Ligue 1

LOSC : Jocelyn Gourvennec répond aux nombreuses critiques

Nommé entraîneur du LOSC lundi, Jocelyn Gourvennec a été présenté aux médias ce mercredi. L'occasion d'en dire plus sur son projet et ses ambitions avec les Dogues, tout en répondant aux nombreuses critiques dont il fait l'objet.

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Jocelyn Gourvennec sur le banc de touche @Maxppp

La surprise du chef. Lundi, le LOSC a annoncé l'arrivée inattendue de Jocelyn Gourvennec au poste d'entraîneur. Choisi pour succéder à Christophe Galtier, sacré champion de France et parti à Nice, le technicien français n'a pas vraiment fait l'unanimité. Ce mercredi, sa prise de parole était donc attendue au Domaine de Luchin où il a été présenté aux médias accompagné de son président Olivier Létang. L'ancien coach de Guingamp a commencé par confier : «mon premier sentiment, c'est que je suis très heureux de rejoindre le LOSC. Cela a toujours représenté, à mes yeux, une place forte du football français».

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Puis il a poursuivi : «c'est un challenge relevé. J'en ai fortement conscience car le LOSC a fait une saison magnifique à tous points de vues. La saison qui arrive va être celle de la continuité, ça a été le choix du président de travailler dans la continuité de Christophe (Galtier) et de son staff. J'en profite pour le féliciter pour son travail ici pendant 3 ans et demi (...) J'ai rejoint un staff international. Il y a des Espagnols, des Portugais et des Français aussi. Je découvre cette richesse et je suis heureux de partager ça. Le métier de coach est un métier de management de staff et de joueurs, en plus de la préparation des matches. Je suis heureux de relever ce challenge».

Challenge accepté

Un défi que lui a confié son président, qui avait rencontré 4 techniciens au total en entretien. Mais le rendez-vous avec Gourvennec a été une réussite. «Avec Olivier (Létang), on a toujours eu un lien. On se connaît depuis longtemps. Le président sera plus à même que moi d'expliquer le timing. Entre le début de nos discussions et la signature, il y a eu quelques jours. Il y a eu beaucoup d'échanges. De mon point de vue, je trouve que ça a été un entretien très intéressant et complétement différent de ceux que j'ai pu avoir toutes ces années entre un président, une direction et un entraîneur, qui représente un projet. Cela m'a beaucoup plu, avec beaucoup de franchise et des questions concrètes et précises».

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Et c'est aussi avec franchise qu'il a évoqué son projet de jeu, lui qui a pris du recul pendant 2 ans pour se renouveler après 10 années sur les bancs (il a fait une formation de manager à Limoges). «Sans trahir de secret, il y a un terme qui m'a parlé avec le président, c'était la continuité. Le groupe, avec ce qu'il a fait, a besoin de continuité. Dans les habitudes de jeu, les repères. Au-delà des mouvements du mercato, je crois que c'est fondamental de pouvoir accompagner ce groupe dans la continuité et de garder les habitudes qui ont fait leurs preuves et où les joueurs se sentent bien. J'ai pioché plein d'idées chez des techniciens en France et à l'étranger. Il y a plein de choses à ordonner. Avoir des idées, c'est bien mais il faut pouvoir les traduire sur un terrain».

Il devra s'adapter très vite

L'objectif est donc de travailler dans la continuité tout en étant toujours ambitieux. «J'ai signé lundi, je suis arrivé au stage aux Pays-bas lundi soir. J'ai fait un discours assez court. On a fait deux séances d'entraînement hier. J'ai vu un groupe qui travaille bien. Il faut l'accompagner (...) Il faut garder cette mentalité de vouloir gagner. Concernant la Ligue des champions, j'ai eu la chance de jouer une demi-finale avec Nantes. C'est une compétition unique. Cela n'a pas d'équivalent. C'est exceptionnel. Le LOSC jouera pour la 8e fois, l'objectif sera de représenter le club avec beaucoup de fierté, prendre le maximum de points. Pour les Coupes, on ne peut jamais planifier un parcours. Il y a beaucoup de paramètres».

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Nommé assez tard, Gourvennec, qui arrive seul et découvre son staff, va devoir s'adapter très rapidement. «C'est vrai que les échéances vont arriver vite. Il y a encore des joueurs qui vont revenir, ceux qui ont fait l'Euro. On n'aura pas beaucoup de temps pour synchroniser tout le monde. C'est ça l'enjeu avec des reprises décalées. Il y a une base de joueurs qui est là. C'est ça qui va nous permettre de gagner un peu de temps. Le trophée des champions, c'est un titre à aller chercher». Un discours positif de la part d'un coach qui sait qu'il n'arrive pas en terrain conquis, puisque son arrivée n'a pas du tout fait l'unanimité chez les supporters des Dogues.

Gourvennec évoque les critiques

Le nouvel homme fort du LOSC, dont le parcours notamment à Bordeaux n'a pas plaidé pour lui, a tenu à répondre aux critiques.«Je crois qu'il y a deux choses qui me viennent à l'esprit. Je suis Breton, j'ai des connaissances et de la famille dans le nord. Ce que je peux dire, c'est qu'il y a beaucoup de similitudes dans les caractères des deux régions. Il y a deux valeurs qui reviennent: l'humilité et le respect du travail. A mon sens, c'est le plus important. Le LOSC est un grand club, les supporters sont derrière leur club depuis toujours. Je comprends la problématique. La deuxième idée que je veux soumettre, c'est que quand on est entraîneur, on est souvent exposé, c'est un fait».

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Il ajoute : «dans mon travail d'entraîneur, je veux pouvoir mettre mon énergie sur des choses sur lesquelles je peux agir. C'est à dire bien représenter le club. Je crois pouvoir dire que je l'ai toujours bien fait quand j'étais joueur puis entraîneur. Puis mettre mon énergie sur le coeur de mon métier, soit le management du vestiaire et la préparation des matchs. Je suis quelqu'un de bien organisé. Je respecte les positions de chacun. Je ne souhaite pas rentrer dans ces débats. L'essentiel, c'est d'assurer la transition». Sans vouloir tout bouleverser, Jocelyn Gourvennec est prêt à poser sa patte sur les Dogues et travailler dur pour enfin faire l'unanimité.

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