Bordeaux : les primes scandaleuses qui ont fait couler le club

Par Hanif Ben Berkane
3 min.
Gérard Lopez, président des Girondins de Bordeaux. @Maxppp

Ce dimanche, le journal Sud-Ouest fait d’incroyables révélations sur certaines primes offertes par Bordeaux aux joueurs. Des sommes XXL qui expliquent pourquoi le club a coulé financièrement en Ligue 2…

Les Girondins de Bordeaux ont connu un déclassement impressionnant en quelques années seulement. Après une chute sportive et une descente en Ligue 2, le club au scapulaire, sous la présidence de Gérard Lopez, a continué de sombrer économiquement. Et cet été, le club a définitivement coulé en étant placé en redressement judiciaire. En plus de la perte du statut professionnel et la fermeture du centre de formation, Bordeaux a également connu deux rétrogradations administratives. Désormais en N2, ce club emblématique du foot français essaye de se reconstruire malgré tout, et toujours avec Gérard Lopez à sa tête.

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Des primes folles

Le très décrié homme d’affaires hispano-luxembourgeois s’accroche toujours et ne compte pas s’asseoir sur l’argent qu’il a rarement investi dans le club. Mais comment les Girondins de Bordeaux ont pu sombrer aussi vite sur le plan financier malgré des déclarations du président Lopez la saison dernière expliquant que le club avait un plan même en cas de non-montée ? Ce dimanche, le quotidien Sud-Ouest fait des révélations accablantes sur la nouvelle direction bordelaise et les contrats hallucinants proposés à des joueurs de Ligue 2.

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En 2022-2023, la DNCG révélait que le salaire moyen pour un joueur de Ligue 2 s’élevait à 8 172 euros brut par mois. La saison dernière, pas moins de… 22 Bordelais étaient au-dessus, et pas qu’un peu. Et comme si cela ne suffisait pas, la direction bordelaise a décidé d’octroyer des primes hallucinantes aux joueurs. Les traditionnelles primes d’éthique, d’apparitions, performances ont coûté cher au club. Mais ce n’est pas le plus étonnant puisque ces primes sont habituelles dans des clubs de foot. Sud-Ouest révèle en effet que Bordeaux a aussi inclus des «primes exceptionnelles », liées à la présence dans l’effectif des joueurs à une date précise.

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Un pourcentage pour le directeur sportif sur les plus-values

Par exemple, l’attaquant Aliou Badji (47 matches, 5 buts) a touché… 300 000 euros pour être toujours Bordelais au 1er juillet 2023. Même chose pour Alberth Elis qui a touché 253 000 euros en septembre 2023, mais aussi 131 000 en février 2024. L’Ukrainien Ignatenko a lui touché 195 000 euros en juillet 2023 pour les mêmes raisons. Recruté l’été dernier, le milieu espagnol Pedro Diaz a touché 371 000 euros de prime. Le quotidien local explique également que cette méthode permettait au club de décaler les paiements et d’éviter des galères financières et donc de gros soucis.

Mais cela n’a visiblement pas suffi. Preuve du projet complètement hallucinant de l’actuel direction bordelaise, les joueurs auraient aussi touché des primes folles en cas de montée en Ligue 1 la saison dernière. Et cela aurait probablement condamné de la même manière le club. Albert Riera, l’ancien coach, devait toucher 337 000 euros si le club remontait en Ligue 1, sans compter son salaire (55 000 euros) et sa prime au logement (4500 euros). Le directeur sportif Admar Lopes devait percevoir lors de cette saison 2023/2024 un salaire de… de 480 000 euros net par an en plus d’une prime à la signature de 220 000 euros net en 2021, mais aussi et surtout de la possibilité de percevoir 1 % sur les plus-values lors des transferts lorsque les finances le permettaient. Rien que ça. Une gestion dingue qui explique ainsi pourquoi le club bordelais a fini par sombrer en 4e division française.

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