « C’est un métier où on doit accepter d’être critiqué, parfois menacé. Ce qui m’importe c’est de faire travailler et progresser mon équipe. Le reste ne me perturbe pas », assure-t-il. Genesio a-t-il les cartes en main pour redresser l’OL ? Début de réponse dès samedi.